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Célébration des 100 ans de Sœur Claire |14 July 2020

Célébration des 100 ans de Sœur Claire

Sœur Claire le jour de sa retraite

Sœur Claire de la congrégation Ste Elizabeth célèbrera ses 100 ans ce 24 juillet. Elle a passé 75 ans de sa vie comme une nonne et a passé par plusieurs étapes. Une religieuse ne vit pas pour elle-même : sa mission est d’annoncer le Christ par une vie fraternelle, la prière, la parole et les actes au service de l’Eglise et du monde.

Pendant ces derniers 75 ans, Sœur Claire a touché et a changé le cœur de plus d’un. En ce moment, elle est malheureusement alitée et a perdu l’ouïe. Quand nous lui avons rendu visite, elle pouvait à peine parler. Ses proches amies et colocataires ont bien quand même nous aider à mieux connaître Sœur Claire aussi appelée Mère Claire.

 

Qui est Sœur Claire ?

Sœur Mary-Anne nous a raconté un peu l’histoire de Mère Claire. « Sœur Claire était née le 24 juillet 1920 sous le nom de Marguerite Savinia Malvina Vel. Elle était fille unique dans une grande famille et sa maman est morte à 102 ans. Elle a aussi étudié chez les sœurs de St Joseph de Cluny. »

« Elle faisait partie du groupe Tiers-Ordre franciscain qui avait pour but de prier, partager et servir la communauté. C’est le même groupe qui a créé la congrégation Ste Elizabeth. Sœur Claire est parmi les quatre premiers fondateurs de cette congrégation. Sa première profession (engagement) était en 1945 et elle a fait son vœu perpétuel en 1951. De 1951 à 1957, elle était à Ste Elizabeth en tant que maîtresse des novices. Elle était aussi responsable des pensionnaires et des classes de catéchismes pour les adultes pour Victoria, Anse Etoile et Plaisance. Sœur Claire était aussi responsable du Foyer de la Providence », poursuit Sœur Mary-Anne.

 

Services internationaux

De 1957 à 1964, Sœur Claire devint la supérieure générale de la congrégation Ste Elizabeth. Elle s’est ensuite rendue en Angleterre pour des formations et s’est à Tanzanie pour cinq ans suite à la demande du Monseigneur. Elle résidait avec les religieuses suisses et elle était aussi responsable d’un pensionnat pour les étudiantes. Sœur Claire s’occupait aussi des classes de catéchismes dans des différentes écoles dans la ville de Dar-es-Salaam. Elle faisait aussi le catéchisme avec les enfants des ambassadeurs de la langue française vivant à Dar-es-Salaam.

De retour au pays en 1970, Sœur Claire a travaillé à Praslin jusqu’à 1973. De 1973 à 1976, elle a travaillé au Foyer de Nazareth à Anse Etoile. De 1976 à 2001, elle est retournée à Ste Elizabeth. « Dans son récit, elle raconte qu’elle prenait soin des malades, s’occupait des groupes de prières, visitait des familles entre autres. De 2001 à 2004, elle est partit à Hermitage et elle a écrit qu’elle s’occupait des fleurs et des plantes. Mais sa santé a commencé à se détériorer en 2004 et elle est retournée au couvent de Ste Elizabeth jusqu’à ce jour », nous raconte Sœur Mary-Anne.

Christina Rose est une des amies proches de Sœur Claire. Elle nous livre son expérience « J’ai fait la connaissance de Sœur Claire il y a une vingtaine d’années de cela. Nous nous sommes rencontrés par hasard, mais comme on le dit si bien le hasard fait bien les choses. Je venais organiser des prières et des rassemblements. Sœur Claire m’a raconté les difficultés et les accomplissements quand elle voulait introduire les sessions de prières dans les communautés. Elle était très active et c’est elle qui avait introduit les prières charismatiques. Elle est mon guide spirituel et nous partageons aussi la même date d’anniversaire. Nous avons une grande amitié et même si elle très malade je continue à venir la rendre visite. Pour moi c’est une personne remplie de sagesse ».

Mme Benigna Gabriel a connu Sœur Claire depuis son enfance, car elle habitait à l’orphelinat. « J’ai connu Sœur Claire quand j’étais petite et elle aimait nous enseigner des chansons et des théâtres. Grâce à elle, nous avions pu faire des concerts à travers l’île. Elle était très sérieuse et disciplinée, mais en même temps très polie et farceuse par moment. Sœur Claire s’assurait que les enfants grandissent dans la discipline. Même après avoir quittée l’orphelinat, je venais la rendre visite. Mais maintenant, je suis retournée travailler à Ste Elizabeth et je suis heureuse de retrouver Sœur Claire même si elle est très malade. Au Couvent j’ai appris beaucoup de choses et je m’occupais des plus petits, du jardin et même du ménage. Elle était comme une mère pour moi et je lui souhaite de se rétablir et célèbre son 100ème anniversaire ».

Sœur Philomène a aussi partagé son expérience avec Sœur Claire. « Quand je suis venue à Ste Elizabeth, Mère Angèle était la mère supérieure et Sœur Claire était son assistante. Je me souviens d’elle comme très stricte. Sœur Claire voulait que tout se passe comme il le faut. Chaque semaine, elle nous demandait comment on a servi et passé la semaine. Elle aidait tout le monde, elle voulait que tout le monde ait une éducation. Sœur Claire est aussi réputée pour sa politesse. Elle enseignait tout le monde à être poli. Avec nos différentes responsabilités nous nous sommes séparées, mais quand je suis retournée, je l’ai rencontré de nouveau au Couvent. Elle est très reconnaissante envers les autres et continue à demander du pardon ! »

 

Sagesse remarquable et très spirituelle

Sœur Marie-Paule ajoute que Sœur Claire a une sagesse remarquable. « Quand j’ai rejoint ce couvent, elle était déjà malade. Quand même elle insistait qu’on vienne la dire bonjour. Maintenant elle ne peut plus s’asseoir. Elle mangeait normalement et elle a de la résistance. Ce que je peux dire sur Sœur Claire est qu’elle était très à cheval quand il s’agissait des prières du soir, surtout celle de la nuit. Elle nous disait – Mes sœurs on a du temps pour dormir, mais il faut se consacrer aux prières ».

Sœur Mary-Anne rajoute qu’en ce moment Sœur Claire vit dans un autre monde.

 

Matriarche de sa famille

Sœur Claire avait une famille au-delà de celle qu’elle avait choisie religieusement et bien qu’étant le seul enfant de sa mère, elle avait de nombreux frères et sœurs du côté de son père. Elle est considérée par beaucoup, dans sa grande famille, comme la matriarche et une personnalité unificatrice. Comme elle disait toujours « gardons-nous dans l’union de prières ». Ses bras ouverts, son sourire admirable et sa foi solide ont toujours attiré de nombreux membres de sa famille, même à ce jour.

L'un de ses hymnes préférés est celui que son oncle lui a enseigné quand elle était encore jeune fille et qu'elle aime encore aujourd'hui.

Que Jésus est un bon Maître

Et qu’il est doux de l’aimer

Bienheureux qui sait connaître

Combien il peut nous charmer

Divin Sauveur!

Beauté Suprême

Oui je vous aime

Divin Sauveur

Je vous aime, je vous aime

De tout mon cœur….

 

En passant, ceux d’entre vous qui sont assez vieux pour se souvenir des chansons ‘Gren lapli pa mouy mwan’ et ‘Legim i a pe danse’ ne savent peut-être pas qu’elle a contribué à les composer.

En janvier 1977, elle avait aussi collaboré à la préparation des orphelins du Couvent Ste Elizabeth qui avaient participé au concours de chant organisé à la mémoire du jeune chanteur John Michael Mancham (Mickey Mancham) décédé accidentellement le 9 décembre 1970. Né le 29 septembre 1944, Mickey est mort à l’âge de 26 ans,

Actuellement, Sœur Claire est alitée et elle a deux aides-soignantes qui s’occupent d’elle. Marie-Ange Jovana Pierre nous dit qu’elle travaillait avec les enfants auparavant quand Sœur Claire a fait une requête pour qu’elle s’occupe d’elle. « Cela fait plus de huit ans que je m’occupe d’elle et c’est un honneur pour moi de prendre soin d’elle à cet âge ».

Nous disons merci à tous les services rendus à la communauté seychelloise et que Dieu soulage les souffrances de notre Sœur bien-aimée et qu’elle rétablisse !

 

Vidya Gappy

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