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Les Seychelles 1er pays à réussir un échange de dette contre le développement de l’économie bleue |03 March 2015



Le développement du concept de l’économie bleue comme prôné par le président James Michel a pris une dimension nouvelle et importante, là que les créditeurs du Club de Paris ont accepté d’échanger une partie de la dette extérieure des Seychelles contre le développement de son espace maritime. Les Seychelles deviennent ainsi le premier pays  à réussir un rachat de dette contre le  développement de l’économie bleue.

La bonne nouvelle a été annoncée par le ministre des Finances, du Commerce et de l’Economie Bleue Jean-Paul Adam à son retour d’une réunion avec le Club de Paris tenue la semaine dernière, réunion pendant laquelle un accord a été signé dans ce sens. Le ministre Adam parlait lors d’une conférence de presse tenue hier matin dans son bureau à ‘Liberty House’.
 
« C’est une innovation dans l’histoire du Club de Paris. Ses responsables ont eux-mêmes qualifié l’accord d’innovant car il est rare qu’un pays vienne avec une telle initiative. C’était une proposition basée sur l’innovation et centrée sur les problèmes qu’ont les petits états iles. L’argent économisé sera maintenant placé dans un fond et utilisé dans des projets de développement et de protection de l’économie bleue » a déclaré le ministre Adam.

Ce dernier était entouré du Ministre de l’Environnement et du Changement Climatique Didier Dogley et du directeur général chargé de Gestion de Dette Publique Brian Charlette. L’Ancien ministre des Finances Pierre Laporte qui avait accompagné M. Adam à Paris en tant que conseiller, était également présent. Le nouveau locataire de ‘Liberty House’ n’a pas manqué de remercier son prédécesseur ainsi que l’ancien ministre de l’Environnement Rolph Payet pour avoir initié les négociations avec les créditeurs.

L’accord conclu avec le Club de Paris prévoit que les Seychelles rachètent 30 millions dans les 70 millions de dollars dus au Club de Paris pour être reversés dans le développement et en même temps la protection de notre héritage océanique. Ceci sera fait par l’intermédiaire d’une association charitable et environnementale américaine appelée ‘Nature Conservancy’, qui va collecter la somme auprès de différents partenaires.

A noter que le Club de Paris à offert aux Seychelles une remise de 5 % sur le rachat. De son côté, ‘Nature Conservancy’ a déjà fait don au pays d’une somme de 8 millions de dollars. La balance lui sera éventuellement remboursée à des tarifs concessionnaires et surtout en Roupies.

Le ministre Adam a qualifié ses deux développements comme « chose rare dans l’histoire du Club de Paris » pour le premier, et « un avantage fiscal qui réduira les dépenses en devises étrangères » dans le cas du second.

« L’échange de dette contre l’adaptation climatique est un des points clés de notre développement futur. Les Seychelles ont mis ce problème de dette à l’agenda mondial parce que nous sommes parmi les pays en développement avec un PIB (Produit Intérieur Brut) élevé. Ce qui fait nous n’avons pas d’accès à des prêts concessionnels. Nous avons donc des prêts à hauts intérêts alors que nos dépenses sont parfois très hautes. Nous allons maintenant utiliser une partie de notre dette pour financer une zone marine protégée et en même temps lutter contre le changement climatique, » a par ailleurs précisé le ministre responsable de l’Economie Bleue.

Avec cet accord d’échange de dette avec le Club de Paris, le développement de l’économie bleu reçoit surement un sacré coup de pouce. Et quand ce développement marche côte à côte avec la protection de l’environnement, il garde sans doute toutes ses chances d’être durable !

 

 

 

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