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Archive -Seychelles

Portrait de Valentin Guichard…un peu d’histoire et de fantastique |05 July 2016

« Je suis pour la quête du mystère »

 

 

Franco-seychellois, Valentin Guichard aime développer sa curiosité. Né à Cannes en 1994, il découvre les Seychelles en 1998. Passionné par la musique classique et pianiste amateur, il étudie actuellement à l’Université Paris-Sorbonne.

 

Développer ma curiosité

« J’aime aiguiser mon goût du savoir. Mes trois années de classe préparatoire littéraire en France ont été exigeantes. Ce parcours scolaire m’a incité à développer ma curiosité. En particulier, ma curiosité intellectuelle. Je me suis rendu compte que plus l’on creuse un domaine complexe, plus il est comme un puits sans fonds ».

 

Entre savoir et perception

« Je suis un amateur de botanique, alors les Seychelles sont un terrain de jeu adapté pour satisfaire ma curiosité. En France, je continue à approfondir mes connaissances pour la mycologie des champignons et l’ornement architectural. J’avais une perception inconsciente des édifices. Maintenant, je suis en mesure de mettre un mot, un nom sur une image et je prends encore plus conscience de sa beauté. Le savoir aiguise la perception, et la perception alimente le savoir ».

 

Ecrire…réalité et monde imaginaire qui s’entremêle

« Au grand dam de mes parents, l’économie me rebute. Par contre, écrire, me fait vraiment vibrer. C’est, en partie, pour cela que j’étudie la littérature à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Paris-Sorbonne. J’ai commencé en septembre 2014 pour une durée de quatre ans dans le groupe de la section « Lettres ». J’écris dans un style soutenu, car cela correspond à une certaine conception que j’ai. Je lis plutôt du classique, style 19ème siècle.

A l’heure actuelle, j’ai une écriture plutôt lente. J’avais commencé par des carnets de voyage sur l’Afrique du Sud ou encore la Russie. J’aime la fiction et les nouvelles fantastiques comme « Le Horla » ou « La peur » de Guy de Maupassant.

J’aime cette idée de la réalité et du monde imaginaire qui s’entremêle. L’épouvantable, les sorcières, Raspoutine…Histoire et imaginaire…Un empire russe, un moine, cinq attaques, une mort, une noyade, Saint-Pétersbourg… Je m’affaire à écrire la suite de l’histoire avec le prince Félix Ioussoupov.

En fait, Raspoutine avait fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat, poignardé, battu sévèrement au visage, un corps transpercé de balles et finalement l’autopsie révèlera qu’il serait mort par noyade. D’où la naissance de certaines légendes autour de ce personnage.

Alors, dans ma nouvelle fantastique, c’est un chauffeur de taxi (le prince), hanté par le fantôme du moine (Raspoutine), dans le Paris des années 20, avec un déroulé précis du meurtre. Il se fait tuer « symboliquement » aux cinq coups de minuits, pour rappeler les coups de feu du complot de l’assassinat de Raspoutine. Pour moi, l’histoire et le fantastique me permet de mieux véhiculer l’émotion à transmettre ».

 

Nouvelle…plus réaliste…lecteur-metteur en scène ?

« J’écris, aussi une nouvelle à propos d’un amour tragique. L’histoire est plus réaliste et j’ai affiné mon style. J’arrive, petit à petit, à plus de partage. Avant, j’écrivais vraiment pour mon plaisir personnel. Après des critiques constructives de mon style d’écriture, j’ai pris conscience qu’il était important de faire participer le lecteur. D’être plus dans la retenue dans le style, de la sobriété et de la dignité pour mieux émouvoir le lecteur. Dans cette nouvelle, il y a une torture à mort, puis le principal acteur finit par se pendre. Je ne décris pas le supplice en lui-même, mais je fais plutôt une fine description des instruments. Ainsi, cela laisse le lecteur imaginer lui-même, comment cela pourrait se passer ? Il fait agir sa propre subjectivité ».

 

Dans le sens de la création et du partage

« Entre le partage et la création, je vais continuer à écrire, faire mes études et tenter l’expérience de la musique de chambre au piano. Et surtout, continuer à aiguiser mon savoir ».

 

 

Par Michèle Félicité

 

 

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