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Le DELF scolaire, un projet innovant |07 May 2005

Le DELF scolaire, un projet innovant

M. Jean-François Fonda

Ce stage s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un examen de français, nouveau aux Seychelles, le DELF scolaire (Diplôme d’Etude en Langue Française) dont la première session se tiendra en décembre 2005 pour quelque 1.200 élèves de S5.

Cette formation doit déboucher sur une habilitation des correcteurs et des examinateurs en charge de la passation de ces examens, de façon à garantir la valeur des diplômes.

Un groupe d'enseignants participant au stage qui a démarré mardi dernier

Créé en 2002, le DELF scolaire, qui a déjà été adopté par une quinzaine de pays, est une adaptation, pour un public fréquentant l’école, du DELF « classique », présent dans 156 pays ! Il est constitué de quatre certifications qui, chacune, attestent un niveau de compétences en français et qui sont intégrées au Cadre européen commun de référence pour les langues (voir encadré ci-dessous).

Tel qu’il se présente aux Seychelles, le DELF scolaire sera constitué de deux examens : le A2 et le B1, qui valideront les acquis des élèves de S5 à l’issue de leur cursus dans l’enseignement secondaire.

La mise en place du DELF scolaire devrait créer, au dire même des enseignants de français, une plus forte motivation chez les élèves, en même temps qu’elle devrait permettre un renouvellement des pratiques pédagogiques et une nouvelle approche quant à la mise en œuvre des programmes de français.

La mise en place du DELF scolaire devrait créer, au dire des enseignants de français, une plus forte motivation chez les élèves, en même temps qu’elle devrait permettre un renouvellement des pratiques pédagogiques

Selon M. Jean-François Fonda, coordonnateur pédagogique auprès du Centre local du CIEP (Centre international d’études pédagogiques) à La Réunion, à qui le Ministère de l’Education et de la Jeunesse a fait appel pour l’animation de cette formation, la mise en place de ces nouvelles certifications présente un certain nombre d’avantages pour l’élève seychellois.
 
D’abord, ce dernier, grâce à l’échelle de niveaux du « Cadre » auxquels correspondent les examens du  DELF, saura, à tout moment, où il en est de son apprentissage du français.

Ensuite, il possèdera des diplômes, délivrés par le ministère français de l’Education Nationale, qui seront reconnus internationalement, ce qui peut être un atout non négligeable sur le marché du travail.

Enfin, si l’on considère que l’apprentissage d’une langue ne doit pas se limiter au cadre scolaire, il aura la possibilité de se présenter à d’autres examens du DELF ou du DALF, d’un niveau supérieur, à l’Alliance française. Par exemple, s’il a obtenu le niveau B1 en S5, dans le cadre du DELF scolaire, il pourra, s’il se sent capable de réussir, se présenter à l’examen du B2, à l’Alliance française. Si, au contraire, il a échoué, il pourra tenter une nouvelle fois sa chance en se présentant à l’examen de niveau B1 dans le cadre du DELF junior que propose l’Alliance française, et, en cas de réussite, il obtiendra exactement le même diplôme. Ce système de certifications présente donc une grande souplesse d’utilisation et offre des passerelles à l’élève entre l’école et le monde extra-scolaire.

Pour le Ministère, l’un des intérêts de ces certifications se trouve dans le fait qu’elles pourront à terme, par le biais d’études statistiques, de comparaisons portant sur les résultats obtenus, constituer un outil fiable de politique linguistique aux Seychelles.

Pour la mise en place par étapes de ces nouvelles certifications, le Ministère de l’Education et de la Jeunesse a fait appel à plusieurs partenaires, et en particulier au SCAC (Ambassade de France), au Fonds de Coopération Régionale (Préfecture de La Réunion), à l’Alliance française, à l’Institut National de l’Education et au Centre international d’études pédagogiques (Centre local de La Réunion). La première de ces étapes a été constituée par la signature en mars 2004 d’une convention entre le SCAC (Ambassade de France) et le Ministère de l’Education et de la Jeunesse. Le stage qui se déroule en ce moment marque une nouvelle étape dans cette mise en place dont le point d’aboutissement sera  la session des examens de décembre prochain.

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