Les îles de l’Océan Indien invitées d’honneur de la Foire internationale de Rouen en 2021 ? |09 November 2019

La gastronomie seychelloise est très fine et succulente (Photo : Christophe Zialor)

• Pourquoi pas ? Nos propositions

La Foire internationale de Rouen installée dans un secteur de la Normandie riche en histoire, possède de grands atouts économiques axés sur l’agriculture et l’agroalimentaire.

La Seine qui traverse le département de Seine Maritime a permis l’implantation d’industries de chaque côté de ce territoire particulièrement vivant. Les entreprises pétrochimiques, d’automobiles, de papier, génèrent également des milliers d’emplois.

Les ports de Rouen et du Havre associés à celui de Paris sous la bannière de « HAROPA » ont depuis longtemps le regard tourné vers l’Afrique et l’Asie. Dorénavant ce sont les cinq continents qui sont desservis par ces deux grands ports très dynamiques.

Avec des entreprises aussi performantes il est donc indispensable de former un personnel de qualité. C’est ainsi que de grandes écoles et universités se sont créées à Rouen et au Havre mais également dans les autres villes des cinq départements Normands. Grâce aux échanges économiques ce sont des étudiants de plus de 140 nations qui viennent en Normandie afin d’obtenir le précieux diplôme qui leur permettra de revenir au pays et de devenir de parfaits ambassadeurs de la Normandie.

Une région, un département, une métropole et une ville dynamique

En effet pendant leurs études, ces jeunes auront découvert une terre d’histoire et de tourisme à travers les avenues du Havre qui ont été labélisées par l’UNESCO ou les rues moyen-âgeuses de Rouen, de sa place du Vieux Marché et la rue du Gros-Horloge. Bien sûr il ne faut pas oublier les célébrités comme celles de : Jeanne d’Arc, Gustave Flaubert ou Pierre Corneille.

Les falaises de Dieppe, de Berneval Le Grand ou d’Étretat sont des merveilles géologiques qui attirent les visiteurs du monde entier. Les plages du débarquement ainsi que Deauville, Trouville, Honfleur sont de véritables joyaux.

La Petite Suisse Normande dans l’Orne, les édifices religieux comme la Basilique de Lisieux, la cathédrale de Rouen et ou l’historial de Caen dédié à la dernière guerre mondiale méritent également une visite.

Bien sûr nous ne pouvons ignorer Granville et le Mont Saint Michel le site touristique français le plus visité après la Tour Effel.

Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, la Réunion, les Seychelles

Depuis 1820 des bateaux de marchandise partaient et revenaient de Rouen pour se diriger vers les îles de l’Océan indien. C’est en 1900 que les relations économiques allaient se développer. Paris accueillait en même temps l’exposition universelle et la deuxième édition des Jeux Olympiques de l’ère moderne. Des stands d’Afrique et de l’Outre-Mer étaient prévus pour les ressortissants de Madagascar, Maurice, et La Réunion. Pour acheminer les exposants et leur matériel, le Port de Rouen était le plus proche de Paris. C’est ainsi qu’une habitude fût créée notamment pour les coopérants et les militaires qui se rendaient dans les îles afin de remplir leur mission.

Il fallut attendre 1960 et l’indépendance des pays africains pour que le commerce entre les pays de cette région du monde et la Normandie se développe de façon spectaculaire. C’est ainsi que le trafic des bateaux, d’un mouvement par an passait à un par trimestre puis un par semaine.

Michel Debré, ancien premier ministre et député de La Réunion, allait donner un bon « coup de pouce » à l’économie de ce département et faire diminuer un chômage important en permettant à des jeunes de venir en métropole et de devenir fonctionnaire dans les administrations telles la poste et les télécommunications ou l’EDF. Les usines Renault qui venaient de s’implanter à Cléon et Sandouville reçurent aussi de nombreux jeunes réunionnais. Des Mauriciens sont aussi venus aider l’économie Normande chez Renault à Sandouville. Après l’indépendance de nombreux malgaches souhaitant rester français furent accueillis à Oissel près de Rouen, ville aujourd’hui jumelée avec Ford Dauphin.

La création de la Commission de l’Océan Indien

La Commission de l’Océan Indien est née en 1984. L’idée d’une coopération est issue d’un besoin de solidarité et de partage a réuni les États du Sud-Ouest de l’Océan Indien. Comme pour l’Union Européenne, ces pays insulaires sont partis de l’idée que seul et avec peu de moyens, il n’est pas possible de faire beaucoup de choses. Par contre, les cinq îles réunies et en mutualisant les ressources de chacune, il serait possible de se développer au profit de l’ensemble des populations de la région.

La Commission de l’Océan Indien (COI) est la seule institution de cette région à défendre la spécificité des Etats insulaires.

Il faut bien l’admettre, cette coexistence n’était pas gagnée d’avance, étant donné l’histoire coloniale de chacun qui avait créé des relations de concurrence au service d’autres intérêts.

Les plus belles actions de la COI c’est d’avoir ramené la paix et l’ordre constitutionnel à Madagascar et aux Comores. Cette action politique s’est accompagnée d’une lutte contre la piraterie, maritime qui fut prise en exemple dans de nombreux pays africains. D’autres succès de la COI sont à mettre en évidence comme la protection des 5 millions de km2 de pêche et l’amélioration de la communication maritime et aérienne.

Pour l’avenir de la COI des commissions de la jeunesse ont été créées. La valorisation de l’aptitude des jeunes à l’entreprenariat est encouragée car c’est une réalité prise en considération dans le processus de construction économique. Cela permet de lutter contre le chômage qui touche en premier lieu cette catégorie d’âge.

Avec toutes ces innovations la COI a gagné de la respectabilité auprès de l’organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine.

Les forces économiques de l’Océan Indien

Il est bien évident que des îles entourées par l’océan peuvent tirer un bénéfice sur le plan de la pêche et du tourisme. Afin de protéger ces deux secteurs économiques indispensables pour les populations, des organismes ont été créés. Ces institutions réunissent les cinq îles de la COI mais aussi d’autres pays comme l’association des pays du Sud de l’Asie, l’ASEAN, l’Australie et des îles éparses comme Zanzibar, le Sri Lanka, les Maldives et des pays de la côte Africaine comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Mozambique, le Kenya, Djibouti et d’Asie avec Oman, le Bangladesh, l’Inde, le Pakistan.

Chaque année un forum économique de l’Océan Indien réunit des chefs d’entreprises qui peut atteindre cinq cents participants à chaque manifestation. Des ministres du commerce et de l’industrie, de la pêche et de l’agriculture assistent également à ces colloques ainsi que les chambres de commerce, l’organisation des Nations-Unis pour l’industrie (ONUDI), des ports et des experts en agriculture et en recherche de la mer. Le problème des dessertes aériennes et maritimes est également étudié à cette occasion.

Les organisations touristiques se sont réunies en une entité : les îles vanilles devenue un véritable lien entre les îles dans un contexte environnemental international où le tourisme est très concurrentiel.

Le développement des croisières et les dessertes régionales afin de favoriser le tourisme inter-îles et la formation des personnels touristiques est aussi une priorité pour chaque pays.

Des propositions pour une Foire Internationale de Rouen réussie

En choisissant les îles de l’Océan Indien comme invitées d’honneur, la société « Rouen Expo évènements » proposera à ses visiteurs de pays où vivent des habitants de toutes les couleurs avec des origines ethniques, religieuses, sociales, économiques, politiques multiples parlant leur langue, surtout le créole mais qui sont réunis par l’anglais et le français. Cette région de 28 millions d’habitants compte entre autres une grande île Madagascar qui représente 26 millions et 600000 habitants et les Seychelles, le plus petit pays de 95000 habitants et 115 îles. Depuis le retour au calme dans les différents pays, c’est la démocratie qui règne et qui permet aux touristes de passer d’agréable vacances.

Même si elles sont réunies dans le même groupement, ces îles possèdent une grande variété. Comme il n’est pas possible d’effectuer une synthèse il est préférable d’évoquer chaque pays par quelques images.

La Grande Comores possède des plages cernées par des pierres noires issues du volcan Karthala. Madagascar possède une immense variété de paysage avec ses baobabs impressionnants, ses fleurs et ses orchidées les plus belles du monde. Maurice nous permet de faire le tour du monde en moins de 200 km en passant aussi bien de la Chine à l’Inde, à l’Afrique profonde ou la Grande Bretagne traditionnelle. Mayotte est un bout de France qui a conservé ses habitudes ancestrales. La Réunion devient une destination de plus en plus appréciée des touristes qui souhaitent alterner les visites en montagne et à la mer. Les Seychelles possédant des plages d’une beauté exceptionnelle et des parcs nationaux différents selon les îles qui composent leur territoire.

L’artisanat très varié est d’une très grande richesse. Les articles en textile, les robes, les chemises, les nappes avec des dessins de toutes les couleurs sont très riches. Beaucoup d’ustensiles en bois ou en bambou sont proposés aux visiteurs. Tous les articles de cuisine, les pots, les plats, les cuillères sont bien sculptées. Des artisans malgaches fabriquent des petites voitures avec du matériel de récupération (boîtes de conserve ou bidons d’huile). Des instruments de musique tels les fameux valiha ou guitares Kabosa sont fabriqués avec des bambous.

Aux Comores et à Mayotte l’artisanat est très joli notamment avec des pierres et des galets pour fabriquer des bijoux.

A Maurice et aux Seychelles, c’est une autre forme de travail du textile qui est proposé. La fabrication de maquettes de bateaux historiques est réalisée par de véritables artistes.

La gastronomie est très fine et succulente. Les cuisiniers proposent la banane verte au coco, le médaillon de langouste, le goudrou goudrou, le gâteau de riz et le beignet d’œuf.

A Madagascar les plats nationaux sont le Romazava, le foie gras, le varanga ou la langouste de Fort dauphin. La production de vanille, la meilleure du monde permet des desserts succulents.

A Maurice le marlin fumé, l’émincé de curry, le velouté de pêcheur au thon, moules et crevettes ou le Kalia d’agneau sont les plats principaux.

A La Réunion il est possible de manger des achards de légumes, du cabri massale, les samossas, la salade chouchou, le rougail, les mangues et la morue.

Les Seychelles proposent du chatini de requin, du curry de poulet au lait, du manioc bouilli et de la salade.

Le folklore des îles est très réputé avec des danseurs, des chanteurs et des musiciens qui enthousiasment toujours les spectateurs pouvant également danser le Sega ou la Maloya.

216 OOO visiteurs pour la Foire de Rouen en 1989

L’association des Amis de l’Océan Indien créée en 1964 et basée en Normandie était l’initiatrice du projet de 1989. 19 500 emplois sont générés par les relations entre les pays de l’Océan Indien et la Normandie. Pour l’année 2021 les Amis de l’Océan Indien feront appel à un maximum d’organismes, d’associations, de régions et de villes jumelées pour que la « Foire Expo Rouen » soit un grand succès.

En 1989 des visiteurs s’étaient déplacés d’une grande partie de la France, de Grande Bretagne, de Belgique, de Hollande, d’Allemagne et de Suisse.

La Foire de 2019 était la 91ème édition, elle s’étalait sur 42000 m2 et a accueilli 600 exposants. L’invité d’honneur était Londres qui a occupé 1200 m2 avec ses magasins, la reproduction de la Tour de Londres, Carnaby et Abbey Road, Le Ten-10 Downing Street, L’espace Royal : Buckingham, le QG de la Monarchie, Camden et Notting Hill.

Francis Herbet

Président des Amis de l’0céan Indien