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1ère réunion des Points Focaux du Programme de Sécurité Maritime (MASE) de l’Afrique Orientale et Au-Sécurité maritime face à la menace de la piraterie |08 March 2013

1ère réunion des Points Focaux du Programme de Sécurité Maritime (MASE) de l’Afrique Orientale et Au-Sécurité maritime face à la menace de la piraterie

Cette réunion, qui a débuté hier à la Salle des Conférences de la STC à Victoria, est organisée quelques mois après la tenue d’un atelier régional sur la lutte contre le blanchiment de l’argent de la piraterie organisée aux Seychelles par la COI en octobre dernier.
Le programme MASE mobilise 22 pays et autant de partenaires clés.

Pendant les deux jours de discussion, les délégués auront la chance de débattre, et évaluer l’apport de la cellule anti-piraterie mise en place aux Seychelles l’année dernière. Les délégués prépareront également la suite des actions, aborderont les préparatifs pour la 3ème conférence ministérielle de la zone Afrique Australe, Orientale et Océan indien qui aura lieu bientôt. La réunion devra aussi faire le point sur la mise en œuvre de la stratégie régionale adoptée par la conférence de Maurice en octobre 2010 et des propositions d’actions sur le moyen et de long terme.

C’est le Ministre des Transports et des Affaires internes, M. Joël Morgan, qui est également le président du Comité de haut niveau de la lutte contre la Piraterie, qui a donné, hier, le coup d’envoi des travaux de cette réunion.

Le Ministre Morgan s’adressant aux délégués lors de la cérémonie d’ouverture de la première réunion des Points Focaux du Programme de Sécurite Maritime

Étaient également présents : des responsables de la Garde Côte Seychellois et des personnels de la cellule anti-piraterie.
Dans son allocution, le Ministre Morgan a exprimé la gratitude du gouvernement seychellois à la COI et à son unité anti-piraterie ainsi qu’à tous ses partenaires, surtout l’Union Européenne pour son appui financier important apporté à ce combat commun et pour le soutien apporté a l’organisation de cette réunion aux Seychelles.

« Les Seychelles sont en première ligne face à ce phénomène de la piraterie – les pirates prennent pour cible navires de commerce ou de pèche aussi bien que des bateaux de plaisance en s’aventurant de plus en plus proche de notre territoire », a dit le ministre.

Il a de nouveau souligné l’impacte énorme que les activités de la piraterie ont sur notre économie, car la pêche reste particulièrement menacée par ce fléau, et même si le nombre d’attaques a diminué la menace demeure toujours.

Le ministre a également attiré l’attention des délégués sur le fait que les Seychelles comptent un plus grand nombre des pirates incarcérés dans le monde, occupant près de 20% des places à la prison de Montagne Posée.

« Cela devient pour mon pays un fardeau lourd à porter et nous ne pouvons pas continuer à le faire seul», a déploré le Ministre Morgan.
« Car la piraterie est un problème de sécurité pour toute la région et ce fardeau doit désormais être partagé par tous les Etats de la région », a-t-il martelé.

Le Ministre Morgan a, par la suite, salué l’effort de Maurice qui a récemment accepté de poursuivre devant sa justice 12 pirates présumés arrêtés au début de cette année.

« Ce pas franchi par Maurice montre la route à suivre et démontre que tous les pays de la région doivent réagir collectivement à un défi global pour notre région », a encore souligné le Ministre Morgan.

En ce qui concerne le Programme de sécurité maritime financé par le 10ème FED adopté en octobre 2010 dont la COI coordonne la mise en place, le Ministre Morgan l’a qualifié comme un des plus importants au monde en terme de renforcement des capacités des Etats pour promouvoir la sécurité maritime, notamment contre la menace de piraterie.

Pour sa part, le secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien, M. Jean Claude de l’Estrac, a dit que cette 1ère réunion des responsables nationaux, des points focaux de programme de sécurité maritime, est un événement important pour la bonne conduite et la coordination de nos actions dans notre lutte commune contre la piraterie maritime.

« Ce fléau est toujours menaçant. Les îles du sud ouest de l’Océan Indien subissent tous le contrecoup de ces opérations de prédation qui nourrissent des réseaux criminels de la piraterie », a expliqué M. de l’Estrac.

« La stratégie régionale de lutte contre la piraterie maritime s’appuie d’abord sur une coordination active entre les différentes organisations régionales de la zone d’Afrique australe, orientale et Océan Indien », a souligné M. de L’Estrac.

Il s’est félicité de la participation de « nos Etats et toutes les organisations concernées à cette réunion ». 


Chacune des organisations assume la responsabilité d’un objectif précis et ces objectifs, au nombre de cinq, constituent la stratégie globale :

- S’attaquer aux racines du problème en terre somalienne ;
- Renforcer les capacités des moyens de répression en terme de jugement et d’emprisonnement des pirates ;
- Chercher à démanteler les filières économiques frauduleuses qui s’en nourrissent ;
- Sécuriser notre espace marin ;
- Encourager les Etats de la région à partager les informations qu’ils possèdent.
C’est pourquoi il est bien que toutes les organisations régionales participent à la mise en place d’un même programme de sécurité maritime, a dit M. de L’Estrac.
Il a ajouté que ce programme bénéficie de l’appui de l’Union Européen dont un premier financement de 2 millions d’euros devrait compléter un montant de l’ordre de 37,5 million pour les cinq prochaines années.
Cet engagement de nos partenaires européens est hautement apprécié, car il est indispensable à la réussite de notre lutte contre la piraterie », a estimé M. de l’Estrac.

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