La politique de la chaise vide ne rapporte rien |12 August 2011
Il y avait bien les menaces du terroriste certes, mais les mesures de sécurité étaient impuisssantes.
Une rumeur persistante devenait réalité. Parce que les rugbymen de Nouvelle Zélande s’étaient déplacés en Afrique du Sud pour y jouer plusieurs matches, Jean-Claude Ganga, le responsable du Conseil Supérieur du sport en Afrique, décide que les sportifs du continent noir allaient quitter la grande cité canadienne.
Il n’était pas question de côtoyer des amis du mouvement apartheid d’Afrique du Sud ! C’est en pleurs que tous les champions africains ont repris l’avion. Cela n’a rien changé, le racisme et la ségrégation n’ont pas cessé et la présence de Nelson Mandela à Barcelone en 1992 ne doit rien au geste inconsidéré de ce monsieur Ganga, qui quelques années après, allait être exclu définitivement du Comite International Olympique pour corruption.
En 1980 et 84 à Moscow et Los Angeles le boycott des pays opposants à l’un des deux blocs politique mondiaux empêchaient de nombreux sportifs de récolter le fruit de leur préparation. La face du monde demeura inchangée.
En 1985 à Maurice, Madagascar sous des prétextes futiles laissa sans jouer la médaille de bronze du tournoi de football des Jeux îles aux Comores.
En 1993, ici même aux Seychelles, Maurice refusa de participer à la cérémonie de clôture.
A chaque fois ce furent les jeunes Malgaches et Mauriciens qui furent privés de la fête. Depuis le début des 8èmes JIOI vendredi dernier, Madagascar à nouveau pose un problème en voulant inclure un Espagnol dans leur équipe de basket. Ce fût à chaque fois de longues palabres stériles, puis le boycott du match contre Mayotte.
Hier matin à l’Hôtel Berjaya, Jean André Ndremanjary, le ministre de la Jeunesse et Sports de Madagascar, annonçait à la vingtaine de journalistes présents, tous Malgaches, qu’il quittait Mahé avec ses joueurs de basket, son Espagnol et son entraîneur espagnol « puisque l’on ne veut pas de nous, nous repartons à Madagascar. Là-bas nous préparerons l’Afro-Basket men. La médaille d’or qui nous est promise fera vite oublier nos déboires seychellois ! »
Non monsieur le Ministre, les jeunes sportifs malgaches que nous avons vu pleurer ne peuvent pas être de votre avis, mais comme ils ne peuvent pas vous le dire, ils sont malheureux et tristes.
Les Jeux des îles heureusement c’est ce que nous voyons depuis une semaine des compétitions très disputées dans le meilleur des esprits, le boycott ne rapportera que des désagréments. L’ambiance des Jeux basés sur l’amitié n’en sera pas altérée.
Francis Herbet