Cyclone à Salazie |12 June 2008

Le texte est tiré du roman de Guy DOUYERE.

Les vraies premières rafales du cyclone nous surprenaient toujours par leur soudaineté et leur violence.  On avait beau y être habitué, on avait le cœur serré quand même.  La toiture de tôle plane claquait ; à certains moments, il semblait que le vent promenait sur le toit des doigts gigantesques qui faisait onduler les tôles. (Fin de la dictée pour le S1) 

Au plus fort de la bourrasque nous étions inondés de partout ; la pluie s’infiltrait sous les tôles et l’eau cascadait du plafond, elle giclait des portes et des fenêtres pourtant soigneusement closes ; nous pataugions dans toute la maison.  (Fin de la dictée pour le S2) 

Il faisait humide, triste et sombre ; les lampes à pétrole s’éteignaient.  Un brusque et traître courant d’air faisait monter la flamme d’un coup jusqu’au sommet du verre qui éclatait, les bougies s’éteignaient également et nous avions bien du mal à faire flamber nos allumettes humides… (Fin de la dictée pour le S3)

Lorsque l’intensité du cyclone diminuait, j’ouvrais la porte donnant sur l’arrière de la maison, qui était sous le vent.   Des lambeaux de pluie étaient chassés horizontalement, la bourrasque ployait encore d’une manière désordonnée les bambous de la cour. (Fin de la dictée pour le S4) 

La touffe tout entière donnait l’impression d’exploser comme si elle était secouée de l’intérieur par une force diabolique. Les sang-dragons, qui servaient de poteaux à la treille de raisin, étaient complètement écimés, et la treille de raisin, elle-même, gisait dans un fouillis inextricable.  Les premières éclaircies nous permettaient d’apercevoir sur les flancs de la montagne du Bélouve une multitude de nouvelles cascades.  (Fin de la dictée pour le S5)

Quand toute cette rage avait pris fin, nous sortions avant même que le vent ne soit complètement calmé…  Dans les cours avoisinantes, les branches brisées, et les treilles effondrées présentaient la même désolation que chez nous.  La rue était encombrée de feuilles, de branches et de déchets de toutes sortes. Nous jetions des bouts de bois dans les caniveaux impétueusement ou nous poussions du pied un pamplemousse trouvé dans la rue en guise de ballon. (Fin de la dictée pour le post-secondaire)