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L’Ambassade de France aux Seychelles commémore le mois des fiertés |23 June 2021

L’Ambassade de France aux Seychelles commémore le mois des fiertés

Photo souvenir des participants et de l’Ambassadeur Mas

Pour commémorer le mois des fiertés, l’Ambassadeur de France aux Seychelles M. Dominique Mas a organisé hier une réunion avec des représentants de l’association LGBTI SEY, et de différentes personnalités des pouvoirs exécutif et législatif des Seychelles. Cette rencontre était aussi pour célébrer le cinquième anniversaire de la dépénalisation des relations sexuelles entre personnes de mêmes sexes aux Seychelles, et réfléchir aux prochaines étapes de cette reconnaissance en termes d’égalité.

La réunion, tenue à la résidence de l’ambassadeur à La Misère, a été assistée par des représentants de L’Assemblée Nationale, de la Commission des droits de l’homme et la société civile pour un dialogue franc sur le sujet, et les différents manières dont le pays peut avancer vers l’égalité des droits de personnes LGBTI, ainsi que d’autres groupes de la société confrontés à la discrimination.

Suite à la réunion, l’Ambassadeur de France aux Seychelles M. Mas a noté que la décriminalisation des actes homosexuels en 2016, s’est avérée utile pour l’image du pays, mais qu'il est impératif que des mesures supplémentaires soient prises pour résoudre des problèmes tels que la discrimination à l'égard des personnes LGBTI.

« Nous voulions d’abord célébrer le cinquième anniversaire de la dépénalisation de relations homosexuelles. C’est une étape importante, qui a placé, il y a cinq ans, les Seychelles parmi les pays les plus tolérant et la plus démocratique sur ce plan-là. Il y a encore 70 pays dans le monde qui opèrent une discrimination sur les personnes homosexuel, bisexuel ou transgenres. Donc c’était aussi important de célébrer et de rendre hommage aux personnes de l’époque, au Procureur Général, un certain nombre de parlementaires qui ont lutté pour cette dépénalisation de l’homosexualité. Et en même temps, c’est maintenant une façon de ce projeter sur l’avenir et de voir justement qu’elles sont les problèmes de la communauté LGBTI aux Seychelles et comment avec les ministères de l’éducation et de la santé, avec le Parlement, les représentants du Bureau du Procureur Général, la Commission de Droits de l’homme aussi, on peut tous ensemble faire avancer la cause de l’égalité de personnes LGBTI aux Seychelles », a dit M. Mas.

« Nous La France, nous sommes à l’écoute, comme l’ensemble de pays européens, nous sommes à la disposition de l’association, nous sommes à la disposition du gouvernement et du parlement seychellois pour vous aider dans l’amélioration de lois dans une plus grande égalité pour les personnes LGBTI. Et on soutient cette démarche. Vous le savez, La France a remis certain nombre de recommandations, et une de ces recommandations c’est d’arrêter la discrimination vis-à-vis de personnes LGBTI. Et bien nous allons travailler avec vous sur ce sujet-là », a expliqué l’Ambassadeur Mas.

En particulier, l'ambassadeur propose que les personnes LGBTI continuent toujours de subir des discriminations aux Seychelles, dans les établissements scolaires, mais aussi en terme de couples homosexuelles parce que le mariage homosexuel n’est pas reconnu aux Seychelles. L'ambassadeur a aussi souligné, pendant le discussion, les inégalités en ce qui concerne les droits accordés aux personnes LGBTI que l'association et le pays devraient résoudre, pour accorder aux personnes LGBTI des droits égaux en matière d'adoption, d'accès aux soins de santé et aux services, aussi bien évoquer la question de personnes transgenres et la possibilité d’avoir accès à des traitements hormonaux qui leur permettre de se reconnaître dans un sexe ou dans l’autre tel qu’ils se sentent.

La secrétaire de l’association LGTBI SEY, Mme Sasha-Lee Marivel Alis a affirmé que l'association s'efforce de faire respecter et défendre les droits des personnes LGBTI, ainsi que ceux des autres groupes vulnérables de la société.

« Il est important de reconnaître qu’aux Seychelles on a un problème d’égalité, non seulement pour les groupes LGBTI, mais aussi par apport aux enfants qui sont maltraités à l’école par leurs professeurs, ou bien des gens au travail qui sont misent à l’écart, des femmes, des hommes ou des jeunes. Quand on parle de la sexualité, ça touche toutes les couches de la société, ce n’est pas juste un groupe. Oui il y a un groupe qui est privé de ses droits, mais ça aide vraiment tout le monde », a dit Mme Marivel Alis.

« Il faut qu’il y ait plus d’informations ouvertes. Quand on cache des choses, des informations, quand on est mal à l’aise par apport à la sexualité, c’est là qu’il y a des abus parce que les enfants ne comprennent pas. Ils ne savent pas, c’est là où il y a beaucoup de maux sociaux. Je pense que les Seychelles ne peuvent que bénéficier d’avoir plus d’ouverture sur l’accès à la santé, sur la compréhension de la sexualité de quelqu’un. Maintenant, si les gens veulent débattre, si eux ils pensent que c’est juste ou pas, si c’est moral ou pas, ça ce n’est pas la question. La question est que c’est un droit humain, et il faut qu’on commence à voir la séparation de l’église et de l’Etat, et aussi la séparation de savoir que l’opinion d’une personne ne peut pas mettre la pression sur quelqu'un d’autre. On a tous des droits, mais la vérité est qu’il y a des gens dans sa société qui ont besoin de représentation et que leur voix est aussi importante », a renchéri Mme Marivel Alis.

 

Laura Pillay

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