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Archive -Seychelles

Le français dans les médias seychellois – Portrait de Lucie Françoise de la SBC (Seychelles Broadcasting Corporation) |21 March 2016

La langue française maintient sa place dans les médias

Cela fait plus de 25 ans que Lucie Françoise travaille à la radio de la SBC (Seychelles Broadcasting Corporation).

Elle présente les informations en français, créole et anglais et elle doit rédiger également le bulletin.

La place de la langue française

 « Je pense que la langue française se maintient grâce à l'amour d'une portion considérable de la population locale pour cette langue. Dans le cadre de la relation diplomatique avec l'ancien pouvoir colonial La France, il y a une exigence à pratiquer ou maintenir l'utilisation de cette langue. Mais beaucoup de gens n'osent pas en parler en pensant à une possible difficulté d'expression », dit-elle.

Et de rajouter : « Je me souviens d'un ancien directeur de l'Alliance française, Fouad Lauloo venant de notre l’île sœur Maurice, qui avait dit qu'on ne doit pas avoir peur de parler en français parce que l'essentiel est la communication. Si nous pouvons nous faire comprendre c'est l'essentiel selon lui. Il y a certainement des divergences d'opinions mais ses paroles sont un soulagement pour moi. »

Le début en français

« Moi, je me régalais en apprenant le français et l'anglais à l’école et j’apprécie l'amour que j'ai pour la lecture parce que j'aime les idées et la lecture est un moyen vers l’amélioration du vocabulaire. En français je dois être très attentive pour éviter de commettre des erreurs, mais en pratiquant j'arrive à m’améliorer. Les blocages sont possibles et il faut se renseigner afin d'apprendre.

« Moi, j’ai commencé à apprendre le français en quatrième année du primaire et au début c’était seulement à l'oral. Miss Lucie Pool avait plusieurs figurines quelle affichait sur un tableau couvert en toile de flanelle. C'est à travers ce moyen qu'on avait appris à faire des phrases. A force d'exercer j'arrivais en sixième année, à réaliser une courte production écrite presque sans fautes grâce à la bonne guidance de Miss Anne. Cela m'encourageait à écrire. »

Et maintenant

« Ces jours-ci je présente les informations en français, créole et anglais à la radio SBC et je dois rédiger aussi. Il y a quelques années de cela je n’avais pas pensé d’être en mesure de rédiger en français mais au fur et à mesure je m’améliore. Comme disait souvent une ancienne collègue journaliste Jemma Ragain; c’est en forgeant qu'on devient forgeron. »

Le français à côté du créole

« Je constate que parfois la proximité entre le français et le créole peut nous aider à comprendre mais elle peut apporter des confusions également. Une fois un touriste avait demandé à un passant à Victoria où il pouvait acheter de l’essence et la boutique de Tanny's où on vend des produits de beauté lui avait été proposé. En créole si quelqu'un se sent bon après s’être parfumé, on attribue la bonne odeur à l'essence alors que c’est à la station d'essence qu’on achète du carburant pour la voiture.

« Tout comme un baiser en français est attribué à un sentiment ou geste d'amour alors qu’en créole si quelqu'un a subi un beze il s'agit d'une agression physique humiliante. Il y a tant d'exemples en ce sens. Alors, attention ! », nous dit-elle.

 

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