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Archive -Entertainment

La Première jeunesse d’Anse Royale célèbre la fête nationale des Seychelles en Normandie |07 July 2017


C’est bien connu, les voyages forment la jeunesse. Sept intrépides filles du sud de Mahé ont répondu présent à l’appel lancé par le Consulat des Seychelles en Normandie et de l’association des Amis de l’Océan Indien. Le but était avant tout de renforcer les liens qui existent depuis plusieurs années mais également promouvoir la culture et le savoir faire seychellois dans une région qui aime particulièrement notre archipel.

En août 2016, à l’issue d’une fête et de danses endiablées une certaine nostalgie s’était installée dans l’assistance composée essentiellement de ressortissants d’Anse Royale et de Normandie.

En effet chacun savait qu’il faudrait attendre encore plusieurs mois avant de se revoir. Comme les liens sont très forts, la situation était douloureuse.

Un jumelage, une coopération… le mot importe peu ! Ce qui compte avant tout c’est l’aspect humain. Tout le monde se trouve être sur un même pied d’égalité. Il n’y a pas l’un supérieur à l’autre. Dans chaque partie des deux hémisphères de la planète tout le monde a compris que les relations humaines étaient primordiales et qu’il n’y a rien de plus beau que des rapports axés sur le respect, l’amour et l’amitié ! Si la séparation est dure, les retrouvailles sont exceptionnelles et la sensibilité de chacun est mise à rude épreuve. Le cœur bat fort, le corps tremble, l’esprit s’égaille. Vivre ces moments rares sont intenses et jubilatoires. Pour rien au monde nous ne pourrions rater ces instants magiques qui sont le sel de notre vie. Les Seychellois savent qu’ils sont aimés par les normands et ces derniers n’ignorent pas un seul instant qu’ils reçoivent la même affection de leurs cousins de cet archipel qui les faits également rêver en permanence.

 

Que c’est beau un visage radieux avec des yeux pétillants

 

Nos royalistes de Mahé se sont préparées toute l’année pour ce beau voyage. Le dernier « coup d’aiguille » a transformé les tissus en véritables costumes de scène. Les chants ont été appris avec beaucoup de patience. La répétition des danses a provoqué quelques courbatures, c’est normal surtout après avoir franchi les six ou sept décades de la vie et que l’on ne fréquente plus l’école primaire depuis un demi siècle.

A un certain moment l’enthousiasme a failli été douché par un organisme officiel qui avait décidé de changer les dates de séjour en France sans demander l’avis des jeunes filles d’Anse Royale. Ce fût encore plus grave lorsque les Normands ont été avertis quelques jours avant leur départ que les sept Seychelloises renonçaient à leur voyage en terre française. La vérité fût rétablie la veille de leur départ et c’est ainsi que le bonheur est revenu pour arriver à temps afin de célébrer la fête nationale du 29 juin.

Les drapeaux, les banderoles et … on peut bien l’avouer, les bonnes bouteilles étaient de sortie. La fête pouvait commencer et cela fait quatre jours qu’elle se poursuit. Une réception en Mairie de Canteleu a mis en présence nos représentantes d’Anse Royale avec un parterre de personnalités qui honorait Bernard Deladerriere, le président du Mouvement Européen en présence de plusieurs députés, des conseillers régionaux, départementaux, de Consuls, d’une dizaine de maires, de responsables du monde culturel et social.

A l’issue du discours, nos sept artistes prirent possession de la piste pour présenter un extrait du folklore seychellois et chanter de vielles romances françaises dont l’une était bien entendu consacrée au vin qu’elles venaient de déguster. Cette folle première semaine allait se poursuivre sur un rythmé effréné de joie et de plaisir. Tous les soucis sont oubliés. Le bonheur partagé s’est installé et il semblerait que cela soit puissant et durable. Nous étions dans le bureau du grand écrivain normand Gustave Flaubert chacun mesurait le chemin parcouru depuis plusieurs années. Même la distance ne peut séparer ces deux communautés qui seraient prêtes, s’il le fallait, à traverser l’Océan à la nage pour se retrouver et vivre ce merveilleux bonheur.

 

Francis Herbet

 

 

 

 

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