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Archive -Seychelles

Les relations entre les Seychelles et la Normandie |10 March 2018

La belle aventure de nos îles va se poursuivre à Brionne

 

En 2016, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’accession à l’indépendance des Seychelles, le Consulat implanté à Grand Quevilly près de Rouen avait décidé, avec le concours des associations des Amis de l’Océan Indien et des Amis des Seychelles, d’organiser dans cent villes et villages de Normandie des manifestations afin de mettre à l’honneur notre archipel.

A travers des spectacles, des rencontres sportives, des expositions, des projections de films et conférences le succès fût au rendez-vous. La préparation des équipes nationales pour les Jeux des îles de l’Océan Indien, l’accueil des personnalités seychelloises et d’artistes ont attiré l’attention des Normands. Le festival mondial des enfants et les visites de districts comme Anse Royale ou Takamaka ont aussi marqué les esprits tout comme le festival international sur le tourisme en 2017.

Cet élan de sympathie s’est encore développé depuis le début de l’année. En janvier, le Consulat des Seychelles a été convié quarante-sept fois pour des cérémonies de présentation des vœux d’organismes officiels et de municipalités. Les Seychelles prennent racine en Normandie et cela fait plaisir à tous ceux qui ont pu découvrir nos îles au cours de voyages ou à travers les présentations de ces beautés.

Cette année, comme les précédentes d’ailleurs, devrait être très riche en évènements et cela va encore intensifier l’amitié et le désir de coopération entre ces deux régions du monde.

 

La ville de Brionne et le département de l’Eure

 

La Normandie est composée de cinq départements. Si beaucoup de manifestations se sont déjà déroulées en Seine Maritime, dans la Manche,  dans l’Orne et le Calvados, le département de l’Eure manifeste aussi son intérêt pour les Seychelles. Depuis une dizaine d’années avec l’accueil d’artistes, des équipes nationales de Volley Ball et les enfants d’Erna Athanasius et Lala Accouche, venus pour leur festival mondial, les couleurs seychelloises ont bien été représentées à Vernon, Evreux, Pont Audemer et Conches en Ouche.

Ce très beau département qui tire son nom de l’Eure, la rivière qui le traverse avant de rejoindre la Seine se trouve à moins de cent kilomètres de Paris. Cela explique pourquoi de grandes personnalités du monde économique, culturel et politique possèdent une résidence dans ce département. Six cents milles habitants vivent sur un territoire de six milles m2. L’Eure, dont l’altitude moyenne est de 150 mètres est constituée de plateaux séparés par des vallées qui offrent un charme absolu attirant notamment les peintres paysagers. L’agriculture tient une place importante dans l’économie de cette région. Les cultures de blé, de lin et de betteraves côtoyant de belles prairies et des massifs forestiers. D’ailleurs le boisement représente le quart de la superficie du département. Le chêne, le hêtre, le pin peuplent la plupart de ces forêts gérées par l’Etat Français (Office National des forêts).

Brionne compte environ 4 500 habitants et est située à une quarantaine de kilomètres de Evreux et Rouen la cité est très ancienne et existait déjà à l’époque Gallo Romaine. Les Gaulois, les ancêtres des français, auraient donné cette appellation de Brionne à cette ville ce qui voulait dire «  Pont » dans leur dialecte.

Cette localité est une ville dynamique  possédant un beau marché du dimanche constitué de commerces de produits locaux. La vie associative est aussi très développée. La commune est très bien dirigée par Valery Beuriot un professeur de lettres élu depuis trois ans. A noter qu’un ancien Maire (1982 à 1995), François Loncle fût Ministre de la ville sous le mandat de François Mitterrand Président de la République française.

 

La Colombophilie, une spécialiste locale

 

Chaque année, Brionne accueille un salon international de la Colombophilie qui est l’art d’élever et de faire concourir les pigeons voyageurs. En France cette spécialité concerne environ quinze milles adhérents. La Fédération internationale se trouve à Bruxelles en Belgique.

Des centaines de pigeons sont exposés et un jury spécialisé juge pendant deux jours ces petits animaux comme lors d’un concours de « miss univers », les critères de jugement sont multiples tels: la tête, l’œil, l’expression, l’équilibre, la musculature, l’ossature générale, le dos, le croupion, la queue, les ailes et la qualité de la plume. Les éleveurs qui prennent un grand soin de leurs pigeons en les brossant et les peignant comme ils le font pour leurs enfants attendent le verdict des juges en étant stressés comme un boxeur avant le combat. Des recherches scientifiques et médicales sont régulièrement effectuées afin d’améliorer l’état des pigeons. En 2017 un pigeon voyageur belge a été vendu aux enchères pour 360 000 euros à un Colombophile Sud-Africain.

En France, l’organisation Colombophile est règlementée par le ministère de la défense. En effet le pigeon voyageur était le vecteur de transmission de messages pendant les guerres de 1870, 1914 à 1918 et 1939 à 1945. L’été, des compétitions sont organisées à travers des épreuves de vitesse et de fond  les distances allant  jusqu’à parfois plus de mille kilomètres. Pour les repérer les pigeons possèdent une bague placée sur la patte dès la naissance, avec l’adresse et le numéro de téléphone de son propriétaire.

Serge Couturier, organisateur de ce concours, qui fût membre de l’équipe de France d’Athlétisme, souhaite présenter son activité colombophile aux Seychelles et susciter des vocations d’éleveurs et de compétiteurs.

 

Brionne et le Fidelaire souhaitent des échanges scolaires

 

Au cours de cette manifestation il fût question de rapprochements notamment au niveau des enfants. Les élus municipaux de Brionne et du Fidelaire, autre petite commune très vivante souhaitent mettre en relation épistolaire les écoliers âgés de dix à quatorze ans. Cela peut-être la réalisation d’envoi de lettres rédigées par les enfants sous la direction de leurs enseignants. Cela pourrait concerner la vie dans leur pays, leur région, leur école.

Tous les sujets seraient abordés comme la vie sociale, les arts, la culture, les sports. L’envoi de documents, d’articles, découpés dans la presse ou des photos seraient encouragé pour des jeunes avides de connaissances et souhaitant découvrir d’autres coutumes, mode de vie et de penser. Cette ouverture sur le monde pourrait déboucher sur un désir de mieux se connaître et de se rencontrer.

En dehors de Brionne, d’autres villes et villages, à travers des enseignants et des élus municipaux nous ont fait part de leur désir de participer à cette forme d’échange. Saint Eloi de Fourques, Conches en Ouche et le Fidelaire attendent impatiemment de pouvoir correspondre avec leurs petits camarades seychellois. Marcel Couturier, Conseiller municipal du Fidelaire (1500 habitants) a déjà réalisé un tel type de relations avec le Togo et cela marche bien. « Notre ville est très vivante, nos associations font preuve de beaucoup d’activités et le calendrier des manifestations propose des fêtes deux fois par mois. En dehors du football nous possédons des sections de randonnées pédestres, tennis de table, gymnastique, chasse et des associations culturelles. Nous souhaitons dans un avenir proche faire flotter le drapeau seychellois sur le toit de la ‘Mairie’ ».

Jenita Laporte du ministère du gouvernement local et des affaires sociales des Seychelles organisatrice en 2017 du voyage d’Anse Royale en France, va prendre les choses en mains. Avec un tel partenaire les Normands ne seront pas déçus.

 

Francis Herbet

 

 

 

 

 

 

 

 

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