12ème colloque régional sur le VIH/SIDA de l’Océan Indien à Maurice |14 November 2013
« Une solidarité régionale pour améliorer la prévention du VIH »
L'ouverture officielle du 12ème colloque régional sur le VIH/SIDA de l’Océan Indien s’est déroulée hier matin à l'hôtel Intercontinental à Balaclava, Maurice.
C'est le Ministre mauricien de la Santé et de la Qualité de la Vie, M. Lormus Bundhoo qui a officiellement donné le coup d'envoi de cet événement régional.
Dans son allocution le ministre mauricien a mis l'accent sur la solidarité régionale qui, selon lui, permettra à améliorer la prévention du VIH et la prise en charge de personnes vivant avec ce virus.
« Je crois fermement à la solidarité régionale pour lutter ensemble contre le VIH. Donc œuvrons ensemble, nous les îles de l'Océan Indien et redynamisons la riposte pour faire de nous un modèle dans cette partie du monde », a-t-il dit.
Le ministre mauricien a également parlé de la collaboration multi-sectoral de la riposte face au VIH/SIDA (gouvernement, société civile, et secteur privé).
« Nous devons chercher des moyens et des stratégies nouvelles pour lutter efficacement contre cette infection », a-t-il affirmé.
Le thème de cette conférence est « Redynamisons la riposte ».
Quelque 500 délégués participent au 12ème colloque. Ce sont des professionnels de santé, des ONG et des agences impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA et aussi les personnes vivant avec le VIH.
Également présents sont les représentants des agences et ONG régionales et internationales (COI, l'ONU SIDA, etc.)
Après la cérémonie d'ouverture, les médecins référant de chaque pays membre de la COI (Maurice, Comores, Madagascar, Réunion et Seychelles) ont fait des présentations sur l'épidémie dans leur pays respectifs.
Les Seychelles sont représentées par une délégation d'une vingtaine de personnes.
C’est la chief medical officer, Dr Anne Gabriel, qui dirige la délégation seychelloise.
Ces experts internationaux en matière du VIH/SIDA se réunissent chaque année pour partager leurs connaissances sur les avancées récentes, permettant ainsi au personnel soignant de la région de bénéficier d'une formation continue dans la lutte contre cette maladie.
S'adressant aux délégués, à Balaclava, dans le nord de l'île, le ministre mauricien de la Santé, Lormus Bundhoo, a indiqué que la prévalence du VIH/SIDA à Maurice était estimée à 1,02 pour cent chez les plus de 15 ans en 2013.
Le nombre total de cas notifiés de 1987 à septembre 2013 à Maurice est de 5 696 dont 710 sont décédés.
« Cette épidémie a connu une croissance exponentielle de 2003 à 2005 avec une grande majorité de cas enregistrés parmi les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse », a-t-il dit.
Selon le ministre, le gouvernement mauricien a mis en place un vaste programme de réduction des risques en 2006.
« Malgré les oppositions et les contraintes, nous avons mis en place un traitement de substitution par la méthadone, ainsi qu'un programme d'échange de seringues à l'intention des consommateurs de drogues par voie intraveineuse. Aujourd'hui, il n'y a aucun doute que ces mesures nous donnent raison », s'est-il réjoui.
Le ministre a dit avoir constaté une baisse régulière et significative de nouveaux cas de VIH détectés – de 401 nouveaux cas en 2011 à 321 en 2012, comparée à la moyenne de 540 cas annuellement pour les six années précédentes et un pic de 925 cas en 2005.