La femme est elle l’avenir de l’homme? |10 August 2011

Depuis d’autres de nos compagnes ont suivi le sillon tracé par ces pionniers. Décidemment les Seychelloises adorent les plus beaux des métaux. Ne croyez surtout pas que ces pièces rares leur ont été servies sur un plateau comme un simple cadeau de complaisance. Il a fallu à ces dames et jeunes filles travaillent durement, faire face à des périodes de découragement, lutter contre la fatigue, la maladie et la blessure. Ces femmes à la volonté de fer ont dû conjuguer pendant de longues années, vie de famille et activités professionnelles tout en renonçant à de nombreux plaisirs qu’offre notre société. Une sortie au spectacle, au restaurant ou même en famille c’est des lignes d’eau en moins à parcourir ou moins de faute à ingurgiter.

Chapeau bas à nos filles ! C’est grâce à cette multitude de petits détails que la conquête de l’or est possible. La semaine n’est pas terminée et nous salivons déjà dans l’attente d’autres lauriers acquis en athlétisme, basket-ball et volley-ball.

Dire que Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux Olympiques, était opposé au sport féminin. Il fallu en réalité attendre la fin des années soixante pour voir évoluer les choses. Jusqu’aux Jeux de Tokyo en 1964, les femmes en athlétisme ne pouvaient courir que le 100, 200, 800 et 80h haies, et ne pouvaient pas s’adonner au marteau, triple saut, perche, marche. Le football, le rugby, la boxe, la lutte, le judo, l’haltérophilie étaient interdits au sexe dit faible.

La première femme à courir le marathon s’était déguisée en homme ! Les programmes Olympiques, à part de rares exceptions, sont dorénavant identiques.

Pour tous les détracteurs du sport féminin, nous leur conseillons de se rendre dès aujourd’hui au Stad Popiler, au Palais des Sports, ou au Centre International des Conférences. Ces personnes découvriront des femmes à l’esthétique harmonieuse qui luttent pour la victoire tout en gardant leur grâce, leur beauté … leur féminité, tout simplement.

Francis Herbet