Poème Libre comme l’oiseau |29 March 2021
Du haut de mon fauteuil roulant
Je les regarde avec envie
Je jetterais canne et béquilles
Si j’avais leurs ailes un moment
Je chanterais en m’envolant
Et c’est moi qui ferais envie
Moi dont les yeux se sont ternis
Et qui vis toujours dans la nuit
J’aurais besoin de leur radar
Pour ne plus rester dans le noir
Et sans personne à déranger
Moi je vois bien et puis je marche
Mais regardez donc ma démarche
Je dois trainer tous ces kilos
Jambe après jambe, comme des poteaux
Ah ! donnez-moi leur légèreté
Que je retrouve la liberté !
Ah m‘envoler là-haut
Et oublier la terre
Ne plus voir que d’en haut
Les hommes et leurs misères
Découvrir la beauté
Apprendre à la fêter
Et à la respecter
En toute liberté.
Colette Gillieaux