Follow us on:

Facebook Twitter LinkedIn YouTube

Domestic

Les 9es Jeux de la Francophonie reportés à 2023 |14 February 2022

Les 9es Jeux de la Francophonie reportés à 2023

Les médaillés d’or 2017 : Lissa Labiche et Dylan Sicobo

Initialement prévus en 2021 en République démocratique du Congo (RDC), les 9es Jeux de la Francophonie ont été reportés à 2023.

C’est l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a fait cette annonce mardi dernier et a par la même occasion annoncé la suspension du Burkina Faso de ses instances après le coup d'Etat militaire.

A noter que c’est le deuxième report de ces Jeux organisés tous les quatre ans.

Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) « s'est prononcé pour le report d'une année des 9es Jeux de la Francophonie qui se tiendront à Kinshasa en 2023 à une date encore à préciser au regard de l'agenda sportif international », selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion en visio-conférence.

Désignée en 2019, la République démocratique du Congo devait organiser ces Jeux en 2021, avant que la pandémie Covid-19 n'oblige à un report à 2022, puis, désormais, à 2023, selon la recommandation du CPF, un des organes de direction de l'OIF avec le Sommet et la Conférence ministérielle.

Le Congolais Isidore Kwandja Ngembo, directeur du comité national de 9es Jeux de la Francophonie (CNJF), a dit que « ce report est une bonne chose dans la mesure où il va nous permettre de travailler sérieusement pour offrir à la communauté francophone des jeux grandioses, à l’image de la RDC plus grand pays francophone au monde ».

La décision du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) pouvait être pire : la délocalisation des jeux. Mais Isidore Kwandja a vanté les efforts qu’il a entrepris pour sauver ce qui pouvait encore l’être.

« Ayant pris le train en marche, soit en moins d’une année alors que les jeux s’organisent normalement en quatre ans, j’ai mis toutes les batteries en marche pour organiser les neuvièmes Jeux de la Francophonie dans le délai, soit en août 2022. J’ai proposé le plan B pour le village de la Francophonie à l’université de Kinshasa pour loger les athlètes. J’ai proposé le gymnase multisports, en construction par le gouvernement japonais, comme plan B pour accueillir 5/9 activités sportives prévues pour la neuvième édition et ainsi pallier aux retards accumulés dans la construction des infrastructures sportives. Tous ces efforts ont contribué au maintien des Jeux de la Francophonie à Kinshasa », a-t-il dit.

 

Principe sacro-saint de l’OIF

A signaler que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait annoncé être favorable à l’organisation des 9es Jeux de la Francophonie en 2021 en RDC, après le retrait de la province canadienne du Nouveau-Brunswick pour des raisons budgétaires.

Après le désistement du Nouveau-Brunswick, il revenait donc normalement à un autre pays du Nord d’accueillir les 9es Jeux de la Francophonie, étant donné que les derniers ont eu lieu en Côte d’Ivoire en 2017, et ce, pour respecter le principe sacro-saint de l’OIF) qui veut que les Jeux soient organisés en alternance entre les pays du Sud et du Nord.

Les villes de Sherbrooke au Québec et de Nantes en France, qui étaient en position de tête pour prendre la relève, ont fini toutes deux par renoncer à accueillir les 9es Jeux, pour des considérations financières.

L’Organisation a dû se résoudre à piétiner le sacro-saint, principe d’alternance pour se tourner à nouveau du côté des pays du Sud afin de sauver l’édition 2021.

C’est dans ce contexte que la République démocratique du Congo avait accepté d’organiser les Jeux à Kinshasa, en moins de deux ans, alors que les statuts du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) prévoient une période de quatre ans pour organiser les Jeux.

Créés en 1989 dans le but de promouvoir la paix entre jeunes francophones, les Jeux ont théoriquement lieu tous les quatre ans. Ils réunissent les athlètes d'une cinquantaine de pays francophone qui s'affrontent lors d'épreuves d'athlétisme, cyclisme, boxe, judo ou encore tennis. La précédente édition, tenue en Côte d'Ivoire en 2017, avait réuni pendant dix jours près de 3500 participants dont 2500 jeunes athlètes et artistes venus de 53 pays.

 

Les Seychelles à ces Jeux

A noter que les Seychelles avaient remporté trois médailles ‒ 2 en or et 1 de bronze ‒ lors de ces Jeux qui se sont déroulés à Abidjan, en Côte d'Ivoire en 2017.

Ce sont la spécialiste du saut en hauteur Lissa Labiche et le jeune sprinter Dylan Sicobo qui avaient remporté les deux médailles d’or pour les Seychelles.

Âgé de 20 ans à l’époque, Sicobo était devenu l'homme le plus rapide de l'univers de la Francophonie avec son beau chrono de 10,33 secondes pour remporter la médaille d’or des 100 mètres masculin.

Lissa Labiche, avait donné aux Seychelles sa deuxième médaille d’or à Abidjan. Elle s'était couverte d'or lors de la finale du concours du saut en hauteur avec une barre de 1m91 au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Labiche avait parfaitement géré le début de sa compétition, franchissant des barres de 1m75, 1m80, 1m85 et 1m88 dès son premier essai avant de s’imposer en passant au troisième essai la barre de 1m91.

La médaille de bronze était l’œuvre de l’équipe masculine du relais composée de Dylan Sicobo, Ned Azemia, Leeroy Henriette et Sharry Dodin. Elle avait franchi la ligne d’arrivée dans un temps de 40,31 secondes pour prendre la 3ème place. Ce chrono de 40,31 secondes est aussi un nouveau record des Seychelles. L’ancien meilleur temps était de 40,79 secondes et a été réalisé le 12 août 2011 au Stade Populaire lors des 8es Jeux des îles de l’Océan Indien que les Seychelles avaient organisés. Leeroy Henriette est le seul rescapé de cette équipe qui composait aussi Mervyn Loizeau, Neddy Marie et Danny Dsouza.

Avec ces trois médailles, les Seychelles avaient terminé 12èmes sur le tableau des médailles devant des pays comme le Mali, le Congo, Maurice, Madagascar et l’Égypte. Au total 35 pays ont remporté des médailles à ces Jeux.

C’est La France qui avait terminé en tête du classement avec un total de 49 médailles – 22 en or, 16 en argent et 11 en bronze. Le Maroc avait terminé deuxième avec 42 médailles (13 or, 14 argent et 15 bronze), tandis que le Canada avait terminé troisième avec 36 médailles (13 or, 8 argent et 15 bronze).

Pour l’heure, les Seychelles ont remporté 12 médailles à ces Jeux, parmi 6 en or ‒ 4 dans le volet sportif et 2 dans le volet culturel.

Jany De Létourdie a été la première Seychelloise à remporter une médaille d’or et ce fut au concours de chant lors de la 3ème édition de ces Jeux à Madagascar en 1997.

A suivi dans ses pas en deux fois Lindy Leveau-Agricole dans l’épreuve du lancer du javelot – au Niger en 2005 et au Liban quatre ans plus tard. Si au Niger Lindy Leveau-Agricole avait devancé ses concurrentes avec un jet de 53m92, l’exploit était encore plus beau quatre ans plus tard (2009) quand elle avait pulvérisé le record des jeux avec une distance de 57m48.

En 2013, lors des 7èmes Jeux de la Francophonie qui se sont tenus dans la ville balnéaire de Nice, dans le sud de la France, l’artiste seychellois Jude Ally avait décroché la médaille d’or du concours de peinture avec un tableau produit avant son départ des Seychelles et baptisé ‘Xylophobia’ et un autre produit en atelier à Nice et qu’il a appelé ‘Askari et les dragons’.

Les autres médaillés des Seychelles à ces jeux sont : le boxeur Jerry Legras (médaille d'argent à Madagascar en 1997), l’athlète Céline Laporte (médaille d’argent au saut en longueur féminin avec un meilleur bond de 6m 24, au Niger en 2005), Emma Cadeau (médaille d’argent au concours de création écologique avec son projet de collecte d’eau de pluie dans le volet culturel à Nice en 2013), les boxeurs Roland Raforme (médaille de bronze, à Madagascar en 1997) et Jude Micock (médaille de bronze, à Madagascar en 1997).

Les Seychelles ont fait ses débuts à ces Jeux en France en 1994 et depuis, le pays a participé à toutes les éditions ‒ à Madagascar en 1997, au Canada en 2001, au Niger en 2005, au Liban en 2009, à Nice (en France) en 2013 et à Abidjan, en Côte d’Ivoire en 2017.

 

Gérard Govinden

 

 

 

 

 

More news