Volley-ball - Le nouveau jeu de jambes de Teryl Songoire |24 June 2015

Pendant trois semaines les équipes féminines et masculines préparant les Jeux des îles de l’Océan Indien se sont déplacées en Normandie.
Outre le travail physique et technique, des séances de musculation et des matches étaient programmés. Pour chaque équipe trois matches par semaines étaient prévus. Ce stage était dirigé par Wojtek Fabianczyk, un normand d’origine polonaise, considéré comme l’un des meilleurs et des plus compétents entraîneurs de la spécialité.

Wojtek était déjà présent en 2011 lors des Jeux des îles organisés aux Seychelles où les deux équipes remportèrent la médaille d’or. Pour renouveler son bail la sélection avait donc besoin de jouer beaucoup de matches mais au cours de la première journée un accident grave s’est produit.

Sur un saut en extension, Teryl Songoire s’est retrouvée au sol, son tibia «  l’os de la jambe » s’était fracturé. Il fallait faire vite. Dans les secours d’urgence de l’hôpital de Rouen, que Vincent Meriton, le Ministre des Affaires sociales, du Développement Communautaire et des Sports avait visité en janvier dernier, il fut décidé qu’il ne fallait pas perdre de temps et qu’une intervention chirurgicale était nécessaire après la pose d’un coapteur. Teryl était opérée une seconde fois pour remplacer ce coapteur par une plaque donnant plus de solidité à la jambe.

Le sport fait progresser la médecine et la chirurgie

Teryl est sortie de l’hôpital deux jours après l’opération. Une rééducation très précise a été commencée immédiatement. Bien sûr un programme de travail a été préconisé avec la reprise de la marche, du réentraînement à l’effort, et la reprise du volley vers la mi-juillet. Teryl devrait être prête pour le début des Jeux des îles. La question que beaucoup se posent « est ce qu’il y a des risques pour le futur ».

Et bien non ! L’opération est une réussite. La rééducation a été bien conduite dès le départ ce qui est important et Teryl est confiante et volontaire.

Pour les pessimistes nous signalerons que le sport et les sportifs ont permis à la médecine et à la chirurgie moderne de faire des progrès spectaculaires. Il y a cinquante ans une rupture d’un ménisque ou d’un ligament était synonyme de fin de carrière. Le footballeur Just Fontaine, toujours meilleur buteur de la Coupe du monde, a été le premier à être opéré du ménisque et à mis presque un an avant de rejouer.

Quelques années après il fallait encore entre quatre et six mois d’attente avant de frapper dans un ballon. Aujourd’hui le blessé rentre le matin dans la clinique et en ressort l’après midi et une semaine après il rejoue comme si de rien été. Il faut donc être confiant dans ce proche avenir.

Francis Herbet