Formation pour les chefs d’établissement primaire et secondaire sur l’autisme |25 May 2017

Les directeurs des écoles primaires et secondaires, publiques et privées, sont venus ensemble cette semaine au SIDOL à Mont Fleuri pour un premier atelier de formation sur l’autisme.

Le deuxième atelier a regroupé les représentants de la petite enfance travaillant avec les enfants jusqu’à l’âge de six ans.

Et hier, ce sont les professionnels de la santé qui ont participé au troisième atelier de travail avec pour objectif mieux comprendre l’autisme.

Trois expertes ‒ Mme Nathalie Faucher (initiatrice), Mme Myriam Castagne et Mme Jacqueline Gibiard (Autisme Réunion) ‒ sont aux Seychelles depuis le début de cette semaine pour animer ces ateliers avec divers groupes de personnes. Mme Lyn Lavigne, présidente d’Autism Seychelles a elle aussi suivi ces ateliers.

Mme Gibiard est une experte dans ce sujet et elle a travaillé en France et à l’île de la Réunion. Elle a aussi animé des ateliers similaires à Maurice, Rodrigues et bientôt au Mayotte.

Pourquoi ces ateliers ? Le fait que ce sont eux qui reçoivent les admissions à l’école, les participants doivent être bien préparés pour pouvoir aider les enfants ainsi que les parents. « L’autisme est une réalité dans notre pays comme ailleurs. Nous devrons nous préoccuper des enfants des troubles du spectre de l’autisme ainsi que leurs familles. Chacun doit prendre ses responsabilités et être à l’écoute des enfants autistes au quotidien pour qu’ils apportent leur propre contribution à la société. Cette formation, la première en son genre, s’inscrit dans le cadre de la Convention de partenariat signée au début de ce mois entre le gouvernement seychellois, nos partenaires de la Réunion Région-France et Autism Seychelles. Grâce à cette convention, notre pays pourra bénéficier, au cours de l’année, d’une série de sessions de formation. Ces sessions seront assurées par l’ALEFPA qui mettra à notre disposition ses experts dans le domaine de l’autisme », a souligné la secrétaire principale pour l’Education, Dr Odile Decommarmond.

Le premier atelier a réuni essentiellement des directeurs des écoles primaires et secondaires et vise à familiariser les participants sur l’autisme et leur donner les outils appropriés pour soutenir les enfants autistes dans les écoles. 

« Au cours de cet atelier, les participants auront la possibilité de connaître l’historique, la définition, les caractéristiques ainsi que les particularités sensorielles de l’autisme. Ils découvriront aussi des études de cas à partir d’exemples de professionnels », a ajouté Dr. Decommarmond.

Le deuxième atelier a regroupé les représentants de la petite enfance travaillant avec les enfants jusqu’à l’âge de six ans. L’atelier a pour objectif de donner les outils nécessaires pour soutenir l’apprentissage et le développement des enfants autistes dans le contexte de la petite enfance.  Les participants ont acquis de nouveaux savoirs sur l’autisme comme l’accompagnement, la structuration de l’espace et du temps et des schémas journaliers. Ils ont aussi réfléchi sur les comportements présentant des défis et des stratégies spécifiques d’apprentissage ainsi que les différentes approches en s’appuyant sur l’analyse et la gestion de situations à partir d’exemples concrets.

« Il mérite de mentionner que ces ateliers revêtent un caractère particulier, dans la mesure où ils s’adressent à des enseignants, qui auront la capacité de transmettre plus tard, aux autres collègues dans les écoles les nouveaux savoir-faire acquis au cours des ateliers. Nous savons tous qu’il est absolument nécessaire de rediffuser rapidement ces informations sur l’autisme. Ces informations pourront être communiquées dans les sessions de développement professionnel (PD sessions) dans les écoles et autres sessions de concertation et d’accompagnement. Cela permettra aux enseignants en situation de classe, de repérer les enfants présentant les signes de l’autisme », a fait ressortir la secrétaire principale.

Hier, ce sont les professionnels de la santé qui ont participé à un atelier de travail avec pour objectif mieux comprendre l’autisme.

« Pendant trois jours, les professionnels de la Santé ont appris comment reconnaître les signes de l’autisme quand une personne vienne à l’hôpital. L’autisme c’est d’abord un accompagnement. Nous sommes venus grâce au Fonds Européen à apprendre à ces professionnels comment faire pour communiquer avec la personne autiste. L’atelier s’est passé très bien et plus de 80 personnes sortant de diverses sections de la santé ont bénéficié de cet atelier. A travers cette initiative, le gouvernement seychellois aide la communauté en prenant conscience que l’autisme est un handicap aux Seychelles. Environ 1% de la population est autiste. Tout le personnel médical s’occupe des enfants et ne sait pas où se trouvent les adultes. Ils sont dans les familles et il faudra un centre complet pour que les adultes viennent se vérifier et ont accès au traitement approprié », a souligné Mme Nathalie Faucher.

Organisé par ALEFPA, une organisation de l’Ile de la Réunion-France et financé par le fond européen, ces ateliers ont été rendu possibles grâce à la convention signée par le Ministère de la Santé, de l’Education, le Gouvernement Seychellois et l’Autisme Réunion.

Pour rappel, une convention de partenariat sur l’Autisme a été signée avec des partenaires de France Réunion et par le Ministre de l’Education et du Développement des Ressources humaines, et Mme Lyn Lavigne, présidente d’Autism Seychelles. Ce sont M. Michel Caron, le président de l’Association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie (l’ALEFPA), et Mme Nathalie Faucher, la présidente de l’Autisme Réunion, qui ont paraphé le document du côté France Réunion.

Lors de la signature de cette convention le ministre Morgan avait souligné son importance en ces termes : « Cette convention arrive à un moment opportun dans la mesure où elle mettra en place un plan robuste pour renforcer nos capacités nationales en matière de formation. »