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Archive -Tourism

Comment ramener les touristes français aux Seychelles? |16 September 2014

. Les responsables touristiques se penchent sur la question

 


Le constat a été sûrement dur à digérer pour la STB (Seychelles Tourism Board) et tous les acteurs concernés : tours operateurs français et locaux, compagnies aériennes, hôtels, chauffeurs de taxi ou autres sociétés de location. Le marché français a baissé de presque trente pourcent avec une diminution générale de la fréquentation de l’Océan Indien.
 
Comment alors réactiver ce qui était notre premier marché touristique avant d’être dépassé par l’Allemagne, et réattirer les touristes français vers les Seychelles ?

Réunis autour du Ministre du Tourisme et de la Culture, M. Alain St. Ange et des représentants de trois tours operateurs français – Exotismes, Australs Lagon et Tui France –  c’est la question qu’ils se sont tous posés hier à l’Hôtel Ephelia de Port Launay.

Les ministres responsables du Transport M. Joël Morgan et celui des Finances M. Pierre Laporte étaient également présents.

Malgré des efforts récents à réduire le prix des chambres, il a été constaté que dû à des coûts d’opération très élevés, les Seychelles restent une destination très chère et défavorisée par rapport aux autres îles de la région. Si cela en elle-même peut être une raison à décourager  les touristes à visiter nos îles, la situation a été aggravée par la récente crise économique mondiale qui n’a pas épargné La France, rajoutée à une fiscalité française surélevée.

La connectivité aérienne et un manque évident de siège restent néanmoins les facteurs principaux qui nuisent à une bonne fréquentation touristique. Tous les acteurs sont unanimes que le timing de l’arrêt de vols directs par Air Seychelles vers Paris et d’autres destinations européennes et la façon expéditive dont cela a été communiquée a impacté de manière très négative sur le marché. A titre de comparaison, ont été citées les Maldives qui connectent l’Europe avec six compagnies différentes.

Comme solution, le Ministre Morgan a annoncé que le transporteur national considère déjà se poser de nouveau dans la capitale française, avec l’achat d’un nouvel avion.

« La solution idéale serait la liaison directe avec Paris. En ma capacité de directeur de son comité de gestion, j’ai déjà demandé à Air Seychelles de sérieusement considérer au moins quatre  vols directs vers Paris dans un proche avenir. Ceci nécessitera aussi un nouvel appareil qu’Air Seychelles veut se procurer », a-t-il dit.

Pour une fois, une bonne nouvelle n’est pas arrivée seule car dans la foulée, la compagnie locale nouvellement créée, Seychelles Airlines, a dit qu’elle est déjà prête à décoller et à s’envoler vers Paris et d’autres capitales européennes. Son président-directeur général (PDG), M. Ahmed Afif a annoncé qu’elle attend seulement le feu vert du gouvernement.

« On est déjà prêt à commencer les vols. On attend simplement le permis du gouvernement. Du moment où le gouvernement seychellois nous donne la permission de commencer, on va commencer », a dit M. Afif.

Il ne va sans dire que la double bonne nouvelle a été bien accueillie par les représentants du principal secteur économique des Seychelles.

« Ce sont de très bonnes nouvelles qui arrivent comme un soulagement et j’espère que ce sera implémenté à la satisfaction générale du secteur. C’est un problème national et nous devons trouver des solutions communes », a renchéri le président de l’Association des Hôtels et du Tourisme (SHTA), M. Freddy Karkaria.

Une autre solution éventuelle déjà appliquée est la création récente d’un comité mixte sous la présidence du Vice-Président, M. Danny Faure. Le Ministre Laporte qui a annoncé que le gouvernement accordera un budget plus important à la promotion des atouts touristiques du pays, a cependant appelé à une collaboration encore plus rapprochée du secteur privé. Une meilleure coordination sur le plan tarifaire est également souhaitée.

« Le gouvernement va apporter plus de ressources. Mais il faut que le secteur privé suive », a fait remarquer le Ministre des Finances du Commerce et de l’Industrie.

Citant la faible participation des établissements seychellois aux salons internationaux comme un manque de visibilité, le Ministre St Ange a de son côté bien accueilli la décision de son collègue.

« La visibilité pour notre pays est primordiale et le gouvernement ainsi que le secteur privé doivent jouer cette carte. C’est pour cela qu’il faut être bien présent aux salons touristiques mais ce n’est malheureusement pas le cas. Seulement six hôtels seront par exemple présents au prochain Top Resa alors que Maurice sera au grand complet avec ses principaux établissements », s’est plaint le Ministre du Tourisme et de la Culture.

Il pense également « qu’il faut revoir le fonctionnement de tous les offices du tourisme des Seychelles à l’étranger pour assurer que l’argent dépensé attire vraiment plus de touristes vers nos sols ».  D’après lui, il faut aussi vendre des vacances au soleil et à la plage combinées avec d’autres produits régionaux comme le safari kenyan ou le volcan et les montagnes réunionnais.

Sur ce point, les tours operateurs français souhaitent que Mahé ne soit plus vendue « comme solo island » mais avec de la valeur ajoutée que pourraient représenter Praslin, La Digue et les autres îles.

« La diversité de ces îles est un produit unique que ne peut offrir les autres destinations comme l’Ile Maurice et La Réunion », ont fait remarquer leurs représentants qui ont également appelé à une baisse de coût de transport entre Mahé et Praslin et à l’évolution vers une politique de massification qui attirera plus de touristes.

La baisse de fréquentation touristique originaire du marché français reste un réel manque à gagner pour l’économie seychelloise. Car, chaque touriste français qui descend aux Seychelles nous laisse en moyenne 3 600 euros !

 

 

 

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