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Environment

Oceanika récupère avec succès 24 DCP bloqués dans les hauts fonds |11 April 2023

Oceanika récupère avec succès 24 DCP bloqués dans les hauts fonds

Oceanika, une organisation non-gouvernementale seychelloise, a réussi à récupérer sous la mer 24 dispositifs de concentration de poissons (DCP) ou FAD en anglais, avant qu'ils n'échouent sur les côtes, causant des dommages sur les coraux et l'ensemble des fonds marins où ils sont coincés.

Cette mission de plusieurs semaines représente la plus grande action de récupération en mer de DCP à ce jour et démontre l'engagement d'Oceanika à protéger les fonds marins des Seychelles et les îles où ces dispositifs s’échouent.

La mission de récupération a été menée par une équipe de spécialistes enplongée et en récupération de DCP, et a nécessité des efforts et moyens importants pour localiser et récupérer les dispositifs bloqués dans les coraux.

« La mission de récupération de DCP a été un succès grâce à l'engagement et la détermination de notre équipe », a déclaré le fondateur d'Oceanika, M. Olivier Manaut.

« En complément des actions déjà en place par d'autres ONG ou par les gardes côtes, nous sommes ravis d'avoir pu protéger nos fonds marins et nos îles de la pollution engendrée par cette pêche, et nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec l'industrie thonière pour pérenniser et augmenter les efforts de récupération dans les années à venir et éradiquer ce problème », a ajouté M. Manaut.

 

Les DCP sont des dispositifs flottants utilisés par l'industrie de la pêche thonière et ont pour effet la concentration des thons et permettent de réduire le temps de recherche du poisson en haute mer.

Ces dispositifs peuvent flotter librement pendant des mois, voire des années, avant de s'échouer sur des rivages lointains, comme ceux des Seychelles, causant des dégâts environnementaux importants.

Les DCP sont également responsables d'une grande quantité de déchets plastiques et métalliques abandonnés dans l'océan, menaçant la vie marine et l'environnement. A l'échelle mondiale, la problématique des DCP a été reconnue par les Nations Unies dès 2016, lors de l'adoption par son Assemblée Générale de la Résolution 71/123 sur la durabilité des pêcheries, qui appelle notamment à une action internationale pour minimiser l'impact environnemental des DCP. Cette résolution exhorte les États membres à prendre des mesures pour réduire l'abandon des DCP en mer, à collecter et à recycler les DCP qui ont été perdus ou abandonnés, et à promouvoir des pratiques de pêche durable. En réponse à cette résolution, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a lancé un programme mondial pour améliorer la gestion des DCP.

Dans le prolongement, la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) a élaboré des directives pour l'utilisation et la gestion des DCP dans le but de minimiser leurs effets sur les stocks de thons tropicaux, mais également l'impact de ces dispositifs sur les écosystèmes marins.

M. Manaut a

déclaré que les DCP une fois ramenés, vont être remis à une jeune société 100% seychelloise ‒ la société BRIKOLE déjà très active dans le recyclage des filets. La société BRIKOLE est le partenaire d’Oceanika pour la partie retraitement des DCP.

WASTEA, un autre partenaire local, va également les aider par son expertise et ses conseils, en sus de ces procès de retraitement pour éliminer les déchets où les retraiter.

A noter qu’Oceanika est désormais en train de discuter avec l'industrie thonière internationale pour pérenniser et augmenter les opérations de récupération de DCP en haute mer. L’ONG souhaite aller plus loin et développer dans toutes les îles des moyens technologiques permettant le repérage des DCP afin de prévenir les risques de pollution liés à cette pêche. Elle espère que la technologie satellite qui sera mise en place réduira considérablement le temps de recherche.

M. Manaut

a ajouté qu’Oceanika continuera de travailler avec les parties prenantes pour sensibiliser l'opinion publique à cette problématique et promouvoir des pratiques de pêche respectueuses de l'environnement. « Oceanika, n’est toutefois qu’une partie de la solution, et la réunion de toutes les solutions locales sera la force de notre réponse pour faire face à ce problème », a conclu M. Manaut, président fondateur d’Océanika.

 

Contribué par Oceanika / Patsy Canaya

 

 

 

 

 

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