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Archive -Election

Le second tour des élections présidentielles 2015 |30 December 2015

 

 

 

La CDWS présente son rapport préliminaire

 

La présidente de l’ONG Citizens Democracy Watch Seychelles (CDWS), Eline Moses a présenté, ce lundi, les premiers éléments du rapport préliminaire post-électoral du second tour des élections présidentielles 2015.

Cette présentation s’est déroulée dans la salle de conférence de CEPS, à Orion Mall, en présence de représentants des partis politiques, de la commission électorale des Seychelles, du corps diplomatique accrédité, du SIFCO (Seychelles Interfaith Council), des citoyens, des médias et observateurs locaux.

Selon l’ONG CDWS,elle s’est plus concentrée sur les dysfonctionnements signalés par les citoyens que sur le processus global du déroulement des élections. Cela pousse l’ONG à porter sa réflexion sur sa distanciation par rapport aux élections. Aussi, en collaboration avec ARID (Association for Rights, Information and Democracy), CDWS souhaite se focaliser sur les détails, qui ont toute leur importance, afin de mieux mener leur mission pendant les élections. D’ailleurs, il a été mentionné que des leçons sont à tirer, encore, pour mieux préparer les prochaines élections législatives qui se tiendront en 2016.

Consciente de leur position difficile et critique, la présidente de CDWS Eline Moses a présenté les premiers éléments du rapport préliminaire de leur mission d’observation. Elle a rappelé que le second tour des élections présidentielles aux Seychelles s’est déroulé du 16 au 18 décembre, suite au premier tour qui a eu lieu du 3 au 5 décembre 2015.

Depuis l’annonce des élections en octobre 2015, les équipes d’observateurs formés de CDWS ont commencé leur mission. Elles se sont rapprochées des acteurs clés, ont assisté aux campagnes des partis, ont observé les cortèges de voitures, ont surveillé les  publications des médias et ont échangé avec les observateurs étrangers. La mission ne s’est pas cantonnée à la surveillance des bureaux de vote, mais a aussi été à l’écoute des plaintes des citoyens via la hotline prévue à cet effet. 

Par ailleurs, comme requis par la loi locale, l’ordre d’apparition des noms des candidats et les campagnes télévisées ont été déterminés par tirage au sort, en toute transparence, en présence des médias, de la commission électorale, de CDWS et des parties en lice.

Les différents acteurs et CDWS sont d’accord sur la nécessité d’inclure une clause pour préciser les dates d’élections présidentielles et parlementaires au niveau de la Constitution et des lois électorales. Cette recommandation soulève, déjà, une limitation du droit seychellois par rapport aux élections. Le déroulement de ce second tour a mis en lumière le besoin de mieux préciser certains « vides juridiques » entourant la tenue de cette récente élection.

De même, l’ONG considère qu’il y a un réel effort à faire concernant l’éducation civique et politique des citoyens seychellois, afin de permettre la création d’une base encore plus solide de la démocratie et de la bonne gouvernance. Elle salue le travail de la commission électorale en ce sens. Tout de même, elle mentionne que les informations civiques délivrées aux votants étaient inadéquates. CDWS propose une meilleure concertation avec la société civile pour définir un programme d’éducation adapté.

Pour les registres de votants, à l’issue de nombreuses plaintes, CDWS recommande la création d’une liste supplémentaire pour les primo votants atteignant l’âge légal au moment des élections.   

Pendant la campagne électorale, CDWS a relevé des intimidations, que ce soit du côté d’un parti ou de l’autre.  Le premier tour des élections, n’étant pas concluant, a généré de la tension et de l’anxiété au niveau des supporters des deux parties en présence, Parti Lepep et Seychelles National Party (SNP). De nombreux incidents, comme des violences physiques et verbales, des provocations directes, des menaces, des tentatives d’intimidation, des insultes, l’utilisation d’un langage abusif et inapproprié, des discours haineux…ont « truffé », la brève deuxième campagne électorale. L’incident d’échange d’argent autour de cartes d’identité signalé par CDWS à Providence, appuie, aussi, la mince marge de manœuvre dont dispose la commission électorale dans ce cas précis, souligne CDWS. Le pouvoir de sanction qui lui est attribué nécessite une meilleure définition par rapport aux lois électorales et au code de conduite de la commission. 

L’annonce des résultats et la longue attente a créé de la suspicion. CDWS propose qu’à l’issue du décompte des bulletins de vote, chaque bureau de vote proclame ses résultats selon la procédure requise.

L’ONG a noté un déséquilibre de la répartition du temps de parole via les médias, elle recommande une impartialité et un arbitrage de la commission des médias pour une prochaine élection.

Pour les personnes âgées et les déshabilités, le vote à bulletin secret n’est pas au point. Cette partie de la population doit aussi pouvoir voter comme les autres.

CDWS appelle à une vigilance dans la conduite des votants et des partis politiques. De bonnes pratiques interdisant les insultes et les menaces devront être définies.

En conclusion, CDWS estime que les élections se sont déroulées conformément d’un point de vue légal. La présidente tient à remercier les observateurs, leurs familles et tous ceux qui les ont soutenus pendant cette période électorale riche d’événements et à la fois délicate.

A signer qu’un recours de la part du Seychelles National Party est déjà devant la Cour Constitutionnelle.

 

 

 

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