Lutte contre la piraterie : le ministre Joël Morgan lance la réunion des points focaux |23 June 2016

« La menace des attaques pirates existe encore »

Le ministre des Affaires étrangères et des transports Joël Morgan a encore lancé cette mise en garde alors qu’il procédait aux lancements des travaux de la réunion des points focaux du programme MASE (Maritime Security) organisée par la Commission de l’Océan Indien et sa cellule anti-piraterie basée aux Seychelles.

La rencontre de deux jours qui se tient à l’hôtel Berjaya Beau Vallon Bay réunit les représentants des pays de l’Océan Indien, de  l’Afrique de l’est et du sud, des organisations régionales telles la Commission de l’Océan Indien (COI) et le COMESA et les partenaires internationaux comme la force européenne EU NAVFOR.

Le ministre Morgan a souligné que cette réunion qui représente un retour aux sources pour MASE, étant donné que c’est aux Seychelles qu’a débuté en 2012 l’effort régional de lutte contre la piraterie, se résume dans trois observations. Elles sont la conscience que même si la piraterie maritime a diminué la menace de ces attaques existe encore, l’obligation des pays de la région de se mobiliser face à d’éventuelles attaques compte tenu de leurs capacités limitées et aussi la réalisation que la collaboration de nos partenaires internationaux doit continuer.

« La solution dépend de la volonté de réussir de tous ceux qui partagent les idéaux de paix et de sécurité maritime dans l'Océan Indien. Ainsi, nous sommes réunis aujourd'hui par notre ambition collective qui est celle d’accroître et de coaliser nos efforts en vue de promouvoir la paix et la sécurité de la navigation dans nos eaux et ceci malgré les contraintes de nos Etats. Nous devons désormais regarder au-delà du phénomène de la piraterie et se préparer à faire face à d’autres activités illégales », a encore prévenu le Ministre Morgan.    

Dans ce contexte, le Ministre des Affaires étrangères a rajouté que les Seychelles estiment que le moment est venu pour la région de prendre plus de  responsabilité. Comme la charité commence à la maison, le pays a décidé d’accueillir sur son sol le centre régional de coordination des opérations (CRCO), alors que le centre régional de fusion d’information maritime (CRFIM) sera basé à Madagascar.

« Cette décision témoigne de la reconnaissance du rôle précurseur et de leader des Seychelles dans la promotion de la sécurité maritime et de l’économie bleue », a encore accentué M. Morgan, rappelant que le chef d’état Seychellois, Son Excellence James Michel, a récemment lancé un livre sur cette thématique avec comme titre « Repensons l’océan : Vers l’économie bleue ».

« Les Seychelles accorde une importance majeure à l’économie bleue et sa dimension sécuritaire, la sécurité maritime », a conclu le ministre.

Cette réunion des points focaux représente la troisième rencontre importante sur la piraterie tenue aux Seychelles en l’espace de deux semaines. La formulation par les experts légaux du projet d’accord entre les différents pays sur la gestion de centres régionaux a succédé ainsi à la dix-neuvième séance plénière du groupe de contact international sur la piraterie au large des côtes somaliennes, le CGPCS.