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Addiction à la drogue et l’alcool-Les symptômes du manque de drogue chez un toxicomane |17 September 2005

"Souvent les gens croient que ces personnes souffrant d’un manque sont victimes de sorcellerie. Il n'y a rien de tel. A partir des symptômes qui suivent, vous pouvez savoir si votre enfant, votre compagnon ou quelqu'un d'autre est sous l’influence de la drogue".

Quand un toxicomane ou un alcoolique est en manque, on peut noter à son niveau différents symptômes. Ces symptômes sont très variés. Ils peuvent être mineurs ou présenter des formes qui nécessitent une intervention médicale urgente. La durée des symptômes varie également. Cette durée dépend du type de produit consommé, la fréquence, la qualité et la quantité utilisées.

Les symptômes de manque peuvent être classifiés donc en deux catégories : les symptômes mineurs et les symptômes majeurs.

L'addiction et les symptômes de manque affectent les consommateurs physiquement et psychologiquement.

Les symptômes physiques mineurs.
Ces symptômes se manifestent après 8 heures de temps, généralement après le dernier verre ou la dernière prise de drogue. Ils englobent :
Les maux de tête :  c'est ordinairement l'un des premiers signes de manque; il est habituellement accompagné d'hypertension. Il est aussi le résultat d’une insuffisance d'eau dans le corps, car la personne perd beaucoup d'eau à travers la la transpiration et essentiellement lors de la sécrétion des produits consommés.

Les vomissements : l'alcool et la drogue ne servent à rien dans le corps. Ils sont d'ailleurs toxiques. C'est pour cette raison que l'on parle d'"intoxication" quand on parle d'une personne sous l'influence de la drogue ou ayant consommé trop d'alcool. Le vomissement est une façon pour le corps d'extraire le "poison" ingurgité.

Les tremblements : les tremblements des mains ou des pieds sont décrits comme des palpitations des membres.

La faiblesse physique ou l'asthénie : elle est causée principalement par la malnutrition, un mauvais régime alimentaire, la déshydratation et la diarrhée.

Les sueurs : à travers la sueur, le corps tente de se débarrasser du poison où des produits toxiques consommés. Les alcooliques suent énormément, spécialement pendant l’état de manque. Ils ont besoin de prendre beaucoup d'eau pendant cette période pour éviter une crise de déshydratation. Il est important de noter qu’entre 2 à 5 % d'alcool est rejeté par le biais de la sueur.

L'insomnie : celle-1à peut devenir un problème chronique. Etre alcoolique ou drogué vous empêche de bien dormir. L'usage de l'alcool à long terme peut causer un trouble dans le système normal du sommeil.

La gastrite : Généralement, les troubles gastriques et les douleurs abdominales sont causés par la sécrétion excessive du suc gastrique qui interfère avec la mycose de l'estomac et le reste du métabolisme.
Il est  important de noter que les symptômes mineurs peuvent persister en même temps que les symptômes majeurs.

Les symptômes physiques majeurs. 
Ces symptômes se manifestent chez les personnes qui sont dans la phase finale de l’addiction. Ils apparaissent entre 24 à 48 heures après le dernier verre ou la dernière prise de drogue. Ils peuvent se manifester sous forme de :

L'hallucination : elle est liée à un trouble d'un ou plusieurs sens qui peuvent inciter le patient à voir, entendre, toucher, goûter et sentir des choses qui n'existent que dans son esprit. Il existe plusieurs types d’hallucinations:
- l’hallucination auditive où le patient entend des voix et des sons.
- l’hallucination visuelle fait que le patient voit des objets et des choses.
- avec l’hallucination tactile, le patient sent des choses qui marchent sur et sous sa peau
-  à cause de l’hallucination olfactive le patient commence à perdre progressivement son sens de l’odorat.
- l'autre hallucination, c'est celle du goût où la personne se plaint du goût.
Ces hallucinations sont souvent effrayantes dans la mesure où elles créent des niveaux d'anxiété extrêmes, la frayeur et l'agitation. Certains toxicomanes réagissent à ces hallucinations en devenant agressifs ou menaçants.

Crise éthylique : Ce symptôme d'addiction alcoolique est sérieux et est potentiellement grave pour la vie. Il peut se produire entre 12 à 48 heures après le dernier verre. L'heure des crises est difficile à prédire et elle peut affecter les jeunes aussi bien que les vieux consommateurs. Ce phénomène se manifeste à travers une perte de mémoire, perte du contrôle de son corps et la victime commence à avoir des réactions étranges. Les alcooliques peuvent même avoir des crises mortelles pendant leur sommeil.

Délire extrême : les alcooliques font cette expérience et c'est la réaction la plus commune et la plus sérieuse dans le processus de manque. La personne est complètement confuse et a des hallucinations graves, l’anxiété par exemple. Les symptômes se manifestent chez les gens ayant consommé de l’alcool pendant plusieurs années, et généralement on s'attend à une issue fatale chez les personnes ayant plus de 45 ans et qui ont d’autres problèmes de santé.

Des problèmes psychologiques.
Tout individu qui est dépendant d’une drogue a aussi des problèmes psychologiques. Cela crée des situations d’inconfort mais pas dangereuses.

L'envie de la drogue : cette envie peut être forte pendant la journée ou elle peut se manifester chez le client à n'importe quel moment. Il peut avoir ce désir extrême de prendre un verre ou de la drogue.

Confusion émotionnelle : les changements d'humeur sont communs et fréquents pendant les premiers jours de manque. L'intéressé peut passer d'une très grande allégresse à une dépression suicidaire ou tout simplement de la joie à la fureur. Des sentiments désagréables peuvent émerger pendant que la drogue quitte le système. La peur et l'angoisse sont communes.

Agitation et fatigue extrême : la concentration devient difficile et le corps n’est pas détendu. L'intéressé ressent une très grande fatigue et ses pensées sont confuses. Le patient ne peut régler aucun problème.

La peur: c'est  un sentiment que l'on note généralement chez les patients. Ils sont pétrifiés par les images affreuses causées par les hallucinations. Ils ont peur de dormir.

L'anxiété : elle est très commune chez les drogués. Les signes et les symptômes comprennent les palpitations, l'étouffement, les rougeurs et des difficultés de concentration. Tout cela fait que les patients sursautent et sont alarmés par des choses imaginaires.
La sévérité et la nature des symptômes dépendent de la nature de la drogue, la fréquence, la quantité de produits consommés et le statut physique et émotionnel de la personne.
On notera que les symptômes de manque, surtout les  symptômes majeurs, nécessitent une attention médicale.   "Nous sommes conscients que certains patients présentent des symptômes de manque (spécialement des hallucinations), qu'ils attribuent aux ‘bonnonm dibwa’ (les sorciers ou les jeteurs de sort) par ignorance des dangers potentiel qu'ils courent. Nous aimerions signaler  que les traitements inappropriés et inefficaces des symptômes de manque peuvent conduire à la mort", a expliqué à Seychelles Nation  Robert Moumou du Centre Mont Royal.
Alors si vous observez les symptômes que nous avons décrits plus haut chez une personne, n’hésitez pas : dites à la personne de contactez le Centre de désintoxication ou d'aller directement à l’hôpital le plus proche.

  Vidya Gappy

 

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