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Femmes seychelloises, femmes résilientes |08 March 2021

2021 n’est pas une année normale ! Beaucoup d’entre nous subissent les frasques de la pandémie de la coronavirus. Cette année, les Nations Unies ont choisi comme thème : «  les femmes au leadership : Parvenir à un avenir égal dans un monde Covid-19 » et l’Organisation Internationale de la Francophonie quant à elle a choisi le thème « Femmes francophones, Femmes résilientes ».

Les deux organisations ont choisi des thèmes qui démontrent le caractère résilient de la femme surtout pendant cette pandémie. Depuis mon enfance, j’ai grandi avec le principe que les femmes ont des droits égaux à ceux des hommes sur la terre. ... Tant que les femmes seront empêchées d'exercer leurs plus hautes capacités, les hommes resteront incapables d'atteindre à la haute condition qui pourrait être la leur.

Quand je suis arrivée aux Seychelles en 2004, j’étais choquée de voir que nos familles ici sont principalement gérées par les femmes. Un scénario que je n’étais pas familier avec ! En travaillant avec les jeunes, j’ai appris encore plus sur ce dynamisme et comment les femmes – mamans, grand-mères, sœurs, belles-mères ‒ consacraient leurs vies à leur famille. L’absence des hommes dans beaucoup de familles est toujours regrettable de nos jours et les mamans sont appelées à jouer les deux rôles. La femme seychelloise est synonyme de résilience.

Autre fait notable, d’après le Bureau des Statistiques, en 2020, 79% des enfants sont nés en dehors du mariage. Même si beaucoup ont la chance d’avoir le père à leurs côtés parmi ce chiffre, il y a quand même pas mal de mamans qui doivent traduire en justice les papas qui ne prennent pas leur responsabilité de subvenir aux besoins de leurs enfants. Personnellement, je connais plusieurs mamans qui ne font même plus appel la justice et élèvent seules leurs enfants ! Aussi, plus de 125 enfants sont actuellement dans les divers foyers. La faute ne revient pas qu’à la femme…

Pendant cette pandémie, les travailleurs essentiels comprenaient de beaucoup de femmes qui malgré elles, ont dû laisser leur famille derrière pour être au service de la population. Chapeaux à ses infirmières, médecins, policières, journalistes et tant d’autres qui ont bravé la coronavirus et étaient sur le terrain à travailler sans cesse !

Dans son message pour la journée internationale de la femme, l’Organisation Nations Unies (l’ONU) précise que la « Journée internationale de la femme de cette année ne ressemble à aucune autre. Alors que les pays et les communautés commencent à se remettre lentement d'une pandémie dévastatrice, nous avons la chance de mettre enfin un terme à l'exclusion et à la marginalisation des femmes et des filles. Mais pour ce faire, nous avons besoin d'une action immédiate. Les femmes doivent avoir la possibilité de jouer un rôle à part entière dans l'élaboration des décisions cruciales prises actuellement alors que les pays réagissent et se remettent de la pandémie de la Covid-19 ‒ des choix qui affecteront le bien-être des personnes et de la planète pour les générations à venir. Pour ce faire, nous devons abattre les barrières historiques, culturelles et socio-économiques profondément enracinées qui empêchent les femmes de prendre place à la table des décisions afin de garantir une répartition plus équitable des ressources et du pouvoir. Par exemple, dans le monde entier, les femmes restent concentrées dans les emplois les moins bien rémunérés, souvent dans des formes d'emploi extrêmement vulnérables. Les femmes sont presque deux fois plus susceptibles que les hommes de perdre leur emploi pendant la crise de la Covid-19. En effet, la pandémie augmentera considérablement le taux de pauvreté des femmes et creusera l'écart entre les hommes et les femmes qui vivent dans la pauvreté ».

Nous avons cinq femmes ministres qui siègent au cabinet ministériel ; nous avons vu récemment la nomination d’une femme comme vice-chancellière de l’Université des Seychelles (l’UniSey) et aussi d’autres femmes à la tête des organisations gouvernementales. Si nous voulons vraiment un changement, nous devons encourager la participation des femmes dans tous les aspects de la vie communautaire, y compris la planification et la prise de décision dans le domaine du développement. Nous devons prôner l'égalité des chances pour l'éducation des filles et des garçons et soutiennent des projets de développement socio-économique dans le but de répondre aux besoins des femmes. De plus, l'égalité des sexes, dans la société en général, doit prôner pas seulement en parole mais aussi en action !

Seychelles NATION est un journal qui ne rate aucune occasion de promouvoir/aider la femme seychelloise. Nous sommes fiers d’être parmi ceux qui croient en leur potentiel. Nous souhaitons à toutes nos lectrices une bonne journée, car vous méritez plus d’une journée pour vous célébrer !

 

Vidya Gappy

 

 

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