Réduire la déprédation par les cétacés sur les palangriers semi industriels-Atelier pour élaborer un plan d’action |17 November 2006

Les deux spécialistes, M. Christophe Guinet chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et M. Olivier Adam, acousticien à l'Université Paris XII, sont aux Seychelles grâce à l'appui de l'ambassade de France, représentée à la séance inaugurale de l'atelier par le Premier Conseiller M. Christophe Guy.

Il a été constaté que la déprédation représente un préjudice important qui peut mettre en péril l’activité économique des pêcheurs locaux si aucune mesure n’est mise en place pour en minimiser l’impact.

En s’alimentant sur les lignes des palangriers des pêcheurs, les cétacés entraînent des pertes de capture de l’ordre de 30%.

Les espèces de cétacés mises en cause sont  principalement le faux orque et le globicéphale tropical (globi pour les pêcheurs).

Ouvrant les travaux hier matin dans les locaux de la SFA, M. Riaz Aumeeruddy, qui est un agent de recherche de ce service, a noté que la déprédation était un phénomène mondial contre lequel il n’y avait pas encore de solution d’éradication radicale. Ce faisant, l'espoir est fondé sur les experts français qui, grâce à leur savoir-faire et leurs expériences devraient aider à asseoir des moyens de lutte plus efficaces.

C'est dans cet esprit que les deux spécialistes ont entamé leur intervention par la présentation d'un état des lieux à l'échelle mondiale et les différentes méthodes utilisées par les pêcheurs pour essayer de faire face à la situation. Ces méthodes vont des sons acoustiques pour effrayer les cétacés, à la réduction du bruit des remontées des lignes pour ne pas attirer les cétacés, en passant par la réduction du bruit des bateaux, la distinction des espèces impliquées et esquiver les hot spots.

Ce lundi une sortie en mer est prévue à bord du navire Albacore pour étudier le phénomène sur place.