Fin d’atelier pour les chefs de police criminelle |20 February 2014

Un atelier de formation de trois jours réunissant les chefs des services criminels des forces de police de  l'Organisation de coopération des Chefs de police d'Afrique de l'Est (EAPCCO), s’est achevé hier au Centre régional de coordination du renseignement anti-piraterie (Rappicc) de l’Avenue Bois de Rose.

Le but de l’atelier était de reformuler les stratégies en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en particulier la piraterie maritime et le trafic de drogue. Il était assuré par deux experts de l’Institut des Etudes Sécuritaires (ISS) basé au Cap en Afrique du Sud, Mme Anneli Botha et M. Willem Meintjes.

C’est le chef de police des Seychelles et également président en exercice de l’EAPCCO, M. Ernest Quatre, qui a prononcé la clôture de l’atelier en présence de M. Francis Rwego du Bureau Régional d’Interpol de Nairobi.

M. Quatre a exprimé sa satisfaction suite au succès de l’atelier qui d’après lui, a permis d’accroître la capacité des brigades anticriminelles des pays de la région. Il a rappelé que la région Afrique de l’Est  a un agenda commun dans la lutte contre le terrorisme et a demandé aux délégués de profiter de la coopération qui a été mise en place lors de l’atelier et de rester unis afin d’être plus efficaces.

Quant à M. Rwego, il a souligné que la tâche des forces de police de la région dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé n’est pas facile, mais que là où il y a motivation tout est possible, comme l’a montré le succès de cet atelier. Il a rappelé qu’en termes de criminalité, les bandits sont toujours en avance par rapport à la police et qu’il faut donc que celle-ci exploite toutes les opportunités à sa portée.

Parlant au nom des autres stagiaires, le directeur des services anticriminels du Kenya, M. Francis Muhoro, a dit que la formation ne doit pas rester cosmétique mais doit plutôt être transmise en des actions concrètes.

« Notre déplacement n’a pas été en vain. Il  a permis de reconnaître les défis auxquels nous faisons face dans notre lutte contre le terrorisme. Comme on dit, la charité commence à la maison et au lieu d’attendre l’aide internationale, nous devons commencer à nous préparer nous-mêmes. Nous allons maintenant passer à la vitesse supérieure, car c’est notre responsabilité d’assurer que les recommandations de l’atelier soient mises en pratique. Il n’est pas suffisant d’avoir les bonnes personnes pour les bonnes formations. Nous devons maintenant nous mettre au-devant de la scène et diriger nos collègues dans nos opérations. Il est important que nous gardions nos marques dans cette tâche et que nous soyons un bon exemple pour les autres », a-t-il dit.

Il a remercié la police locale pour la bonne organisation du stage, l’EAPCCO pour l’avoir initié et les experts pour le transfert de leurs compétences. Il a également souhaité voir un agrandissement de la coopération régionale et le renforcement du mode de leadership au niveau de la région.

Les commissaires anticriminels vont profiter de la journée d’aujourd’hui pour respirer et faire un peu de tourisme, avant d’enchaîner demain et samedi avec la Réunion de l’Organe de l’EAPCCO.