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ONUSIDA et 14e colloque VIH/hépatites océan Indien aux Seychelles |13 October 2015

 

 

 

Mettre fin á l’épidémie du sida d’ici à 2030

Un atelier du programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) a réuni des maires des pays de la Commission de l’Océan Indien et des associations non-gouvernementales. Cette organisation préparatoire a pour objectif de renforcer les capacités des principaux acteurs pour accélérer la riposte dans les villes face au VIH/Sida. C’est aussi le moment opportun pour finaliser la tenue du quatorzième colloque VIH/Hépatites océan Indien, qui se tiendra du 13 au 15 octobre à l’hôtel Savoy de Beau Vallon.

L’objectif d’ONUSIDA est d’atteindre ‘0’ infection, ‘0’ décès, et ‘0’ discrimination d’ici à 2030, en ce qui concerne l’épidémie du sida.

L’ONUSIDA indique qu’en adoptant une approche accélérée, au cours des cinq prochaines années, près de 28 millions de nouvelles infections au VIH et 21 millions de décès dus au sida pourraient être évités d’ici à 2030, et donc pourra mettre fin à cette épidémie.

D’après l’organisation, si le monde n’accélère pas rapidement la riposte, dans les cinq prochaines années, l’épidémie pourrait redémarrer et le nombre de nouvelles infections au VIH pourrait atteindre des niveaux encore plus élevés qu’aujourd’hui.

Le rencontre d’hier, au Savoy, s’est faite en présence de la Ministre de la Santé aux Seychelles, Mitcy Larue ; des représentants et des maires des pays de l’océan Indien, incluant les Seychelles ; de l’Office International des Migrants ; du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; de la Commission de l’océan Indien (COI),  des organisations non-gouvernementales (ONG) et bien d’autres acteurs concernés.

Dans son allocution, la ministre a fait remarquer que le VIH est non seulement un problème de santé, mais aussi une question d’inégalités sociales et structurelles, une question de justice, une question de droit de l’homme et fondamentalement une question de développement humain.

« Ceci est la raison pour laquelle le VIH ne peut pas être traité en isolation », a-t-elle soulignée. Elle ajoute que l’aspiration à mettre fin à l’épidémie du sida fait partie intégrante du travail qui consiste à sortir les personnes de la pauvreté, à réduire les inégalités et permettre l’accès aux droits de l’homme pour tous.

La ministre a insisté sur le fait que la protection et la promotion des droits des personnes, les plus marginalisées et vulnérables, sont essentielles pour prévenir et contrôler le VIH.
 
Les Seychelles gardent une faible prévalence du VIH, qui est inférieure à un pourcent dans la population générale. Cependant, en 2014, le pays est plus fortement concerné par une prévalence au sein de populations clés, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse.

« Nous ne pouvons donc pas nous permettre d'être complaisants et nous devons penser à de nouvelles façons de faire participer continuellement ces groupes à haut risque et de les éduquer sur la façon de se protéger du VIH. Nous avons adopté des stratégies pour atteindre l’objectif ‘0’ du programme d'ONUSIDA. L'année dernière, nous avons choisi de tester et de traiter tous ceux qui étaient séropositifs, de manière à ce qu’ils puissent commencer le traitement. Il est gratuit pour tous les Seychellois ». a -telle dit.

Selon le représentant de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), Timon Van Lidth, tout le monde a un rôle à jouer pour lutter contre le VIH/Sida, non seulement au niveau global, mais localement. Il faut agir ensemble et cela nécessite une synergie entre tous les acteurs, ceci, sans oublier la population migrante qui est parfois mise de côté.

Le Docteur Sheila Tlou, directrice régionale pour le ‘Regional Support Team for Eastern and Southern Africa of UNAIDS (RST/ESA)’, a dit que l’épidémie a beaucoup changé et que tous les pays de la région doivent investir dans les domaines prioritaires.

Aussi, qu’il est important de développer une réponse VIH qui va au delà du simple VIH, tout en gardant, bien sûr, les trios ‘0’ – ‘0’ nouvelles infections, ‘0’ décès et ‘0’ discrimination, en tête.

 Pour atteindre ce niveau ‘0’, il faut de la compassion, de la reconnaissance, mais aussi de la promotion et du travail de terrain auprès des personnes affectées par le VIH. Il vaut mieux se baser sur l’évidence de la science et de la recherche, et non pas sur des opinions personnelles.

Elle suggère trois moyens principaux pour atteindre ce fameux niveau ‘0’. Premièrement, prendre en contre que l’épidémie change et s’assurer des implications et par la même occasion,  voir le rôle que les maires peuvent jouer ; la deuxième, est de mobiliser les autorités municipales et la société civile, les organiser et leur donner des outils et la connaissance suffisante pour arriver au trio ‘0’. Troisièmement, adopter la déclaration de Paris sur l’accélération de la lutte contre le VIH dans les villes.

Lors de la journée mondiale de lutte contre le Sida en 2014, des maires sont venus du monde entier et se sont réunis à Paris pour signer cette déclaration en vue de mettre fin à l’épidémie du Sida dans leurs villes.

« Comme disait un grand fils de l’Afrique, ensemble nous pouvons le faire (Yes We Can) », a conclu le Dr Sheila Tlou.

 

 

 

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