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Archive -Seychelles

Lutte contre la piraterie en Indianocéanie |12 February 2014

Le film Capitaine Phillips captive les invités de la COI

La Commission de l’Océan Indien a reçu de nombreux invités de marque, lundi soir, à Bagatelle, Maurice à la projection du film américain Capitaine Phillips, inspiré de l’histoire vraie de la prise d’otages de l’Alabama, un porte-conteneurs américain. Ils ont pu prendre la mesure du fléau que représente la piraterie au large des côtes somaliennes; un danger contre lequel la COI lutte sans discontinuer à travers son Unité anti-piraterie (UAP) basée aux Seychelles.

Difficile d’imaginer ce qu’est la vie des pirates somaliens. Ils vivent sur la côte, en bordure de notre région, l’Indianocéanie, vaste comme deux fois la Méditerranée. Autrefois pêcheurs, ils travaillent aujourd’hui à la solde de grands criminels qui les arment et leur imposent d’attaquer les navires qui croisent au large. Leur but : kidnapper l’équipage et en tirer des rançons que la Banque mondiale estime à plus de 400 millions de dollars entre 2005 et 2012 pour les pirates, mais surtout pour les commanditaires.

Le danger est réel et actuel pour les chalutiers, les bateaux de plaisance, les porte-conteneurs…

Le Seychellois Jacques Belle, le directeur de l’Unité anti-piraterie de la COI  s’est adressé, avant la projection du film, à un auditoire très éclectique : ministre mauricien des Affaires étrangères, représentants de l’Union européenne, qui finance ce programme, haut gradés de la police et des Garde-côtes, journalistes, membres du judiciaire, employés de la COI et leur famille…
Le patron de la base des Seychelles a tenu à remercier le Secrétaire général de la COI, M. Jean Claude de l’Estrac, pour son soutien à une cause assez peu connue du grand public, mais qui représente une menace constante pour notre région.

Il a commenté le film, expliquant que l’épisode de l’Alabama a suscité une véritable prise de conscience internationale.

La piraterie génère une insécurité importante pour les populations et le secteur maritime, le tourisme, dans notre région. Elle affecte considérablement l’économie et la réputation de cette vaste zone de 5 millions de kilomètres carrés.

La Commission de l’Océan Indien apporte, avec l’UAP, une aide précieuse à nos Etats. Sur proposition du gouvernement seychellois, la COI a mis en place cette unité aux Seychelles en juin 2012. Il s’agit de la seule équipe de la COI délocalisée depuis sa création en 1984.

L’UAP est intégrée au projet MASE (Sécurité maritime), financé par l’Union européenne, qui a démarré avec 2 millions d’euros pour la phase initiale de 18 mois, suivie d’une phase principale opérationnelle d’un montant de 37,5 million d’euros sur cinq ans.

L’unité, qui collabore avec les pays voisins et les instances internationales comme Interpol, est composée de cinq experts nationaux et de trois employés administratifs et financiers.

Ses objectifs principaux sont de renforcer les capacités maritimes des Etats de la région et d’établir un mécanisme d’échanges d’informations. Ce travail s’effectue en collaboration avec les autres organisations régionales des pays de l’Afrique australe, orientale et de l’océan Indien (IGAD, COMESA et EAC) ainsi qu’avec les partenaires clés ou coalitions étrangères comme ATALANTA, première opération navale de l’Union européenne.

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