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Archive -Health

Les représentants de la région discutent d’une stratégie migration et santé |21 April 2016

Professionnels de santé et des questions de migration, des décideurs et autres intéressés par ce sujet se réunissent depuis hier aux Seychelles pour un atelier de deux jours qu’ils espèrent aboutir à un plan d’action pour la mise en œuvre d’une stratégie migration et santé pour la région Océan Indien à l’horizon 2018.

L’idée de cette rencontre est le fruit d’un heureux et fructueux  partenariat entre la Commission de l’Océan Indien (COI) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Ce partenariat a permis non seulement une réflexion partagée sur des sujets d’intérêts communs mais aussi une meilleure connaissance et compréhension mutuelle de ces sujets.

L’élargissement de ce partenariat à chacune de nos îles revêt une grande importance dans cette période particulière où nos sociétés sont confrontées à de nombreux défis. Mais face à ces défis, les moyens des différents pays restent modestes, dont la réflexion sur une stratégie qui vise à améliorer la gestion de la santé des migrants et des communautés touchées par la migration dans la région  de l’Océan Indien.

La migration est un sujet très pertinent aujourd’hui, à un moment où plus de personnes se déplacent qu’à tout autre moment de l’histoire.

La région de l’Océan Indien connait un taux de migration élevé – que ce soit pour les travailleurs migrants opérant dans la construction, l’éducation, la pêche ou d’autres industries.

Avec la mondialisation, il faut s’attendre que la migration s’invite dans tous les débats mondiaux.

La question a déjà été cernée aux Seychelles aussi bien que dans l’Océan Indien.

En 2013, avec  le soutien de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), un certain nombre de pays de la région y compris les Seychelles ont effectué des recherches sur la migration. Recherches qui ont abouti à la publication  du profil de la migration  dans nos pays respectifs.

La migration pose de nombreux défis dont des contraintes sur les systèmes de  santé du pays d’accueil. En même temps, le bien-être des migrants ne peut être ignoré.

A savoir que nos stratégies et pratiques de santé actuels ont été conçues pour répondre aux besoins de la population locale, mais n’ont pas été mises en place pour couvrir également ceux d’une population migrante.

Par conséquent il est impératif de changer cette approche et d’avoir une nouvelle stratégie qui soit en mesure de mieux intégrer les migrants dans tous les systèmes de santé dont la raison d’être d’une telle rencontre..

Le directeur du Partenariat pour la Sante et la Mobilité en Afrique de l’Est et Australe (PHAMESA), le Docteur Erick Ventura a fait remarquer qu’une telle réunion  souligne l’importance et  l’engagement des pays à adresser ce sujet.

Pour sa part le responsable du bureau de l’OIM à Maurice M. Timon Van Lidth a mis l’accent sur les  relations entre les droits des migrants et le droit de l’homme.

« Les migrants contribuent fondamentalement à la vie économique, sociale et culturelle de nos pays même  si il y a certain nombre de défis », a-t-il fait ressortir.

Le but a-t-il souligné est de porter cette stratégie à un plus haut niveau soit ministériel dans chacun des pays pour que ça puisse débouche sur  des actions et des résultants à courts, moyens et long termes aux bénéfices des migrants et des sociétés d’accueils qui sont nos pays.

C’était la Ministre seychelloise de la Santé Madame Mitcy Larue qui a donné le coup d’envoi des travaux de l’atelier.

Elle a souligné qu’aux Seychelles la majorité des migrants sont dans le pays légalement et ils ont donc accès aux services dont la santé qui sont à la porte des citoyens mais qu’il y a toujours une minorité qui sont associés à certains problèmes émergents tels la mauvaise hygiène de vie et les risques potentiels de l’introduction de maladies contagieuses entre autres. Mais elle a noté que les travailleurs migrants comptent 24% des 55 083 travailleurs de notre pays.

Elle dit espérer que l’issue de cet atelier aboutira sur le renforcement des capacités de nos pays à mettre en place des actions fondées sur des éléments factuels en matière de migration et de santé.

 

 

 

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