Follow us on:

Facebook Twitter LinkedIn YouTube

Archive - Archive 2004 - July 2013

Concours International de Poésie-Une médaille pour Maggie |10 December 2005

Concours International de Poésie-Une médaille pour Maggie

Maggie Vidot

Maggie, comme elle nous l'a dit, participe à ces concours non pas pour arracher des prix ou des honneurs, mais pour répondre à un besoin: le besoin d'écrire et de laisser libre cours à une imagination poétique très fertile. Car pour Maggie, la poésie n'est pas un jeu encore moins un passe-temps. C'est une passion. C'est sa façon d'être, sa perche de salut.

Sans elle elle n'existe pas. Elle n'est plus dans son élément. Aussi passe-t-elle tout son temps à écrire.

Maggie a déjà à son actif un recueil de poèmes publié en 2003 et intitulé: Une Ame Errante. Elle a aussi représenté les Seychelles à la 18ème Biennale de Poésie de Liège, en 1993.

Cette année elle a de nouveau participé au concours de l'Académie Internationale de Lutèce. Le jury lui a décerné une médaille de Bronze avec Mention, en récompense d'un lot de poèmes. Faute de place, nous avons pris au hasard quatre desdits poèmes que nous portons votre attention.


UNE TERRE DANS L’OUBLI

La terre ne s’est pas arrêtée de tourner
Bien que le soleil était couché
Et n’oubliant point que sa chaleur reste toujours torride
Ainsi que la colère de Saturne sordide

Le champ de bataille n’élève que des gémissements
Pendant que les guerriers choisissent l’installation de leur campement
Ils n’ont pas le temps de réfléchir
Tellement qu’ils sont pressés d’entendre des tirs

Dans le creux de la vallée
Plus de silhouettes errantes
Les fous n’ont qu’un but indéterminé
L’idée de tout détruire ne se montre pas gênante

Même celle de gagner la partie
Leur fait oublier l’intempérie
Ils continuent à tenter l’aventure
Et à maltraiter la nature

A cause d’un excès de sauvagerie
Ils veulent sombrer une terre dans l’oubli
Et la voir décorée de corbeaux
Plutôt que de construire des tombeaux


FAIT MIRACULEUX

Un fait miraculeux
L’a rapproché à la Magie
En évoquant l’amour fou
Voila qu’il devienne doux
En lui, résidait un mélange entre la mystique amoureuse
Et celle religieuse

On sentait que l’amour avait fait pousser des ailes au poète
Sans pour autant vouloir être prophète
Que voilà apparaît le grand rôle
Quand ce dernier en profite pour prendre son envol
La femme aimée, sa Princesse
Etait évoquée avec beaucoup de délicatesse

C’est un enracinement
Qui retrouvait davantage le raffinement
Car, en la rendant pieuse
Il profanait son amour en source de perfection morale et religieuse
L’être aimé multipliait les difficultés
Afin de connaître le plaisir plus profond de les surmonter

Pour qu’elle ne soit pas fâcheuse
Il met une musique qui joue un rôle important dans cette poésie amoureuse
Et, pour s’en rendre compte de sa tutelle
Il faisait la somme qui devient substantielle
L’amour était sans doute une occasion de s’interroger sur sa propre identité
Pour ne pas devenir athée

L’amour est éternel
Impeccable orfèvrerie verbale
Et du souffle poétique
Qui est de portée universelle et classique
Indifférent au monde et aux vogues éphémères
Point comme l’eau de la mer (ère)


LE JEUNE VIEILLARD

Il sait lier la poésie et le rationnel
Pour faire ressortir le reflet de l’univers réel
Par l’ascèse ou la contemplation
Du ‘moi’ il peut aboutir à la dilution
Ce solitaire a besoin d’aimer et d’être aimé
A se sentir bien contre vents et marées
Le complexe qui accentue son inhibition
S’assume vite par son obstination

De peur de se perdre, il hésite à se lancer
Alors, il devient subitement réservé
Réfléchi et courageux
Il peut devenir aussi malheureux
S’il n’arrive pas à sacrifier la monotonie
S’il peut s’abandonner à ses sentiments de fantaisie
Capable de réaliser des ambitions
Il bâtit le présent d’un avenir en fonction

Les choix définis par rapport aux critères de l’époque
Qui sont inscrits dans le colloque
Et qui effacent les petites ambitions matérielles
Au bénéfice de l’élévation des choses spirituelles
Ne croyant guère au destin
Les facilités lui paraissent dérisoires
Le luxe enfantin
Il ressemble à un jeune vieillard
Et à chaque anniversaire
Il est toujours l’esthète culinaire


L’ANGOISSE D’UN ENFANT

Par un temps recouvert de brume
L’idée veut porter ma plume
Comme le ciel qui porte l’oiseau
Après son retour du ruisseau

Mon esprit voltige
Quand j’essaie d’attraper ma pige
Pour aller vers le temps qui tempère l’action
En une petite fraction

Face à l’angoisse d’un enfant
J’aperçois les parents
Dont l’indifférence soudain devient brutale
Et lui, comme un linge demeure tout pâle

Pendant de longues heures
Je rêve des princes épousant des bergères
Plus de parfum de la mer, terre ou eau
J’ai l’impression d'être sans peau
Mais le poète n’a pas besoin d’argent
Il préfère être lent
Sans idée de fête

Grand maître Salutaire
Saurait comment faire taire
Les turbulents
Qui soufflent comme les gros vents

» Back to Archive