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Le Tingué seychellois intégré au projet de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’Ile de la Réunion |20 August 2022

Un séminaire en faveur d’un patrimoine culturel vulnérable

Du 19 au 24 mai 2022, un séminaire à la Maison Foucque à la Réuniona mis en avant un projet mené par la région pour la reconnaissance des arts de combat traditionnels de l’Océan Indien. Six zones sont concernées: la Réunion, le Mozambique, Madagascar, Mayotte, les Comores et les Seychelles.

Co-financé par l'Union européenne dans le cadre du programme de coopération INTERREG V Océan Indien 2014-2020, ce projet a pour but de valoriser un patrimoine culturel immatériel commun aux six régions impliquées. En effet, ce que les réunionnais appellent le moring, les Seychellois l’appellent le tingué et à Grande Comore, cet art de combat se nomme le mourengué.

 

Des enjeux communs et spécifiques

Ce séminaire avait pour objet de préparer la mise en œuvre du projet dans ses aspects organisationnels, de révéler les interconnexions entre les projets de territoire et exprimer les besoins de coopération pour esquisser des échanges inter-régionaux. Tout cela dans le but d’aboutir à une meilleure (re)connaissance des arts de combat de l’Océan Indien et la constitution d’un réseau et de collaborations entre chercheurs et praticiens.

La préservation d’un patrimoine vulnérable, la transmission d’un héritage aux jeunes générations et la reconnaissance internationale d’un art traditionnel sont des enjeux communs à toutes les régions concernées. L’enjeu majeur pour les Seychelles est de conserver un héritage menacé de disparaitre.

L’objectif pour les Seychelles est de sauvegarder le tingué, menacé de disparition. En accord avec ce qui a été mis en avant durant ce séminaire, chaque région a une mission spécifique pour que tous puissent s’entre-aider et agir efficacement pour la conservation de leur patrimoine culturel immatériel.

Le projet s’organise sur plusieurs stratégies d’approche : participative, professionnelle, artistique, historique et anthropologique. Les Seychelles peuvent déjà agir sur deux stratégies. En action participative, les Seychelles sont appelées à réaliser une cartographie et un inventaire du tingué, pour regrouper le maximum de ressources possibles. Au niveau professionnel, toutes les régions ont une responsabilité de sensibilisation. Les Seychelles doivent organiser des rencontres, créer un espace d’échange autour du tingué, rédiger une chartre pour la reconnaissance des arts de combat et former à la préservation de ce patrimoine.

A ces stratégies d’approche s’ajoutent des outils de travail et des actions de médiation; des outils communs aux six régions, pour offrir à chacun une chance de voir son patrimoine reconnu dans les meilleures conditions, et des actions de médiation propres à chaque territoire. Par exemple, si la Réunion favorise des rencontres lors d’un évènement déjà existant, les Seychelles ont souhaité favoriser des cours de tingué aux plus jeunes ainsi qu’organiser des compétitions officielles.

Ce projet a commencé le 1er janvier 2022 et durera jusqu’au 31 décembre 2023.

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