Entretien avec notre Chef de direction, Gérard Govinden |28 June 2021

Gérard Govinden
« Le journal a beaucoup évolué et il y a eu un travail ardu derrière cette évolution »
Gérard Govinden est égal à Seychelles NATION. Personne ne peut nier ce fait ! Le bureau de Seychelles NATION à Laurier Road est sa deuxième maison. Il est décrit par les plus anciens membres de NISA comme une personne « simple et qui sympathise avec les membres de son équipe. Il est complètement dévoué à son travail et c’est un bosseur ».
Ayant travaillé sous sa direction pendant quelques années, on découvre que derrière ce Chef de direction se cache toujours ce jeune journaliste qui aime chercher des informations quel que soit l’heure. Il ne laisse rien échapper et ce qui fait de lui un « journaliste passionné » et un Chef attentif. Découvrons ensemble son parcours.
Seychelles NATION : Décrivez nous votre parcours au journal ?
Gérard Govinden : J’ai commencé à fréquenter le journal depuis 1989 quand j’étais toujours sur les bancs de l’école à Polytechnique où j’étudiais les Sciences Humaines et Sciences (O-Level et A-Level). Pendant les vacances je travaillais pour le journal et après avoir complété mes A-Level, j’ai commencé l’Ecole des Médias en 1991 et j’ai été nommé meilleur étudiant. En 1992, j’ai débuté ma carrière de journaliste avec Seychelles NATION. Je couvrais principalement les activités sportives et par la suite en 1995 je me suis rendu à Sherbrooke, au Québec, Canada pour des études supérieures pour trois ans (Bachelier en Rédaction Française et Traduction).
Après mon retour en 1998, je me suis mis au travail et introduit des nouvelles rubriques dans le journal. Tout doucement j’ai gravi les échelons en devenant ‘Senior Journalist’. En 2000, je reçois une promotion pour devenir rédacteur et en 2010 avec l’arrivée de NISA,
Marie-Anne Lepathy et moi étions nommés directeurs adjoints. Robert André était le directeur et Mme Merline Volcère était la chef de direction.
En 2013, j’ai été nommé directeur et rédacteur en chef du journal et l’année suivante j’ai assumé le rôle de chef de direction adjoint avant d’être nommé chef de direction par intérim en septembre 2017 et depuis 2018 je suis le chef de direction de NISA.
Je détiens aussi, depuis 2012, un Master en Leadership et Gestion Stratégique.
Seychelles NATION : Quels ont été les meilleurs moments de votre carrière ?
Gérard Govinden : J’en ai eu plusieurs moments exceptionnels dans ma carrière. Comme j’ai travaillé beaucoup comme journaliste sportif, j’ai vécu des moments forts avec nos athlètes qui remportaient des médailles en Or lors des compétitions régionales et internationales. C’est aussi dans ces évènements que j’ai réalisé que même si notre pays, les Seychelles, est petit, nous arrivons à nous faire remarquer sur le continent Africain ainsi qu’au niveau mondial.
Seychelles NATION : De 1992, vous avez vu la progression du journal. Décrivez nous cette évolution ?
Gérard Govinden : Je dirais que le journal a beaucoup évolué et il y a eu un travail ardu derrière cette évolution avec beaucoup de monde qui a beaucoup investi dans le journal. Je les remercie tous pour avoir jeté les premiers jalons pour la création d’une telle institution et de l’accompagner dans sa croissance.
Etant un membre de la rédaction, vous n’avez presque pas de vie personnelle. La nature du travail en est ainsi – vous devez faire beaucoup de recherches et des discussions avec d’autres collègues. Le nombre de page continue à augmenter dans le journal et il faut qu’il y ait une planification pour pouvoir soutenir ce tempo. Nous regardons aussi le besoin de la compagnie ainsi que celui des lecteurs. Nous devons aussi assurer qu’il y ait une balance entre les nouvelles sérieuses et les nouvelles divertissantes. La mission du journal est d’informer, d’éduquer et de divertir les lecteurs.
Seychelles NATION : Le journal a aussi publié quelques éditions spéciales, parlez-nous de cette démarche.
Gérard Govinden : Il y avait des moments spéciaux tels que les Jeux des îles de l’Océan Indien, la Fête Nationale, Fête de fin d’année entre autres. C’est quand même très important de faire ces éditions même si cela demande plus de travail de notre part. Je voudrais souligner qu’auparavant nous avions plus de journalistes avec moins de page. Il y a un gros travail qui se passe et le travail évolue. Auparavant on n’avait pas tous les moyens technologiques pour bien faire notre travail mais maintenant nous n’avons aucune excuse pour informer nos lecteurs à temps. En 2021, à un certain degré, Seychelles NATION essaie de son mieux pour répondre aux besoins de ses lecteurs.
Seychelles NATION : Nous sommes en train de vivre dans un moment sans précédent ! Est-ce qu’à aucun moment vous avez pensé à ne pas faire sortir le journal ?
Gérard Govinden : Pas du tout ! Dans toutes conditions, nous devons trouver un moyen pour faire sortir le journal. Comme tous secteurs prioritaires/essentiels, nous ne pouvons fermer nos portes. Nous travaillons dans les mêmes conditions. Pendant la période de confinement, le journal est sorti tous les jours. Depuis cet évènement, nous avons mis l’accent sur notre journal électronique. Nous avons développé notre application qui s’est avéré un franc succès. Si jamais, on n’arrive pas à faire sortir une édition sur papier, nous avons notre journal électronique. Il y a aussi une demande de la population pour une inscription numérique.
Seychelles NATION : Est-ce que vous croyez que la presse écrite disparaîtra un jour aux Seychelles ?
Gérard Govinden : C’est une question qui monte à chaque fois et à mon avis non, la presse écrite ne disparaîtra pas de sitôt aux Seychelles ! Il y a des journaux à travers le monde qui ont fermé mais pour des raisons divers. En voyant le développement de la presse, il y aura toujours un lectorat pour la presse écrite. Le numérique n’est pas pour tout le monde et aussi l’accès à l’internet est restreint pour certains. Si vous avez une copie du journal, avant de le jeter, vous allez le relire et beaucoup aiment préserver certains articles comme souvenir. C’est ça la beauté du journal !
Seychelles NATION : Etes-vous satisfait de votre équipe ?
Gérard Govinden : Satisfait oui et c’est un gros travail qui se passe pour faire sortir le journal six jours sur sept sauf dimanche et jours fériés. Tous les départements et chaque personne a un rôle à jouer et je dis toujours qu’on peut faire mieux encore avec cette équipe. Si les gens ont une discipline professionnelle et ont tous le même engouement de produire des articles / des produits, connaissent leur clientèle et donner les moyens de mieux la servir, nous serons toujours en bonne santé. Si quelqu’un se joigne à notre entreprise on espère un dévouement à 100% et non 50% ou 75%.
Seychelles NATION : Quel est votre souhait pour le personnel et les lecteurs pour avoir accompli cette étape importante ?
Gérard Govinden : Mon souhait est que le journal reste le plus lu dans le pays et aussi parmi les meilleurs dans l’Océan Indien. Nous fêtons nos 45 ans demain (le 29 juin). Le 30 juin une nouvelle étape commence. Je sais que nous avons les qualités et les moyens pour garder ce niveau. Mais cela ne suffit pas. Il nous faut revoir la façon dont on fait les choses pour rester relevant avec nos lecteurs, car nous avons besoin d’eux pour être relevant. Nous avons toujours un lectorat et nous devons voir leurs attentes et essayer au mieux possible de les donner des informations qui les intéressent.
Propos recueillis par Vidya Gappy
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Entretien avec notre Directeur General, Gérard Govinden
Gérard Govinden est égal à Seychelles NATION. Personne ne peut nier ce fait ! Le bureau de Seychelles NATION à Lauriers Road est sa deuxième maison. Il est décrit par les plus anciens membres de NISA comme une personne « simple et qui sympathise avec les membres de son équipe. Il est complètement dévoué à son travail et c’est un bosseur. »
Ayant travaillé sous sa direction pendant quelques années, on découvre que derrière ce directeur général se cache toujours ce jeune journaliste qui aime chercher des informations quel que soit l’heure. Il ne laisse rien échapper et ce qui fait de lui un ‘journaliste passionné’ et un directeur attentif. Découvrons ensemble son parcours.
Seychelles NATION : Décrivez nous votre parcours au journal ?
Gérard Govinden : J’ai commencé à fréquenter le journal depuis 1989 quand j’étais toujours sur les bancs de l’école à Polytechnique où j’étudiais l’Humanité et Sciences. Pendant les vacances je travaillais pour le journal et après avoir complété l’A Level, j’ai commencé l’école des médias en 1991 où j’ai été nommé meilleur étudiant. En 1992, j’ai débuté ma carrière de journaliste avec Seychelles NATION. Je couvrais principalement les activités sportives et par la suite en 1995 je me suis rendu à Québec, Canada pour des études supérieures pour trois ans. Après mon retour, je me suis mis au travail et introduit des nouvelles rubriques dans le journal. Tout doucement j’ai gravi les échelons en devenant ‘Senior Journalist’. En 2000, je reçois une promotion pour devenir rédacteur et en 2010 avec l’arrivée de NISA, j’ai été nommé Directeur adjoint. Robert André était le directeur et Mme Merlyne Volcere était la directrice générale. En 2014, j’ai été nommé directeur du Journal et Chef exécutif par intérim en 2017 et depuis 2018 je suis le Directeur General de NISA.
Seychelles NATION : Quels ont été les meilleurs moments de votre carrière ?
Gérard Govinden : J’en ai eu plusieurs moments exceptionnels dans ma carrière. Comme j’ai travaillé beaucoup comme journaliste sportif, j’ai vécu des moments forts avec nos athlètes qui remportaient des médailles en Or lors des compétitions régionales et internationales. C’est aussi dans ces évènements que j’ai réalisé que même si Seychelles est petit, nous arrivons à nous faire remarquer sur le continent Africain ainsi qu’au niveau mondial.
Seychelles NATION : De 1992, vous avez vu la progression du Journal, décrivez nous cette évolution ?
Gérard Govinden : Je dirais que le journal a beaucoup évolué et il y a eu un travail ardu derrière cette évolution avec beaucoup de monde qui a beaucoup investi dans le journal. Etant un membre de la rédaction, vous n’avez presque pas de vie personnelle. La nature du travail en est ainsi – vous devez faire beaucoup de recherches et des discussions avec d’autres collègues. Le nombre de page continue à augmenter dans le journal et il faut qu’il y ait une planification pour pouvoir soutenir ce tempo. Nous regardons aussi le besoin de la compagnie ainsi que celui des lecteurs. Nous devons aussi assurer qu’il y ait une balance entre les nouvelles sérieuses et les nouvelles divertissantes. La mission du journal est d’informer, d’éduquer et de divertir les lecteurs.
Seychelles NATION : Le journal a aussi publié quelques éditions spéciales, parlez-nous de cette démarche
Gérard Govinden : Il y avait des moments spéciaux tels que les Jeux des Iles, la Fête Nationale, Fête de fin d’année entre autres. C’est quand même très important de faire ces éditions même si cela demande plus de travail de notre part. Je voudrais souligner qu’auparavant nous avions plus de journalistes avec moins de page. Il y a un gros travail qui se passe et le travail évolue. Auparavant on n’avait pas tous les moyens technologiques pour bien faire notre travail mais maintenant nous n’avons aucune excuse pour informer nos lecteurs à temps. En 2021, à un certain degré, Seychelles NATION essaie de son mieux pour répondre au besoin de nos lecteurs.
Seychelles NATION : Nous sommes en train de vivre dans un moment sans précédent ! Est-ce qu’à aucun moment vous avez pensé à ne pas faire sortir le journal ?
Gérard Govinden : Pas du tout ! Dans toutes conditions, nous devons trouver un moyen pour faire sortir le journal. Comme tous secteurs prioritaires/essentiels, nous ne pouvons fermer nos portes. Nous travaillons dans les mêmes conditions. Pendant la période de confinement, le journal est sorti tous les jours. Depuis cet évènement, nous avons mis l’accent sur notre journal électronique. Nous avons développé notre application qui s’est avéré un franc succès. Si jamais, on n’arrive pas à faire sortir une édition sur papier, nous avons notre journal électronique. Il y a aussi une demande de la population pour une inscription numérique.
Seychelles NATION : Est-ce que vous croyez que la presse écrite disparaitra un jour aux Seychelles ?
Gérard Govinden : C’est une question qui monte à chaque fois et à mon avis non la presse écrite ne disparaitra de sitôt aux Seychelles ! Il y a des journaux à travers le monde qui ont fermé mais pour des raisons divers. En voyant le développement de la presse, il y aura toujours un lectorat pour la presse écrite. Le numérique n’est pas pour tout le monde et aussi l’accès à l’internet est restreint pour certains. Si vous avez une copie du journal, avant de le jeter, vous allez le relire et beaucoup aiment préserver certains articles comme souvenir. C’est ça la beauté du journal !
Seychelles NATION : Etes-vous satisfait de votre équipe ?
Gérard Govinden : Satisfait oui et c’est un gros travail qui se passe pour faire sortir le journal six jours sur sept sauf congés publique. Tous les départements et chaque personne a un rôle à jouer et je dis toujours qu’on peut faire mieux encore avec cette équipe. Si les gens ont tous le même engouement de produire des articles/ des produits nous serons toujours en bonne santé. Si quelqu’un se joigne à notre entreprise on espère un dévouement à 100% et non 50 % ou 75%.
Seychelles NATION : Quel est votre souhait pour le personnel et les lecteurs pour avoir accompli cette étape importante ?
Gérard Govinden : Mon souhait est que le journal reste le plus lu dans le pays et aussi parmi les meilleurs dans l’Océan Indien. Je sais qu’on a les qualités et les moyens pour garder ce niveau. Mais cela ne suffit pas. Il nous fait rehausser la façon dont on fait les choses pour rester relevant avec nos lecteurs car nous avons besoin d’eux pour être relevant. Nous avons toujours un lectorat et nous devons voir leurs attentes et essayer au mieux possible de les donner des informations qui les intéressent.
Vidya Gappy