Biotechnologie : un vaisseau sanguin à partir d’une imprimante 3D |20 November 2015
En octobre 2015, la société chinoise Revotek, basée à Chengdu, a réussi à imprimer un vaisseau sanguin bio-artificiel en trois dimensions.
L’impression en trois dimensions a vu le jour grâce à Charles Hull, actuel vice-président de 3D Systems, entre 1983 et 1986. Le premier modèle de série d’imprimantes apparaitra : la SLA-2502 de 3D Systems. Cette imprimante sert aux industriels à créer des objets pour tester leur design avant de décider la production des pièces en série.
En 1993, une nouvelle technique est mise au point au MIT (Massachuset's Institute of Technology). Le procédé est appelé la 3DP (three dimensional printing). Puis en 2005, la Spectrum Z510 de Z Corporation voit le jour. C’est la première imprimante 3D capable de fabriquer des objets directement en couleurs. En 2012, plus de 45 000 nouvelles machines en 3D ont été vendues.
Mais, c’est en 1999, que la première prothèse est imprimée en 3D et est implantée sur un être humain. Ce sera la première application en médecine. Les chercheurs et les ingénieurs créent une prothèse permettant d’accompagner l’agrandissement de la vessie d’un patient.
Selon le Times of India et les propos du dirigeant de la société Revotek, la compagnie chinoise a révolutionné la biotechnologie en réussissant à maîtriser la bio-impression 3D à base de cellule-souche.
C’est une avancée majeure et un espoir pour la médecine actuelle. Les possibilités de création de tissus et d’organes plus complexes pourraient utiliser le même principe biotechnologique. Peut-être, même, permettre la régénération d’organes ? En effet, le vaisseau sanguin est un élément capital pour la création d’organes, car il transporte les nutriments.
En juillet dernier, des chercheurs de l’université de Sidney, Harvard, Stanford et du MIT ont réussi à créer un squelette de vaisseaux sanguins, autour duquel ils ont ajouté des cellules humaines.
La difficulté a été de pomper le sang et les aliments. Une imprimante 3D à la pointe a permis d’imiter le système de circulation dans le corps humain.
L'entreprise chinoise recherche actuellement une coopération internationale pour appliquer concrètement cette nouvelle avancée technologique. En juin dernier, une mâchoire inférieure créée à partir d'une imprimante 3D a été monté sur le visage d'un patient. La transplantation a été réalisée aux Pays-Bas. En septembre, un patient Espagnol atteint d'un cancer a reçu une cage thoracique imprimée en 3D. Ce fût une première mondiale.
En tout cas, de nombreux espoirs sont permis avec cette nouvelle invention.