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Visite de l’Agence Nationale de Météorologie et de la base de recherche scientifique Strateole-2   |08 November 2021

Visite de l’Agence Nationale de Météorologie et de la base de recherche scientifique Strateole-2   

Le vendredi 5 novembre, à l’occasion de la trentième fête de la Science, l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Dominique MAS a été accueilli par Vincent Amelie, le directeur général de Météo Seychelles, à l’Aéroport International des Seychelles où il a visité les installations de la météorologie nationale.

Ensemble, ils ont rencontré l’équipe de recherche internationale conduite par le Centre national d’études spatiales (CNES) français.

Le projet de recherche du CNES, dénommé Strateole-2, associe le CNRS (centre national de recherche scientifique) et divers laboratoires étrangers. Il a pour finalité l’étude du climat, pour lequel certains phénomènes en basse stratosphère de la région équatoriale jouent un rôle particulier. En effet, des études ont montré récemment que des petites variations de l’humidité stratosphérique pouvaient avoir des impacts climatiques significatifs comparés à ceux produits par l’augmentation décennale des gaz à effet de serre. Les évolutions futures de l’humidité et de l’ozone stratosphériques constituent ainsi des événements clés pour le système climatique. L’obtention de nouvelles observations in-situ à haute résolution et à l’échelle globale dans la stratosphère équatoriale est ainsi considérée comme prioritaire par la communauté scientifique internationale et Strateole-2 est développé dans ce cadre.

La mission consiste en un ensemble de mesures réalisées à partir de flottilles de ballons pressurisés dérivant durant plusieurs mois dans la basse stratosphère équatoriale. Ces mesures sont destinées à l’étude des transports de vapeur d’eau et des impacts sur le climat et sur la météorologie.

Les ballons stratosphériques sont lâchés depuis l’Aéroport International des Seychelles, en collaboration avec la Seychelles Meteorological Authority. Ils évoluent autour du monde durant plusieurs mois. Ils sont suivis depuis le CNES à Toulouse. Les ballons sont des sphères remplies d’hélium, d’un diamètre de 11 à 13m selon les vols, réalisées en matière plastique de très faible épaisseur (dizaines de microns), qui emportent un ensemble suspendu constitué d’un parachute, d’une nacelle technique d’environ 15 kilos et enfin d’une nacelle scientifique d’environ 22 kilos, contenant les instruments scientifiques. Le parachute assure une arrivée au sol des nacelles à faible vitesse verticale. La coque des nacelles est constituée d’un matériau absorbant les chocs.

Les opérations aux Seychelles sont prévues jusqu’au début décembre, impliquant au plus fort de l’activité jusqu’à 50 intervenants sur le site. Les premiers membres de l’équipe sont arrivés mi-octobre.

Les retombées principales de Strateole-2 sont attendues sur l’étude de l’évolution du climat, en permettant une meilleure connaissance de certains phénomènes qui se produisent dans l’atmosphère vers 18 000 m d’altitude, au voisinage de l’équateur. Les ballons stratosphériques permettent des observations essentielles, inaccessibles par tout autre moyen. Parmi les données acquises en vol, celles utiles pour les agences météorologiques nationales leur seront transmises en temps réel, les rendant ainsi utilisables librement pour améliorer leurs prévisions.

Durant la visite de la plateforme de lancement des ballons stratosphériques, l’ambassadeur et le directeur général de la Météorologie nationale se sont entretenus avec Mme Venel, la cheffe de projet et l’équipe de recherche.

« Au moment où se discute l’avenir de notre planète à Glasgow, dans le cadre de la COP 26, ce travail de recherche est essentiel pour comprendre et prévoir l’évolution du changement climatique », a commenté l’Ambassadeur Dominique Mas.

Il a poursuivi par ces mots : « Le réchauffement climatique est certes la conséquence de nos émissions de gaz à effets de serre, et nous attendons tous des engagements forts de réduction des émissions et de protection des puits de carbone que constituent les forêts. Mais pour prendre les bonnes décisions, nous avons besoin de la science. Je rends hommage ce jour à la recherche française et seychelloise et à l’ensemble de la communauté scientifique pour sa contribution à une meilleure connaissance de notre planète et des conséquences de l’activité humaine. Ensemble, avec l’IRD et la Seychelles Fishing Authority par exemple, nous œuvrons à une meilleure connaissance de nos océans et des ressources halieutiques, ensemble avec le CNRS, le CNED et la Météorologie seychelloise, nous travaillons à une meilleure compréhension des phénomènes stratosphériques ».

 

Communiqué de l’Ambassade de France aux Seychelles

Photos : Jude Morel

 

 

 

 

 

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