La COI présentera le concept de l’économie bleue à Samoa |27 August 2014

Le concept de l’économie bleue semble de plus en plus s’étendre de nos frontières, maritimes dirait-on,  pour toucher les autres dirigeants et peuples du monde.

Dernière confirmation de cette tendance positive pour le progrès socio-économique et la prospérité des petits Etats insulaires en voie de développement, ce grand projet certes ambitieux mais nécessaire a paru à l’ordre du jour et à la tribune du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la COI tenu samedi dernier aux Comores.

Prôné et promu par le Président James Michel depuis le début de la décennie, cette ambition d’une gestion rentable et durable de nos ressources marines a été reprise samedi par les cinq dirigeants de la région.

Outre le Président Michel lui-même, le Premier Ministre mauricien Navinchandra Ramgoolam, les Présidents de Madagascar Hery Rajaonarimampianina, de France François Hollande et Ikililou Dhoinine des Comores y ont directement fait allusion.

Le Président Michel n’a pas manqué l’occasion pour renouveler son fervent engagement envers cette cause qui lui est personnellement chère et de commenter sur les progrès en cours.

« Ce quatrième sommet représente un nouveau départ. Nous sommes d’accord de mettre en place des structures de grandes envergures. On est aussi tombé d’accord que l’économie bleue doit être une partie intégrante de notre développement. Je suis content de constater le soutien des autres chefs d’Etat pour ce concept, car il représente un potentiel énorme pour le progrès des pays de la région. J’insiste sur le développement durable. Le concept sera emmené à Samoa et plus tard sera un projet discuté pendant le Sommet de Paris en 2015. »

La Président Michel a rejoint le Premier Ministre mauricien pour se féliciter de la cogestion d’une région frontalière maritime de 290 000 km2, action qu’ils ont qualifiée de « première au monde et meilleure exemple de cohabitation entre deux Etats ».

Le Premier Ministre de l’île sœur a rajouté qu’il faut intéresser les autres pays dans le développement de l’économie bleue.

Quant au Président malgache, il a appelé à une meilleure exploitation de notre richesse commune qu’est l’Océan Indien.

« La taille de nos îles ne doit être un obstacle. Au contraire, notre indien océanité est une richesse commune », a-t-il rappelé.

Le même message est venu du Président français François Hollande qui a également assuré le soutien de son pays pour la sécurité de la zone.

« Ce qui nous unit c’est la culture, l’océan et la compréhension des enjeux de développement de la planète. Nous devons découvrir ce que la mer peut offrir.

 Nous devons développer le tourisme sans mettre en cause l’environnement. Nous devons aussi assurer la sécurité en luttant contre la piraterie, la pêche illégale, et d’autres trafics. La FAZOI (Force Armée du Sud de l’Océan Indien) sera là pour lutter contre toutes les menaces. Après le sommet, il faudra mettre en place des projets concrets pour l’exploitation des ressources maritimes. Grace à la COI nous pouvons mieux valoriser les ressources maritimes. La France est à vos côtés, prête à discuter avec vous tous en matière de pêche, de tourisme, d’énergies renouvelables, d’exploitation des hydrocarbures », a dit le Président Hollande.

Reste à présent à faire passer et accepter le message lors du sommet de Samoa la semaine prochaine. Malgré les défis potentiels pour limiter l’augmentation de la température planétaire, attirer la collaboration des pays développés et faire respecter pleinement le droit au développement des îles, une chose est sur est certaine :  

La COI sera à Samoa la porte-parole des petits Etats insulaires et y présentera  le plaidoyer en faveur de la réduction de leur  vulnérabilité économique et surtout écologique qui représente une menace de disparition pour les îles et éventuellement de mort pour toute l’humanité. Car comme l’a dit le secrétaire général de l’organisation M. Jean-Claude de l’Estrac, « nous somme tous des îliens ».

Et au Président Michel de conclure :
 
« Le concept de l’économie bleue prend une nouvelle dimension dans le monde. Le Président Hollande par exemple en a parlé. Ca veut dire qu’il en est d’accord. J’ai beaucoup parlé sur le développement durable. Le message que l’on doit emmener à Samoa c’est la nécessité de survie des petits Etats insulaires. Il y a de différents concepts par de différents pays sur l’économie bleue. Mais dans l’Océan indien nous sommes harmonieux sur le sujet », a résumé le chef de l’Etat seychellois.