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Les Alliances françaises ont 130 ans-« L’enseignement du français est la plus importante mission de l’AF » |14 June 2013

Les Alliances françaises ont 130 ans-« L’enseignement du français est la plus importante mission de l’AF »

               M. Colin               M. Laulloo            

À l’origine, cette création avait pour but de renforcer le rayonnement culturel français à l’étranger et aujourd’hui les Alliances françaises continuent toujours à remplir parfaitement leurs missions. Cette exceptionnelle longévité est due aux liens tissés avec les citoyens, les autorités locales et les entreprises des pays d’accueil qui leur permettent d’être présentes au cœur même du pays. Une Fondation, reconnue d’utilité publique, a été créée en juillet 2007.

Le journal Seychelles Nation vous propose donc une interview de Monsieur Fouad Laulloo, directeur, et de Monsieur Claude Colin, président du comité de l’Alliance française des Seychelles.

Nation : 2013 est paraît-il une date anniversaire pour vous ?

Fouad Laulloo : Effectivement, cette année nous célébrons les l30 ans d’existence des Alliances françaises qui sont, depuis 2007, regroupées sous le pavillon de la Fondation Alliance française. Aujourd’hui, plus de 800 Alliances se répartissent dans 137 pays et accueillent environ 500 000 étudiants.

Nation : Quand l’AF des Seychelles est-elle née ?

Claude Colin : Après une première tentative d’implantation d’une structure culturelle franco-seychelloise en 1923, Monsieur Delhomme, agent consulaire français, relance le projet et crée en 1953 une association placée sous l’égide de l’Alliance française de Paris. Cette association fonctionne de 1953 jusqu’à l’ouverture du Centre Culturel français en 1978. Cette ouverture signifie l’arrêt, momentané, des activités de l’AF.

En 1994, pour des raisons budgétaires, les autorités françaises décident la fermeture de ce centre culturel. L’Alliance française de Victoria connaît alors une seconde vie. D’abord installée au centre ville au-dessus de la brasserie du Pirates Arms, l’AF, en 2001, prend possession des locaux actuels situés avenue Bois de Rose, à deux pas du Ministère des Affaires étrangères et à quelques coudées de l’Ambassade de France qui a financé la construction de ce magnifique bâtiment d’inspiration créole.

Nation : Quelles sont les relations que l’AF entretient avec l’Ambassade de France ?

Claude Colin : Dans l’esprit du public, il y a souvent confusion entre ces deux institutions.
Soyons clair. L’AF est une association de droit seychellois gérée par un comité de 9 membres, élus par les adhérents. Cette association signe chaque année une convention avec l’Ambassade de France qui lui apporte un soutien financier sous la forme d’une subvention annuelle et d’une dotation de 3 postes budgétaires (poste de directeur, de directeur des cours, de graphiste webmaster). De plus, la Région Réunion met aussi à notre disposition un poste de volontaire qui contribue à l’animation culturelle.

Nation : Quelles sont les principales missions de votre AF ?

Fouad Laulloo : Comme toutes les Alliances du monde, la nôtre a 3 missions :
- Proposer des cours de français à tous les publics,
-Mieux faire connaître la culture française et les cultures francophones, dans toutes
leurs dimensions,
- Favoriser la diversité culturelle en mettant en avant toutes les cultures.
L’enseignement du français est la composante la plus importante. Ainsi, en 2012,  nous avons reçu et formé 1 278 apprenants de tout âge et tous les niveaux : du français précoce au niveau C2 (supérieur).

De plus, l’Alliance française est en passe d’ouvrir prochainement des antennes à Praslin et à La Digue pour permettre aussi aux habitants de ces deux îles d’avoir accès à la formation en français.

En ce qui concerne les certifications DELF/ DALF, en 2012 l’Alliance française a géré 1 756 candidats dont 1 055 pour le DELF scolaire. Ce chiffre est croissant d’année en année, preuve que les Seychellois ont bien compris les enjeux du maintien de la langue française dans le patrimoine linguistique du pays et de leur grande confiance dans les diplômes français. Je voudrais, à titre d’exemple, parler des efforts consentis par le Ministère des Affaires étrangères en faveur de la langue française. Pour la deuxième année consécutive, le Ministère des Affaires étrangères confie à l’Alliance française la formation en français de ses agents qui au bout de leur apprentissage se présenteront aux épreuves du DELF.

Quant aux activités culturelles, elles sont marquées par le sceau de la diversité. Diversité des cultures francophones signifie évidemment aussi culture seychelloise, mise en valeur par des expositions d’artistes seychellois, des spectacles musicaux mettant en scène les interprètes locaux (Zikanzil en 2012, fête de la musique chaque année, concours de la chanson francophone en 2013). Chaque année, l’AF apporte également son soutien au Festival Kreol et à la Fête de la Francophonie seychelloise.

Nation : Plus habituellement, que propose l’AF à ses adhérents ?

Claude Colin : La médiathèque constitue le pôle culturel permanent. Plus de 6 000 livres, 700 DVD, 40 titres de revues d’information et de divertissement sont à la disposition des membres, jeunes et adultes. Nous veillons à actualiser régulièrement nos rayons avec les meilleures nouveautés. Le fonctionnement de la médiathèque vient d’être modernisé avec l’informatisation de tout le fonds documentaire facilitant le choix et les emprunts.

Fouad Laulloo : J’ajoute également que désormais il est possible de consulter notre logiciel à distance, sans avoir à se déplacer, en cliquant sur  http://mediatheque.allianceseychelles.org  pour savoir si un ouvrage ou un DVD sont disponibles.

Nation : Globalement comment se porte l’AF de Victoria ?

Claude Colin : Après de grosses difficultés rencontrées en 2008, 2009 et 2010 suite à l’ajustement économique qu’a connu le pays, l’AF a été obligé de réduire la voilure de ses activités culturelles, d’augmenter ses tarifs et de supprimer la vente de la presse française (un petit drame). Aujourd’hui, nos finances sont bien stabilisées. Aussi, l’AF entreprend un programme culturel ambitieux pour 2013 et espère proposer prochainement le retour de la vente de la presse française grâce à un prestataire privé.

Nation : Quels sont les principaux évènements à venir ?

Fouad Laulloo : Plus près de nous dans le temps, la fête de la musique, en collaboration avec le Conseil National des Arts sur le parking de l’Alliance française à partir de 17h30 le 21 juin. Nous accueillons le mois prochain, en partenariat avec l’Université des Seychelles et la MCB, un pianiste français, Laurent Coq, qui se produira le 3 juillet à l’Institut National de l’Éducation (NIE) à 19h. Je suis sûr que ce musicien de jazz de talent enchantera le public seychellois par sa musique aux accents, aux couleurs et au rythme des Caraïbes. Fin octobre, l’Alliance française en partenariat avec le Ministère du Tourisme et de la Culture, présentera un musicien antillais, Dédé Saint Prix, dont le concert à Mahé sera inséré dans le programme officiel du Festival Kreol. Nous proposerons en novembre un spectacle de mime et avons en projet de faire venir, avant la fin de l’année, une compagnie de cirque de rue de La Réunion.

D’autres évènements sont prévus : expositions, soirées musicales avec des artistes seychellois, des rencontres…  Je voudrais d’ailleurs profiter pour remercier le journal Nation qui relaye régulièrement dans ses colonnes notre programmation culturelle.

Claude Colin : Ce vendredi 14 juin, à 17h, se tiendra l’assemblée générale de notre association, évènement majeur marquant la vie démocratique. A cette occasion, l’assemblée élira son nouveau comité.
Il est important que les membres adultes, à jour de leur cotisation fassent entendre leur voix.

Le bâtiment de l’Alliance française

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