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Semaine de la Francophonie-Débat sur le trilinguisme aux Seychelles |28 March 2012

Semaine de la Francophonie-Débat sur le trilinguisme aux Seychelles

L’assistance porte attention à l’intervention de M. Kanté (photo en haut)

Le ministre du Tourisme et de la Culture, M. Alain St Ange, et le ministre des Affaires étrangères, M. Jean-Paul Adam, étaient parmi l’assistance.

Parmi les principaux intervenants : Marie-Reine Hoareau, la représentante de l’UNESCO à Victoria, Marie-Thérèse Purvis, une ancienne professeure de l’école de Polytechnique et  consultante à titre privé, et M. Mohammed Kanté, également professeur à l’établissement de A-Level.

Mme Hoareau a fait remarquer qu’au peuplement de l’archipel, le français était la seule langue, à laquelle s’ajoutait avec l’ère l’esclavage le Creole – langue approximative du français. Et le français resta langue principale, pendant l’ère coloniale britannique pendant plus de 100 ans – en effet jusqu'à 1947 suite à plusieurs doléances du Gouverneur Britannique Sir Selwyn Selwyn Clarke.

Evoquant les constitutions des Seychelles, Mme Hoareau a constaté que celle de l’indépendance  en 1976 prônait le trilinguisme équilibre. Celle de la Seconde République en 1979 reconnaissait le statut du créole, alors qu’il fallait attendre 1993 pour que la Constitution de la 3ème République n’accorde statut égal de langue officielle aux trois langues – l’anglais, le français et le créole.

Plusieurs intervenants ont constaté que le niveau du français se trouve au plus bas de l’histoire. On constate que dans la vie quotidienne le français est très peu utilisé. A l’Assemblée Nationale, c’est le creole qui prime alors qu’au Palais de Justice, l’anglais prédomine comme « language of the court ».

Les classes de français dans nos écoles sont moins que celles de l’anglais, a signalé un pédagogue, qui a également insisté que le contenu de l’enseignement devra être revu.

Une bonne partie de l’assistance s’est prononcée pour un accès accru aux ressources, dont des livres, audio et vidéo.
« Il faut bien que l’environnement francophone soit plus riche pour intéresser et motiver les jeunes Seychellois », a insisté un pédagogue.

Le ministre Adam a déclaré que le français est, selon lui, un avantage pour les Seychelles, pas nécessairement un défi. Il a rappelé que si elle est peu utilisée ailleurs dans le secteur privé, le français est bien présent dans la diplomatie seychelloise et dans le tourisme pour capter « une clientèle de choix ».

Néanmoins, force est de constater qu’ailleurs on semble avoir du mal à garder une maîtrise du français, même après avoir obtenu un licence dans la langue de Molière, tant l’espace médiatique et business est dominé par l’anglais et le creole.

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