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Archive -President Michel

Le président Fonseca adresse une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale |20 June 2014

. Invite le Président Michel à visiter Cabo Verde

 



En visite d’Etat dans le pays et invité d’honneur aux célébrations de la Fête Nationale du 18 juin, le Président de Cabo Verde, Son Excellence le Dr. Jorge Carlos de Almeida Fonseca, s’est mardi dernier adressé à une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale.

Lors de son allocution, il a adressé une invitation officielle au président James Michel à visiter son pays.
Accueilli par le président du Parlement, le Dr. Patrick Herminie, le Président Fonseca a salué le peuple et la démocratie seychelloise. Il a exprimé ses remerciements et sa satisfaction pour le privilège qui lui a été accordé comme premier président de son pays à visiter les Seychelles et comme invité d’honneur aux célébrations de la Fête Nationale.

Le président de l’archipel situé dans l’Océan Atlantique a souligné que nos deux pays se sentent très proches par le biais des cultures créoles intégrées dans notre patrimoine et qui est le résultât de la capacité de saisir d’autres cultures comme la musique, et de les recréer et les intégrer dans notre propre patrimoine culturelle. A travers la culture a-t-il continué, nous avons la conviction que les Seychelles et le Cabo Verde ont la grande possibilité de lancer des défis et de donner des leçons au monde.

« Nous sommes l’avenir, nous sommes le mélange de races, de peuples, de cultures. Une des possibilités réussies que la géographie, l’histoire, la culture et la biologie offrent à l’humanité. Dans un certain sens nous sommes l’absolutisation du relatif. Nous sommes la fusion de différentes activités qui permet l’appropriation de différentes valeurs, de diverses cultures qui n’existent et qui n’ont de sens que dans le cadre de la nouvelle réalité unique et diverse qu’ils ont entrainée. […] Nous sommes Africains, nous sommes Européens, nous sommes Chrétiens, nous sommes Juifs, nous sommes Noirs, nous sommes Blancs, nous sommes Métis. Nous sommes des gens. Nous finissons par être physiquement et culturellement des gens du monde », a-t-il dit.

En tant qu’ancien militant anticolonial, le Dr. Fonseca a quand même fait remarquer qu’avec l’indépendance nationale qui pour lui est un point de repère d’une valeur inestimable, la démocratie et le développement viennent former les trois piliers fondamentaux pour la construction du bien-être des personnes.

D’après lui, ces piliers servent également de référence pour que nous puissions nous affirmer dans le concert des nations.  
Citant le héros de  la lutte pour la libération de Cabo Verde et de la Guinée Bissau, Hamilcar Cabral, il a rappelé que l’indépendance ne peut pas s’épuiser dans l’adoption d’un hymne ou d’un drapeau mais qu’elle doit s’amplifier dans l’amélioration et le développement de la grande majorité du peuple. Dans ce domaine, il n’a pas manqué de noter les conquêtes enregistrées par nos deux pays dues à la bonne utilisation de ressources. Il a affirmé que même si nos défis d’aujourd’hui sont de nature différente, nous avons beaucoup à apprendre des expériences respectives et devons coopérer plus étroitement dans les domaines de la pêche, le tourisme, l’énergie renouvelable et le transport aérien.



« Nous pouvons ensemble apporter une contribution à la coopération sud-sud », a-t-il même permis de rajouter.
Le Président cabo verdien a cependant fait remarquer que si dans le domaine de la culture et des relations harmonieuses entre les peuples, il y a un domaine dans lequel les deux pays doivent s’adresser au monde, c’est celui des déséquilibres environnementaux où les intérêts économiques sont très grands. Il a insisté que les petits Etats insulaires ne peuvent être en aucun cas pénalisés par cette situation vu leur vulnérabilité et la menace sur leur survie portée par le changement climatique.

En ce sens, il pense que pendant que les pays concernés doivent continuer à protéger leur environnement, la communauté internationale doit de son côté  réviser radicalement la stratégie actuelle concernant le changement climatique. Pour lui, surtout en cette Année Internationale des Petits Etats Insulaires et de la Conférence de Samoa,  il devient urgent de réunir nos efforts avec les autres petits Etats insulaires, surtout ceux en voie de disparition, pour pousser les pays émetteurs de gaz à effet de serre d’en diminuer la production.

Si une réforme des Nations Unies nécessite une représentation plus élevée et une voix plus forte des petits Etats, en particulier au sein du Conseil de Sécurité, le Président Fonseca a souligné l’importance d’une solidarité partagée entre les petits Etats insulaires, solidarité qu’il insiste doit être reconnue comme une exigence de notre époque. Dans ce sens, il a promis que son pays fera tout pour assurer la réussite de Samoa et supportera la candidature des Seychelles à la présidence de l’Alliance des petits Etats insulaires.

« Comptez sur nous, car nous comptons sur vous », a conclu le Président Fonseca qui avait aussi visité, mardi, le Palais de Justice qui se trouve à côté du parlement.

 

 

 

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