Les Seychelles au Luxembourg |24 March 2017
Une promotion de rêve à la Belle Etoile
Pendant une semaine le Luxembourg a vécu à l’heure des Seychelles dans un immense espace commercial situé à Bertrange dans le faubourg de la capitale de ce pays de 82 km de long et 57 de large peuplé d’habitants issus de 150 nations des cinq continents. Dans cette nation fondatrice de l’Union Européenne, outre le Luxembourgeois, le Français, l’Allemand, le Portugais, l’Italien et l’Espagnol sont aussi des langues très utilisées par cette population cosmopolite.
Le centre commercial de la « Belle Etoile » fait partie d’ un groupe dénommé Cactus du nom proposé par Paul Leesch, le fils du créateur de cet empire familial, en l’honneur de Jacques Dutronc un chanteur français très populaire dans les années 60 et 70. Cactus est issu d’une exceptionnelle histoire commerciale commencée au début du siècle dernier lorsque Joseph Leesch, alors petit épicier, ouvre une boutique dans le quartier de la gare à Luxembourg Ville. Sous l’impulsion deses trois enfants le magasin de ce précurseur deviendra une société de torréfaction de café. Rapidement ces garçons entreprenants et curieux décident à la fin des années soixante de s’inspirer des supermarchés des Etats Unis pour instaurer dans leur pays une nouvelle forme de commerce avec self service, caddies… parkings. La Belle Etoile est née en 1974 et après plusieurs extensions possède dorénavant 105 boutiques représentant la restauration, la mode, les multimédias, l’habitat, le sport, les loisirs, les meubles, la parapharmacie et les services ce qui totalise plus de cent millesréférences. Avec une surface de vente de 39500 m2 ce centre a tout prévu pour ses fidèles consommateurs avec notamment sa carte client qui permet de bénéficier de nombreux avantages et qui peuvent se garer facilement grâce aux ses 3200 places de parking.
Une belle vitrine pour nos îles
Manu Konsbruck et sa collègue Bernadette MullerrespectivementDirecteur Général et Directrice Adjointe font preuve d’un réel dynamisme afin de faire vivre cet espace commercial en développant un aspect culturel et ludique. C’est ainsi que desexpositions sont régulièrement organisées toute l’année avec des salons du mariage, du sport, des loisirset bien sûr les fêtes prévues au calendrier pour les Mamans, les Papas, Noël, Pâques, Pentecôtes sans oublier la Saint Valentin offerte aux amoureux.
Nous avons d’ailleurs été très impressionnés par une exposition réservée aux jeunes élèves créée par une quarantaine de lycées, de collèges ou d’instituts d’enseignement afin de sensibiliser les lycéens au monde de l’entreprenariat etde l’économie grâce à des programmes éducatifs organisés à chaque niveau de l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur.
Le but est de renforcer les liens entre le monde de l’éducation et celui de l’économie afin de développer une culture entrepreneuriale. Pour inspirer et préparer les jeunes à innover, créer, prendre des initiatives et être responsable, il faut apprendre à entreprendre ! Une action qui pourrait être reprise dans le système éducatif seychellois.
C’est la première fois qu’un pays était à l’honneur. C’est donc les Seychellois qui étaient en haut de l’affiche en cette période de début de printemps où l’on commence à envisager les projets pour l’été. Le visiteur attiré par les beautés de l’espace réservé à notre archipel était séduit par les remarquables œuvres photographiques de Jean Michel Van DerHasselt qui présentait les images qui lui ont permis d’être primé dans de nombreux concours et dont de multiples Offices Nationaux de Tourisme s’attachent ses services afin de réaliser la meilleure des promotions auprès des éventuels candidats au voyage. Christine Vel, chargée de promotion à l’Office du Tourisme des Seychelles en France, qui possède déjà une expérience de six anspassé en Allemagne et en France proposait avec le concours de l’Agence Flammang des vacances « tout compris » dans des hôtels luxueux a répété inlassablement aux visiteurs avides de renseignements l’intérêt d’unvoyage dans l’un des plus beaux pays du monde.
La gastronomie a tenu une belle place dans cette animation avec un délicieux repas créole qui a attiré de nombreux convives dans un restaurant qui n’a pu accueillir tous les candidats à la découverte de notre cuisine nationale. Chaque jour, Titine une véritable artiste, a proposé des spécialités à déguster sur place ou à emporter qui ont obtenu un gros succès.
Il faut créer un centre de formation et une coopérative
Son Excellence Selby Pillay, l’Ambassadeur des Seychelles en Belgique et Butz Welter Consul des Seychelles au Luxembourg ont inauguré l’exposition et visité les stands. Butz Welter présentait chaque jour aux visiteurs les différents aspects de la vie dans les îles et soulignait les principaux sites touristiques.
Urny Mathiot et Allen Ernesta ont proposéleurs propres œuvres picturales qui leur ont déjà permis d’exposer dans plusieurs pays étrangers. Ridley Rose sculpte les deux joyaux du pays que sont le coco de mer et les tortues. Isham Rath est un chanteur intimiste peu habitué à évoluer dans un tel centre où le visuel est important. Ces quatre artistes ont fait le maximum pour faire plaisir mais les organisateurs sont restés un peu sur leur faim d’autant plus que des recommandations avaient été adressées bien avant le début de la manifestation.
Plutôt que d’accabler il faut au contraire aider les artistes en les formant et en les conseillant. Pour des manifestations internationales il est indispensable de préparer ces personnes à se déplacer notamment sur le plan administratif et le port de tenues vestimentaires. Il existe aux Seychelles des chemises, pantalons, chaussures et chapeaux exotiques. C’est tout de même plus présentable que les jeans troués ou les tenues débraillées.
Le marketing, la vente, les prix, la rédaction des étiquettes, la présentation de produits s’apprend au même titre que la discussion avec les futursacheteurs.
Une création de coopérative artisanale semble être indispensable. Dans les stands de la Belle Etoile l’artisanat des Seychelles était réduit aux sculptures de coco de mer ou de tortues car les autres artisans du pays n’ont pas souhaité confier leurs produits à leurs collègues. Afin que dans les futures expositions sur les Seychelles, le public puissent découvrir les escargots, les savons, les articles en bois, le raphia, la céramique, les sacs, les chapeaux, les articles enverre, les nappes, les foulards, les chemises, les robes et les maquettes de bateaux, il semble indispensable de créer une coopérative avec l’ensemble des artisans souhaitant exposer à l’étranger, il faut jouer collectif et l’individualisme n’a pas sa place dans de tellesmanifestations internationales.
L’artisanat est aussi un moyen de faire découvrir le pays. Ils sont nombreux les futurs touristes qui découvrent les Seychelles à travers le travail des artisans, des musiciens, des chanteurs et des danseurs.
Il est important également de souligner le geste remarquable d’Air Seychelles qui a facilité le voyage de nos quatre artistes et qui serait prêt à renouveler de telles expériences.
Il y a eu de nombreux points positifs qu’il faut signaler. Encore une fois le Takamaka a enthousiasmé les palais les plus délicats. Ce Rhum mérite assurément sa place sur les grandes tables européennes. D’ailleurs de nombreuxnégociants en spiritueux seraient prêts à inscrire le Takamaka sur leur carte. Avant de commencer une prospection européenne il serait bon de savoir si la production peut suivre la demande.
Nous vous proposons quelques photos prises lors de cet événement.
Francis Herbet