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Archive -President Danny Faure

Conférence de presse du président Danny Faure : |17 February 2017

“La presse est le quatrième pouvoir », dit-il

 

Le président Danny Faure a mercredi tenu une première conférence de presse depuis qu’il a hérité les règnes du pouvoir de son successeur, l’ancien président James Michel, en octobre dernier.

La face à face avec la presse qui était retransmise en direct à la radio et télévision représentait une double première: C’était  en effet pour la première fois dans l’histoire du pays qu’un président répondait aux questions de toute la presse locale réunie.

S’adressant aux journalistes, le président Faure est revenu à un principe de la Révolution Française qui désigne la presse et les médias comme le « quatrième pouvoir ». Quatrième pouvoir qui par extension regroupe tous les moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois autres incarnant l'État;  exécutif, législatif et judiciaire.

Il a rajouté que le gouvernement veuille que la presse joue son rôle comme il le faut pour le bénéfice du peuple. Pour ça, il a insisté qu’il était important que tous les médias soient traités de la même façon et reçoivent le même respect.

Le président de la République avait convoqué la presse  pour que le public puisse avoir une suite sur son discours de L’Etat de la Nation qu’il avait prononcé à l’ouverture de la première session parlementaire de l’année, mardi. Il a répondu à des questions sur des sujets divers comme la cohabitation politique actuelle entre l’exécutif et la branche législative, les impôts, la prison, la santé, les iles éloignées, sa relation avec son partie le Parti Lepep, le logement, le transport aérien aussi que terrestre, l’éducation, la famille, le tourisme ainsi que l’alcool et la drogue.  

Le président a profité pour insérer quelques annonces dans les réponses fournies. Parmi, que l’école de gestion de Guy Morel Institute ne fera désormais plus partie de l’Université des Seychelles.

« La Guy Morel Institute a des problèmes. Sa place n’est pas dans l’université. Le gouvernement a donc décidé de la reprendre », il a annoncé.

Parlant de la fermeture de l’Institut Nationale de l’Education (NIE) comme « une autre faute », le président Faure a souligné l’importance de bonne planification à l’avenir. Il a étendu cette planification à l’introduction de la taxe progressive qui a été repoussée jusqu'à janvier 2018, même s’il a reconnu qu’avec le système actuel le gouvernement perd beaucoup d’argent en taxe non-payée.

« Il ne faut pas se presser pour implémenter un programme avec lequel on risque d’avoir des problèmes par la suite. On sent que le système n’est pas encore prêt. Il est donc important qu’on fasse toutes les préparations », a-t-il commenté.             

Ceci va surement de soi pour une autre taxe ; celle qui sera appliquée sur le sucre dans le but de réduire les cas d’obésité et les maladies liées au surpoids. Dans ce contexte de santé publique, M. Faure a rajouté que même dans une économie libre avec une politique d’importation ouverte et offrant des choix à la population, il faut fournir à celle-ci toute éducation et information nécessaires et voir comment contrôler les types de boissons alcoolisées entrant dans le pays.

Constatant qu’il a eu un total de 340 000 consultations médicales aux Seychelles en 2016, il a aussi parlé d’une loi prochaine qui réglementera les congés de maladie.

« Si on veut une économie plus solide, les employés doivent aussi avoir leur rôle dans cette économie. […] Si on abuse sur le système de santé, c’est sur soi-même qu’on abuse », a-t-il prévenu.

Comme autres sujets, le président s’est exprimé sur comment résoudre les problèmes de manque d’enseignants dans les écoles, de la construction de logements, du coût élevé de construction et du trafic et de la consommation de drogue.

Il a aussi parlé de comment la population peut avoir accès aux iles éloignées et aussi participer à leur développement, de « réforme fondamentale »  de la prison,  et de l’économie du pays qu’il dit être solide.

En ce qui concerne la corruption, il a demandé à tous les citoyens ayant des informations d’abus commis par des cadres du gouvernement de les rapporter aux autorités.

« Nous vivons dans un pays libre, sans frayeur. Si un citoyen observe quelque chose d’anormal, il doit porter plainte », a insisté le président Danny Faure.

Dans la réalisation de ses programmes, le président a renouvelé le souhait de travailler avec l’Assemblée Nationale, dans le contexte de cohabitation où elle est dominée par l’opposition et qu’il veut voir réussir, pour emmener une vie meilleure au peuple seychellois. En même temps, il a certifié ne vouloir négocier ses principes cardinaux, ni même au sein de son propre parti - le Parti Lepep -, dont il assure néanmoins comprendre les principes.

« J’ai envie de donner un meilleur avenir à tous les enfants des Seychelles. […] On ne peut pas suivre un chemin de division. Il faut plutôt choisir la voie de l’unité. On est trop petit pour être divisés et il faut emmener un nouvel espoir. Quand je décide, je vais appliquer. Il y aura de la résistance, mais ceci ne va pas toucher a ma détermination », a fortement attesté le président.

Dans le contexte de son propre gouvernement il a dit avoir « donné sa chance à tout le monde ». Mais il a promis d’y effectuer des changements si nécessaire.

 

 

 

 

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