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La drogue, cette substance qui tue à petit feu |21 May 2005

La drogue, cette substance qui tue à petit feu

Vivienne Pienaar

Une faute grave qu'un grand nombre n'a même pas parfois l'occasion  de regretter. Tellement le mal est profond, voire irréversible. Vidya Gappy entame ici la publication d'une série d'articles qui nous permet de cerner l'ampleur du mal, les mesures prises ainsi que les hommes et les femmes engagées dans le combat pour le salut des victimes et de la société.

Des Seychelles à la Mongolie, du Népal au Canada, tous les peuples du monde constatent aujourd'hui avec horreur qu'ils sont menacés par un nouveau fléau: la production illicite, le trafic et l'abus de la drogue. Face à ce terrible fléau qui souffle sur toutes les villes, grandes et petites,  ou sur toutes les agglomérations, le monde paraît désarmé. Parce que malgré la répression, l'effet dévastateur du mal ne cesse d'augmenter posant ainsi un problème de plus en plus alarmant pour les économies, les institutions, voire la sécurité de plusieurs pays.

L'héroïne est la drogue la plus consommée en Europe et en Asie. Mais il  est fabriqué dans un nombre croissant de pays du Moyen -Orient, d'Asie orientale et du Sud-Est.

La consommation et le trafic de la drogue gagnent du terrain en Afrique également. Cette progression tient au fait que les contrôles et les moyens de répression sont insuffisants. Les principales substances consommées sont généralement les préparations à base d'amphétamine, de métaqualone et de secobarbital. Ces substances sont détournées du commerce licite au moyen de documents falsifiés comme  de souligner le séminaire régional sur la Diversion of licit drugs  qui s'est tenu le 9 mai dernier à Mahé.

Aux Seychelles, selon Mme Vivienne Pienaar, Consultante au Centre for Rehabilitation of alcohol and drug dependance, le cannabis, le haschich, l’ecstasy et l’héroïne sont les drogues les plus utilisées. Mais d'après la consultante, si ailleurs les consommateurs utilisent occasionnellement le haschich , dans notre pays cette substance semble être la préférée des Seychellois. C'est cela qui explique pourquoi la majorité des patients qui utilisent cette substance ont de sérieux problèmes psychiatriques.

Il arrive parfois d'ailleurs que le drogué seychellois ne sache même pas la nature de la substance qu'il consomme. "Dans bon nombre de cas, ils prennent de l’héroïne sans le savoir. Quand ils sont malades et viennent chez nous, nous leur demandons de nous amener la drogue qu’ils consomment. C'est au vu de l'emballage ou du sachet que nous établissons la nature de la substance en cause", témoigne en effet la consultante qui est alarmée devant l'ampleur du mal au sein de la jeunesse.

En effet, selon Mme Pienaar, beaucoup de jeunes ont accès aux différentes drogues. "La majorité d’entre eux avouent que c'est à la maison qu'ils ont touché la première fois le cannabis. Cependant nos recherches nous ont révélé  que dans les discothèques, le haschich, l’héroïne et l’ecstasy sont utilisés en abondance. Il en est de même de  l’alcool, qui est consommé sans aucun contrôle.

Les patients suivant une cure de désintoxication avouent qu'ils se sont saoulés pour la première fois lors de leur première communion. Et depuis, ils ont continué à consommer régulièrement l'alcool", explique la consultante, qui voudrait que des mesures complémentaires soient prises pour arrêter le fléau. Parce que pour Vivienne Pienaar, si la loi préconise de ne pas vendre l’alcool et la cigarette aux personnes de moins de 18 ans, elle n'interdit pas d'en consommer avant cet âge.
C'est dire que les parents ont un grand rôle à jouer dans ce domaine.
A suivre

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