La place du français dans les médias seychellois – Portraits de Myrose Hoareau (SBC) et d’Uroy Jules (Seychelles NATION) |17 March 2016

 « Un rendez-vous avec mon histoire à ne pas manquer »

Depuis le début de cette année, la SBC (Seychelles Broadcasting Corporation) compte dans ses rangs une réalisatrice réunionnaise, Myrose Hoareau. Heureuse maman de Franck et d’Aurore, originaire de la ville de Saint-Paul de la Réunion, c’est une jeune quinquagénaire passionnée par son métier. Ayant un coup de cœur particulier pour les Seychelles, c’est avec engouement qu’elle a présenté sa candidature dans le cadre d’un programme de coopération régionale entre le Conseil Départemental de la Réunion et la SBC.

Un coup de foudre de plus de 30 ans…

« Entre les Seychelles et moi, c'est une histoire forte qui a commencé en 1984. Je suis venue avec mon fils Franck et mon mari à Mahé, à Praslin et à La Digue (Anse Réunion). Ce fût un véritable coup de foudre du fait de nos racines communes. Je suis rentrée, déprimée, car je voulais déjà habiter aux Seychelles ! ».

SBC recherche réalisateur sur l’île sœur…

« Lorsque j’ai vu cette offre de poste á la Réunion pour venir travailler aux Seychelles comme réalisatrice pour SBC, je me suis dit que c’était un rendez-vous avec mon histoire à ne pas manquer. Sans hésitation, j’ai candidaté, j’ai été recrutée et je me suis préparée pour ma mission ».

Cela a commencé un jour avec des enfants

« J’ai débuté ma carrière dans les médias en 1983, en qualité d'animatrice et de conceptrice d'émissions pour enfants : « ôté marmailles ». Cette émission de RFO Réunion était basée sur l'expression de leur créativité, notamment. Ensuite, j’ai enchaîné avec « Enfants du Soleil », une série d'émissions consacrée aux jeunes talents réunionnais dans les écoles, lycées et collèges.

La formation, l’écriture et la réalisation

« Je suis titulaire d'une maîtrise de lettres, d'un diplôme universitaire de linguistique et d'anthropologie. Aussi, d'une licence en langues et cultures créoles, diplômes tous obtenus à l'Université de la Réunion. Tout ce qui touche à l’histoire, à la culture, au peuplement, à nos racines me passionne particulièrement. D’ailleurs, de 1998 à 2000, j'ai produit et réalisé des émissions sur le patrimoine culturel et l'histoire de la Réunion : « KIVI ». Diffusées sur Antenne Réunion, celles-ci commémorait le 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Un travail continue avec des historiens comme Sudel Fuma et Prosper Eve.

Je pourrai en parler des heures, revenons aux médias…

Une formation journalistique au CPJ de Paris, à l'école des Métiers de  l'Image des GOBELINS de PARIS, un perfectionnement à l'ILOI (Institut de l'Image de l'Océan Indien) en réalisation, constituent mon socle de connaissances. Maintenant, c’est au travers de réalisation et d’écriture de films, documentaire comme ‘Les Mémoires de la mer’ primé au 34ème festival d'Antibes, ou de coréalisation sur deux films sur le pouvoir de l'image avec Franck Gélabert que je continue à développer mon expérience ».

Dis-moi, dix mots

« J’ai de la chance de travailler sur ce projet avec le directeur de production Patrick Hoareau, d’ailleurs, actuellement, sur SBC, l’émission du même nom présente des poètes, des jeunes élèves seychellois qui déclament leurs textes. Je vous laisse deviner qui la réalise ? Pour moi, c’est une belle manière de promouvoir la langue française au sein des médias seychellois. Ce n’est que le début de l’aventure… C’est une partie de ma mission et une volonté de la SBC de valoriser la place du français dans les médias seychellois, à partir de créations audiovisuelles seychelloises. »