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Archive -Entertainment

Directeur de l’orchestre national et enseignant réputé |02 September 2016

« Une douce petite musique coule dans les veines d’Antoine Azémia »

 

Le lieutenant Colonel Edwards Anacoura, commandant de l’Académie de Défense des Seychelles, accompagné de ses collaborateurs, le capitaine Raoul et le lieutenant Daniel Rosine voulait absolument nous faire une surprise. Nous nous sommes déplacés… et nous ne fûmes pas déçus, bien au contraire ! Nous avons vécu une matinée sublime que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Le soleil se baignait dans les sourires des jeunes qui étaient devant nous. La mer voisine avait mis ses plus beaux habits. Dès les premières secondes, nous comprîmes que nous allions vivre de grands moments. Et ce fût le cas… L’Armée n’est pas uniquement le lieu où l’on apprend à marcher droit et à apprendre le maniement des armes. C’est aussi un endroit où l’on découvre les qualités humaines de chacun. Le lieutenant Colonel Edwards Anacoura et ses collègues semblent avoir été formés pour diriger une telle institution. La parole est limpide, le regard doux, mais ferme et l’attitude assurée, mais surtout pas hautaine. Le décor est planté. Vingt cinq jeunes de la région de Pointe Larue sont presque au garde à vous avec pour seule arme un instrument de musique. L’académie accueille deux fois par semaine et un peu plus souvent pendant les vacances des filles et des garçons parfois désœuvrés qui ne sont pas tous destinés à porter l’uniforme, mais qui viennent dans l’établissement pour respirer un air pur et vivifiant qui leur sera bien utile lorsqu’ils seront à la recherche de l’orientation choisie pour leur existence future.

 

Antoine Azémia, le Erna Athanasius de la Musique

 

Lorsque vous avez la chance de passer quelques instants avec son Excellence Erna Athanasius, vous êtes immédiatement séduit par cette prestance, cette capacité d’écoute de celle qui fût Docteur en médecine et pédiatre de renom, puis Ministre de la Santé. Aujourd’hui, en charge de l’enfant et de la femme dans son département diplomatique, Erna en impose, mais cela ne se ressent pas et vous êtes déjà mis en confiance. Depuis son séjour en Normandie, où en 2015 elle avait accompagné un groupe participant au Festival Mondial des Enfants, nous recherchions une personne semblable,  véritable sosie sociale de Madame l’ambassadeur avec le  même sourire, le même visage reposant et qui donne confiance à ceux qui l’approchent. Trempé dès sa jeunesse dans la musique, Antoine Azémia, cet homme infatigable ne passe pas une seule journée sans jouer. Et, c’est avec un plaisir infini qu’il diffuse sa passion et son amour de cet art musical qui s’est  imprégné en lui et qui collera à sa peau jusqu’au moment venu où il lui faudra rendre le dernier soupir. S’il n’a pas la possibilité de prendre avec lui, un instrument de musique lors de son dernier grand voyage, qui sera certainement dans très longtemps, il trouvera bien le moyen d’emprunter un clavier pour enchanter ceux qui sont au ciel et qui veulent profiter de cette belle musique qui fait frémir, tout en apportant un plaisir infini. Notre grand artiste a proposé une belle tranche de bonheur et l’a  partagé avec les privilégiés qui avaient répondu à son appel. Après avoir effectué des études musicales et s’être produit à Londres, à Paris et dans le centre de la France, ce magicien des notes de musique, autodidacte du solfège s’est dirigé tout naturellement vers l’enseignement et l’apprentissage de ce qui se fait de mieux dans les pays visités.

 

Les belles romances françaises

 

Certaines personnes l’ont peut être oublié, mais les Seychelles furent des terres françaises avant que la Grande Bretagne impose une partie de ses traditions et une langue anglaise très pratiquée. Le français résiste grâce à de farouches partisans. Notre distingué musicien fait partie des  amoureux de cette belle culture. C’est ainsi que nous avons eu le plaisir de se voir offrir sur un plateau, de belles mélodies anciennes qui font le charme  de la langue française. Toute la gamme des grands auteurs y est passée avec Charles Trenet, Yves Montand, Gilbert Bécaud ou Edith Piaf. Il est bien évident que le « j’irai recevoir ma Normandie n’avait pas été oublié ». Cette journée s’est achevée avec une vibrante Marseillaise reprise en cœur par les musiciens et les spectateurs présents. Nous n’avions pas vu le temps passer, cela faisait trois heures que nous étions réunis. Nous les chanceux, nous avions conscience qu’il s’était passé quelque chose, en nous,  qui aura une place à part dans nos esprits. Décidément, aux Seychelles il n’y a pas que la mer, le soleil, le sable et la nature. Les habitants, les passionnés de sport, de culture, de contact, de relations humaines font que nous nous ne lasserons jamais de venir et de revenir, et de revenir à nouveau pour saluer nos amis seychellois que nous aimons tant !

 

Francis HERBET

 

 

 

 

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