‘Plan Maritime Spécial’ - Une meilleure gestion de l’espace maritime |06 March 2015

Le Ministre de l’Environnement, du Changement Climatique et de l’Energie Didier Dogley a annoncé une meilleure gestion de l’espace maritime des Seychelles dans le futur. Ceci sera fait par le biais d’un ‘Plan Maritime Spécial’ sur une utilisation plus efficace de notre vaste étendue de mer.

Le plan permettra aussi de minimiser les conflits entre les différents operateurs de l’économie bleue.

Le ministre Dogley a fait cette déclaration cette semaine alors qu’il commentait sur l’échange d’une partie de la dette extérieure des Seychelles contre le développement de l’économie bleue et l’adaptation au changement climatique.

A rappeler que l’accord de rachat de dette a été signé la semaine dernière par le ministre des Finances et de l’Economie  Bleue Jean-Paul Adam avec les créditeurs du Club de Paris.

M. Dogley a expliqué que la mise en Place du Plan Maritime Spécial fait suite aux discussions tenues pendant ces deux dernières années avec tous les acteurs concernés dans les secteurs public aussi que privé et qui en seront tous bénéficiaires.

La planification de l’espace maritime fait intervenir toutes les parties concernées dans l’organisation des activités maritimes.

Le ministre a par ailleurs confirmé que l’élaboration du plan est dans un stade très avancé et sera finalisée en juin de cette année.

A noter que les Seychelles seront le premier pays à avoir un tel plan en place, plan dont la raison d’être résulte principalement de la concurrence reliée à l’espace maritime — concernant les équipements liés aux énergies renouvelables, à l’aquaculture et à d’autres pôles de croissance.  Dont la nécessité d’une gestion efficace, destinée également à créer des synergies entre les différentes activités.

Pour l’instant, seule l’Union Européenne a développé un plan semblable sous lequel il s'agit de planifier où et quand les activités humaines se déroulent en mer, afin de garantir autant que possible leur efficacité et leur durabilité.

Il permettra aussi d'encourager les investissements en introduisant de la prévisibilité, de la transparence et des règles plus claires, ce qui pourra contribuer à stimuler le développement des sources et des réseaux d’énergie renouvelables, à créer des zones marines protégées et à faciliter les investissements dans l’exploitation éventuelle de pétrole et de gaz.

Le plan servira donc d’instrument unique, simple et moins coûteux destiné à équilibrer le développement d’un éventail d'activités maritimes et de gérer plus efficacement des installations comme les oléoducs, gazoducs, éoliennes etc., ainsi que  les routes maritimes et les câbles sous-marins.

Au final, le Plan Maritime Spécial permettra de protéger l’environnement en déterminant de manière précoce l'impact des utilisations multiples de l'espace marin et les perspectives qu'elles offrent.

Parlant de l’échange de dette contre le développement de l’économie bleue où les Seychelles deviennent également le premier pays à bénéficier d’un tel traitement favorable du Club de Paris, le ministre Dogley a précisé que ceci représente une avancée importante pour le développement durable du pays. D’après lui, ça va permettre une nouvelle source de financement qui va à son tour conduire à la création d’un fond attirant plus d’investissement pour des activités maritimes soutenables et créer des opportunités économiques en termes de tourisme ou de pêche par exemple.

En ce qui concerne la protection de l’environnement, il affirme que ça permettra d’identifier les sites à conserver.
Le ministre responsable de l’Environnement annonce dans la foulée que les Seychelles comptent mettre entre 20 et 30 pourcent de son territoire marin sous protection, contrairement aux normes internationales qui demandent 10 pourcent.

 « Si le monde ne protège pas 10 pourcent de l’océan, à long terme il va perdre la plus part de sa biodiversité maritime. Les décisions doivent donc être fondées sur la science avec le plus de précision possible,» prévient M. Dogley, lui-même un pure spécialiste de l’environnement.

Avec à peine un mois en poste, le nouveau ministre a quand même du pain sur la planche et un agenda chargé en perspective. Car en ce moment, seulement un pourcent du territoire marin seychellois est protégé !